Fyctia
41-Rage 🔥 (1/2)
Une fois tout à fait installée sur Jamie, Althea émet un son étranglé.
— Ça ne te fait pas mal, ma belle ? murmure-t-il, un doux sourire aux lèvres.
— Non, enfin, un peu, répond-elle, la voix hachée, mais c’est… c’est extraordinaire comme sensation.
— Je suis bien d’accord.
Elle plonge ses yeux dans les siens, commence à bouger au-dessus de lui et s’apprête à parler quand il touche quelque chose à l’intérieur d’elle lors de l’un de ses mouvements cadencés. Une décharge électrique la traverse du sommet du crâne à la pointe des pieds.
— Oh !
Elle renverse la tête en arrière et continue de se mouvoir en rythme au-dessus de lui. Une main sur sa cuisse, l’autre sur l’un de ses seins, Jamie émet un bruit qui ressemble à un ronronnement, et chante les louanges de la jeune femme en continu.
Quelques minutes plus tard, un simple pincement un peu plus appuyé de l’un de ses tétons entre deux doigts suffit à la faire se cambrer et à pousser un long cri. Jamie se redresse pour placer une main sur sa bouche et il se laisse emporter aussi, après deux ou trois derniers coups de reins.
La jeune guerrière s’allonge alors sur son torse, et elle tremble dans ses bras, et il tremble dans les siens.
— Humm, Jamie… ronronne-t-elle à son tour.
— Ça va, puce ? Tu n’es peut-être pas bien installée, comme ça.
Elle se met à tracer des formes indéfinies sur son ventre.
— Si, je suis très bien, je ne pense bouger qu’en cas de force majeure.
— Ah ah, tant mieux, dit-il avant d’ajouter sur un ton hésitant : j’avais juste peur que mon torse nu ne soit pas très agréable pour toi.
— J’aime tes écailles, Jamie, affirme-t-elle, un sourire dans la voix. J’aime tout chez toi. Tu es beau, et sexy.
Il s’esclaffe et la serre plus fort contre lui.
— Wow, Althea, l’orgasme te fait dire n’importe quoi.
— Ouais.
Elle soupire de contentement, puis de frustration.
— Jamie, je suis désolée, reprend-elle sur un ton plus sérieux, tu ne peux pas rester cette nuit. Troy pense que tu es rentré chez toi, et je ne veux pas qu’il nous trouve ensemble au lit, je ne suis pas prête pour ça.
— Je sais. Mais je ne suis pas obligé de partir tout de suite.
— J’ai peur qu’on s’endorme, insiste-t-elle.
Elle se redresse sur un coude pour pouvoir le regarder, effrayée de provoquer un autre malentendu.
— Je ne vais pas m’endormir, Althea, dit-il avec un clin d’œil, je suis une créature nocturne d’habitude, tu sais.
— Ah oui, c’est vrai ! Pourquoi tu n’as rien dit hier ?
Elle secoue la tête, étonnée de ne pas y avoir pensé.
— Je crois que tu étais trop gênée hier, répond-il avec un petit sourire triste, notre première fois — ta première fois — était trop… présente dans ton esprit.
— Oui, tu as sûrement raison.
Bien que son estomac se serre un peu à ce souvenir, elle continue à caresser son torse pour lui montrer qu’elle ne regrette rien.
— Bref, si tu t’endors, je te réveillerai, ajoute-t-il en passant une main sur son corps nu dans un mouvement sans équivoque.
— Tu es insatiable, dis-moi, remarque-t-elle dans un petit rire.
— Quand tu es dans les parages ? Oui, bien sûr.
Sa voix rauque envoie une décharge électrique à son bas-ventre, et ils redeviennent tout à fait sérieux ; elle place une main sur sa joue, il pose ses lèvres sur les siennes.
