Jess Swann Amitiés Amicales, tome 3 Carnaval et symbolisme...P1

Carnaval et symbolisme...P1

Note de l'autrice : le titre complet est " Carnaval et symbolisme chromatique".


Après sa soirée de détente en compagnie d’Elsa, Jenna termine sa semaine de travail le jeudi en fin de matinée et part directement chez Phil.


Elle termine de ranger ses affaires lorsque Kristian l’appelle.


— Salut la miss… lance-t-il sans son entrain coutumier.


— Salut beau gosse ! Alors comment tu vas ?


En vérité, Kristian ne va pas très bien. Il est fatigué et croule sous les soucis.


— On a eu quelques problèmes de thune, Kimberly a cassé pas mal de trucs et on a dû les remplacer, soupire-t-il.


Le cœur de Jenna se serre, le ton de la voix de Kristian est las et usé.


— Mince ! Et ça va aller ? s’inquiète-t-elle.


— Oui, j’ai pris un peu plus d’heures au taf, mais je t’avoue que du coup je suis crevé.


À tous les coups, il m’appelle pour me dire qu’il ne viendra pas finalement… se résigne Jenna.


— J’imagine tout à fait, soupire-t-elle. Je viens de me taper des journées de dix heures au centre et je suis au bout de ma vie. Enfin, là je suis en week-end.


— C’est bon ça ! Tu vas pouvoir te reposer et être en pleine forme pour la semaine prochaine…


Le cœur de Jenna bondit dans sa poitrine et elle retrouve le sourire.


— Cela devrait être faisable… tu viens toujours ?


— Sauf si tu ne veux pas me voir.


— Tsss bien sûr que si ! Tu arrives quand ?


— Normalement mercredi, si c’est bon pour toi.


Jenna le lui confirme et, comme à l’accoutumée, ils font des plans sur la comète pour leurs retrouvailles avant de se promettre de se rappeler le mardi suivant pour caler les détails horaires.




***




Jenna partage les jours suivants entre Phil, les préparatifs pour leur week-end au carnaval et internet sur lequel elle surfe de plus en plus souvent.


Au grand dam de Jenna qui espérait avoir l’occasion de se reposer, le départ est fixé à sept heures du matin le samedi. Attendu que Gwen et Jenna doivent repartir le lundi matin, ils prennent deux voitures. Alors que l’heure tourne sans aucun signe des Bretons, Phil s’agace :


— Putain, mais qu’est-ce qu’ils foutent ?! Il va être huit heures !


Les yeux cernés, Jenna se sert un autre café. Quand je pense que je me suis levée à six heures du mat, tout ça pour ça…


Tout sourire, les Bretons arrivent peu avant huit heures et demie.


— Désolé, on a oublié de mettre le réveil, justifie Yannick.


Furieux, Phil serre les dents et se tourne vers Jenna qui termine son café.


— Bon on y va, dépêche-toi !


Agacée, elle prend le temps de vider le reste du café dans l’évier et jette le filtre avant de laver son mug attendu que l’appartement restera inoccupé pendant une bonne semaine.


Une fois dans la voiture, Phil ne décolère pas :


— Et voilà, maintenant on va arriver avec plus d’une heure de retard à Boulogne. Tout le planning est foutu !


Il faut dire que Phil a méticuleusement organisé chaque étape du week-end. L’entendant pester, Jenna soupire bruyamment. Et c’est parti ! Merci les Bretons !


— Ah bah oui, toi bien sûr tu t’en fous ! lui lance Phil. Jamais une proposition, ni une décision, madame se laisse porter par le vent et attend bêtement que les choses se passent !


La moutarde monte sérieusement au nez de Jenna qui manque de sommeil et elle se tourne vers lui :


— Par contre, tu seras gentil de ne pas te défouler sur moi sinon ça ne va pas le faire du tout. Ce n’est pas de ma faute si tes merveilleux Bretons ne sont pas foutus de mettre une alarme. J’étais prête à sept heures moins dix et pourtant je n’aurais pas non plus craché sur une heure de sommeil supplémentaire. Donc, tes remarques à la con, tu te les gardes ou tu les fais aux principaux intéressés.


