Emmy Jolly Alpha Victory 19: Un rêve perturbant

19: Un rêve perturbant


C’est en silence que je regagne ma chambre et le sommeil m’emporte dès que je m’allonge. Mon rêve est alors peuplé d'une bataille étrange avec un monstre issu de mes jeux virtuels. Matérialisé par un coup de baguette magique, il se déploie tel un animal indomptable. Il est masqué et ne voyant donc pas à quoi il ressemble, à part son corps, je me bats comme un fou pour lui échapper. En effet, sa physionomie vaut le coup d'œil, il est identique à ce qu'on appelle un dragon.


Mais rien n’y fait, il est plus fort que moi. Je ne peux que me laisser attraper afin d’en finir pour de bon. Seulement, il n’en a pas fini avec moi parce qu’il connaît mes points faibles. Il sait que je ne supporte pas d’être enfermé. La peur de manquer d’air est récurrent chez moi et quand je suis prisonnier dans un endroit clos, cela joue à insuffler ma hantise. Je perds mes repères et je suis en transe dans un univers qui ne m’appartient plus. Ces mondes crées de toutes pièces sont un regain d’évasion, seulement à trop s’approprier ce rêve, on en devient fou.


Cette bête surgit sans emphase pour s’accrocher à moi avec ses puissantes serres. A présent, je ne peux plus bouger et cette cage dans laquelle je suis désormais enfermé me fait suffoquer. Je suis devenu une proie facile et personne ne peut m’aider. Je tente de scruter les yeux de cet ennemi, dissimulé derrière un masque. Je tiens à découvrir qui se cache derrière. Parce que je sais très bien que ce n’est qu’une image. Ma volonté de le percer à jour est violente. Un cri provenant de mes entrailles jaillit. Le masque tombe et je découvre le visage de celui qui me veut du mal.


Quelqu’un me secoue et me sermonne.


—Kanes ! C’est Pearson, tu te sens bien ?


Mais il n’est pas le seul que j’ai réveillé. Mes autres compagnons sont à mes côtés, les yeux exorbités.


Notamment Virgil qui semble exaspéré par mon comportement.


Toutefois je n'en fais pas de cas, ce rêve me semble si réel que je suis encore sous le choc d'avoir découvert cette bête ou ce monstre. Je ne sais même pas comment le définir.


—Tu m’as l’air atteint mon gars ! S’empresse de me dire Lény. Il ne me se veut pas rassurant dans ses propos.


Je dois avoir une tête affolante parce que je sens la sueur qui perle sur mon front et dans mon pyjama. Celui-ci est tout collant, j’aurai bien besoin d’une bonne douche !


—T’as fait un cauchemar ?


Pearson est compréhensif et il se veut convainquant en me proposant de m’aider.


—Oui, mais ça va…


Virgil quant à lui marmonne un vague : —T’es plus un gosse !


Cela me conforte dans ce que je pense depuis le début, c’est un égoïste et il se la joue perso. Rien dans son comportement n’indique qu’il est empathique, aidant et sociable.


Je me remets doucement de ce que j’ai découvert.


Ce visage qui me faisait face, c’était le mien !


Jamais je n'aurai cru que combattre ses propres démons puissent s'avérer aussi traumatisant.


Après avoir opter pour une douche revigorante, le petit-déjeuner n’est pas le bienvenu. J’ai l’estomac dans les talons. Je n’aperçois même pas Marissa.


Elle aurait pu me donner du baume au cœur. Quoique, avec la relation distante que j’ai avec elle, c’est mal barré.


Je me prépare donc pour attaquer la journée qui s’annonce musclée dans bien des domaines.


Au programme, c’est la matinée avec monsieur Mayson pour des séances de combat rapprochés.


C’est dans le gymnase qu’à lieu l’entrainement et une fois tous rassembler, nous écoutons le professeur.


—Bien, en place tout le monde, nous indique notre professeur vêtu de sa super tenue de combattant. Il nous toise chacun notre tour. Je définis dans ses prunelles sombres, un besoin de défi.


—Vous allez devoir affronter l’un de vos camarades dans un combat des plus serrés. Je veux voir de quoi vous êtes capable. Pour corser les choses, pas de choix, c’est le hasard qui définira votre adversaire.


Il nous invite à regarder l’écran qui désignera les duos du jour.


J’espère ne pas tomber sur un mec comme Lény, ou un idiot comme Virgil !


Un roulement de tambour imaginaire se joue dans ma tête.



Tu as aimé ce chapitre ?

9

9 commentaires

Origami

-

Il y a 7 mois

Des fois, les rêves sont un moyen d’échapper au réel. Après, ce qui nous définit, c’est notre combat personnel. Et prochainement, on va avoir droit à un autre de gros bras ^^

Gottesmann Pascal

-

Il y a 7 mois

Il est impressionnant le cauchemar de Kanes. On voit le dragon.

Emmy Jolly

-

Il y a 7 mois

Merci Pascal!
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.