Alors que leurs bouches se séparent, il commence à déposer des baisers légers sur une ligne imaginaire de son menton à son nombril, sans oublier un seul millimètre carré de peau. Elle tremble déjà lorsqu'il l’embrasse sur ces lèvres-là, tout en bas, pour la première fois, et il détache ses lèvres des siennes seulement quand elle a crié tout son saoul et qu’elle a fini de se tortiller sur le lit.
Lorsqu’elle reprend ses esprits, elle se trouve à nouveau dans ses bras et il la contemple avec admiration, un air satisfait sur son visage éclairé par la lune.
— Tu vas me rendre folle, Jamie, murmure-t-elle, la voix enrouée d’avoir trop crié.
Il émet un petit rire et caresse ses longs cheveux.
— L’inverse est déjà vrai, puce. Et heureusement que ton Troy a un sommeil de plomb, au fait.
Elle se cache dans le creux de son épaule, les joues brûlantes, et grommelle quelque chose d’inintelligible.
— Eh, Althea, tu n'as pas à avoir honte, au contraire.
— Je sais, dit-elle sur un ton pas beaucoup plus assuré. C’est juste que j’avais oublié que notre corps pouvait être aussi heureux. Qu’on pouvait être aussi heureux...
Le sourire de Jamie monte jusqu’à ses yeux, et il pose son front contre le sien.
— Je comprends, on l’oublie tous, à certaines périodes de notre vie. Je suis content d’avoir contribué à ce que tu t’en souviennes.
Elle hoche la tête contre la sienne, et ils restent silencieux un moment, chacun profitant de la présence de l’autre. Un bâillement récalcitrant finit néanmoins par échapper à la jeune femme, et son amant rit doucement.
— Je vais y aller, ma belle. Tu vas dormir avec ton bonhomme, et on se voit demain soir, ok ?
— Ok, répond-elle dans un soupir.
Elle se redresse alors et s’entortille dans le drap tandis qu’il se rhabille. Elle l’accompagne ensuite jusqu’à la porte, se coule dans ses bras et passe une main dans ses cheveux d’argent.
— À demain, Jamie, murmure-t-elle, la tête levée vers lui pour le regarder dans les yeux.
— Bonne nuit, Althea.
Il pose un baiser sur le bout de son nez et lui lance un dernier sourire avant de quitter l’appartement.
Les papillons qui ont élu domicile dans le ventre de la jeune femme s’en donnent à cœur joie.
***
Althea marche encore sur un beau nuage quand elle arrive au café le lendemain matin après avoir laissé Troy avec Caroline — qui l’a d’ailleurs observée avec un air interrogateur tout à l’heure, comme si son bonheur était évident.
Si elle en était capable, elle pourrait siffloter en servant ses clients ce jour-là. Entre deux lattes, son esprit ne cesse de voguer des yeux de Jamie à ses lèvres, puis de son sourire à ses mains sur elle, et de sa voix extra-rauque au regard admiratif qu’il pose souvent sur elle.
Peu après onze heures, le nuage bien moelleux sur lequel elle se tenait jusque-là se dissipe en une fraction de seconde quand Tyna pénètre dans le café.
Les arêtes de son carré plongeant aussi aiguisées que ses talons aiguilles, elle fond sur le comptoir et sur Althea comme un aigle sur sa proie. Cette dernière se tend instantanément et se redresse pour se préparer à l’attaque qui va suivre.
— Qu’est-ce que tu lui as fait ? crache sa rivale. Qu’est-ce que tu lui as promis ?
— Bien le bonjour à toi également, Tyna, déclare Althea sur un ton le plus ferme possible. Qu’est-ce que je te sers ?
— Oh je t’en prie, répond l’hybride avec un reniflement, je ne boirai rien dans ton café minable.
Althea, malgré son émoi, se dit que Tyna s’entendrait bien avec Gales sur ce point.
— Qu’est-ce que tu veux, alors ?
— Tu sais très bien ce que je veux. Je veux Jamie, il est à moi.
Des éclairs semblent sortir des yeux globuleux de Tyna tandis qu’elle se penche sur le comptoir pour se rapprocher d’Althea.
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