Interdit, Phil blêmit :


— Non mais tu as vu comment tu me parles ?


— Comme toi tu le fais avec moi, rétorque Jenna. On appelle ça un effet miroir.


Phil ouvre la bouche et la referme aussi sec. Quelques minutes s’écoulent en silence puis il évoque les réjouissances carnavalesques à venir.


Lors de leur pause du midi — prise avec deux heures de retard— les nerfs de Phil sont de nouveau mis à l’épreuve. En effet, une fois devant les devantures des restaurants, Yannick professe :


— Il faut chercher les restos qui sont dans le Guide du Routard ou au Michelin pour être sûrs de ne pas manger dans un attrape-touristes.


Là-dessus, Gwen et Yann examinent soigneusement les cartes des différentes brasseries, remontant la rue à une allure d’escargot.


— Putain, ce n’est pas vrai… peste Phil. On ne va pas gamberger pendant trois heures !


Agacée elle aussi et tout autant affamée, Jenna double les Bretons et s’arrête devant le resto suivant.


— Des moules frites, c’est des moules frites ! lance-t-elle aux Bretons. On déjeune là.


— Mais… tente Yannick.


— Jen a raison, le coupe Phil. On est levés depuis six heures du matin et là on a faim.


La chance est du côté de Jenna, le resto choisit par pur hasard est excellent et ils se régalent sans réserve.


— C’est dingue qu’il ne soit même pas dans le Routard, s’étonne Yannick. Leurs moules sont trop de la balle ! La sauce est onctueuse et un peu relevée et….


Putain, mais ferme ta gueule avec tes faux airs de connaisseur avisé ! songe Jenna tout en lui adressant un sourire sucré.


Après le repas, ils font une balade sur la plage. Le temps est loin d’être clément en ce début mars et Jenna frissonne sous son manteau long, prenant son mal en patience, tout comme Gwen qui réajuste régulièrement son bonnet sur sa tête.


Enfin arrivés à destination, ils s’installent dans leur chambre d’hôtel, l’occasion pour Phil de réclamer un câlin… L’affaire rondement menée, ils rejoignent les Bretons pour boire un verre avant de se rendre à Dunkerque pour observer les festivités. Bon en clair, ce sont des gens déguisés qui se bourrent la gueule et déambulent de bar en bar, songe Jenna devant le cortège désorganisé. Ils doivent bien s’amuser mais quand on n’est pas dedans, c’est moins marrant.


Après un dîner aussi tardif qu’arrosé, ils rejoignent leur hôtel vers une heure du matin. Emportés par les festivités, le patron leur offre un digestif au grand dam de Jenna qui manque sérieusement de sommeil. Ils rejoignent finalement leurs chambres respectives peu avant deux heures du matin.


— On se retrouve à huit heures pour le petit-déjeuner, rappelle Phil.


Hein ? Non mais c’est une blague… pourquoi on doit se lever aussi tôt ?!


— On visite le coin puis on remonte à Dunkerque pour le carnaval, explique Phil qui a vraiment tout prévu.


Une fois allongés dans leur lit, Phil entame ses habituelles manœuvres d’approche et Jenna opte pour la position des cuillères dont le principal avantage est de lui permettre de commencer sa nuit en douce.



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60 commentaires

La Plume d'Ellen

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Il y a 5 mois

Voilà vraiment un we qui m'aurait gâvée. Sans commentaires... A croire que Jen aime être entourée de cons et se faire chier. Dans l'histoire ce n'est pas moi la psy mais elle en revanche, aurait dû s'auto psychanaliser. 😉

Jess Swann

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Il y a 5 mois

😂😂😂 Ah bah en plus, il fait super moche... Jenna aime bien l'idée du carnaval mais elle aurait préféré être déguisée et participer ... S'auto psychanalyser n'est hélas pas possible, mais il est vrai qu'un jour Jenna entamera justement une psychanalyse... et comprendra beaucoup de choses

georgette59

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Il y a 5 mois

Mais qu elle le largue!!

Jess Swann

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Il y a 5 mois

😂😂😂 On sent que ça sort du coeur là !
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