Fyctia
9: Une alarme inquiétante
—Bougez de là ! J’entends crier Lény qui m’arrache aux trois mastodontes accrochés à moi.
—Tu vas bien, mec ? crie-t-il à mon encontre. Je me tourne vers ceux qui m’encerclaient et reconnaît le frère de Pearson et ses acolytes. Ils rient comme les gosses qu’ils sont et s’examinent les uns les autres afin de s’en prendre à une autre cible : Pearson.
Le pauvre se trouve donc à présent dans leur ligne de mire.
Lény ne leur en laisse pas le temps et se jettent sur eux. Avant qu’une bagarre ne se lance dans cette situation d’urgence, je tente d’apaiser les choses.
—Du calme ! Il faut d’abord sortir d’ici !
Puis une douleur fulgurante me paralyse le bras. Je ressens des courants électriques et un éclair incandescent émerge de la montre magique. Elle les atteint de manière fulgurante.
—C’est quoi ton trip ? s’inquiète Lény tandis que les trois autres gugusses sont littéralement en suspension dans les airs. Dans la panique personne ne se rend compte à part nous de cette poussée de magie. La plupart dans l'urgence de la situation, ont déjà fui les environs.
Ils voltigent quelques minutes avant de s'avaler sur le sol dur et inadapté à une chute de cette hauteur.
Ils se relèvent d’une façon peu valeureuse et prennent peur avant de s’enfuir à toutes jambes en nous laissant Lény, Pearson et moi.
Je ne donne pas chère de ma réputation !
Pearson également témoin de cette agression soudaine, est dans le même cas que Lény. Je tenterai plus tard de leur expliquer les choses mais avant tout nous devons sortir d’ici.
Les issues de secours sont toutes verrouillées, nous sommes donc emprisonnés dans l’antre de cette école. Une forte odeur de brûlée inonde mes narines.
—Oh non ! Nous sommes piégés ! Hurle Pearson en se rendant compte qu’un brouillard de fumée arrive droit sur nous. Il pointe du doigt cette vapeur inquiétante.
—C’est un exercice, rien d’autre ! tente de nous persuader Lény.
C’est alors que nous parviennent une voix robotique scandant :
« Vous devez sortir du bâtiment, je répète code rouge en approche. »
—Code rouge ? C’est quoi ce code rouge ?
Je lance à la fois désemparé et déconfit tout en continuant à ressentir mon bras droit en feu.
Le sentiment de paralysie s’est estompé pour laisser place à la désagréable sensation de ne plus être en possession de mes moyens.
—Utilise ton truc ! me recommande Lény.
Je retrousse ma manche à l’aide de ma main gauche et l’écran qui est devenu noir, me désole. Il n’est plus connecté ! La batterie doit être morte.
—Retournons dans la chambre, c’est plus sûr, il y a une fenêtre et…
Pearson n’a pas le temps de dire autre chose, qu’un signal retentit à mon poignet. Un bip omniprésent s’allume et cille sans s’arrêter. Une fumée âcre commence à nous envahir. Elle est immédiatement dispersée par un dôme qui nous protège de l’extérieur. Subjugué par tant de puissance dans un si petit objet, je me sens comme privilégié.
—Maintenant, on fait quoi ? s’époumone Pearson.
—On respire les gars ! C’est de la magie ton truc.
Lény est comme un gamin, il parcourt des yeux cet objet mystérieux.
Je dois l’enlever, c’est plus sûr, pensé-je.
Mais je n’y parviens pas, elle est comme collée à ma peau. La menace qui nous condamne à rester dans ce long corridor où nous sommes piégés s’évanouie petit à petit.
Les portes des issues de secours s’ouvrent pendant que la sonnerie stridente cesse son manège. Les lumières adéquates reviennent à leur état d’origine. Le dôme dans lequel nous nous trouvions s’estompe immédiatement.
Un homme s’avance vers nous d’un pas précipité. Il n’est pas seul, un troupeau de gardes le talonne. Je reconnais Monsieur Samson, le Directeur. Il m’a l’air survolté et il hurle :
—Qu’est-ce que vous faites, là ! Vous n’avez pas entendu l’alarme ?
—Monsieur, nous étions coincés, les portes se sont renfermées avant que nous ne puissions-nous échapper, lui explique Pearson avec des trémolos dans la voix.
—Bon, les choses sont revenues dans l’ordre.
La tonalité robotique des enceintes chantonne alors :
« Vous pouvez regagner vos chambres, fausse alerte ! »
Mais j’entends dire Le Directeur à l’un de ses hommes :
—Oh ces pirates de l’espace nous ont encore piratés, c’est le cas de le dire ! Il faut être désormais plus vigilant ! Où est Monsieur Anderson ?
Je ne dis rien mais je le vois au bout du couloir, foulant l’avancée de ce long passage pour regagner la foule afin de la disperser.
En effet, un attroupement fait son entrée. Les élèves reviennent de leur escapade nocturne involontaire en n’ayant aucune idée de la cause de cette alerte.
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