Fyctia
40-Balbutiements 🔥 (2/2)
Troy revient dans la pièce à cet instant avec un robot Lego Electronic qu’il vient de modifier.
— Formidable, mon garçon, tu deviendras ingénieur de l’Ordre plus tard.
Le sang d’Althea se fige dans ses veines et sa main se resserre sur sa tasse de thé, si fort qu’elle risque de la briser.
« Non ! Tu ne l’auras jamais ! »
Le garçonnet rayonne de fierté, bien sûr, et se lance dans une explication détaillée. Très vite, Gales commence à se tortiller sur sa chaise et son regard se fait lointain : Althea sait qu’il n’écoute plus les bavardages sans intérêt d’un enfant de six ans.
— Bon, dit-il dès que Troy s’arrête pour reprendre sa respiration, j’aimerais passer plus de temps avec vous, mais ce cher Hugh m’attend, je dois y aller.
Althea bondit presque de sa chaise de soulagement. Il lui semble alors qu’une lueur interrogative se promène dans les yeux du Grand Général, néanmoins son esprit doit déjà se préparer pour sa réunion avec le Premier Ministre car il ne fait aucun commentaire.
— Donne-moi plus souvent des nouvelles, ma chère, promis ? lui demande-t-il après avoir déposé un bisou furtif sur son front.
— Ok, Gales ! affirme-t-elle.
Ses joues s’enflamment à cause de cette promesse qu’elle aura du mal à tenir.
Car si tout continue à avancer comme prévu, l’Alliance devrait bientôt se révéler au grand jour.
Quelques minutes après le départ de Gales, elle réalise que sa visite aura au moins eu le mérite d’éloigner son esprit, et son corps, des caresses et baisers fiévreux de Jamie.
***
Plus le soir approche néanmoins, plus son ventre se serre.
Elle n’arrive pas à se concentrer sur le bavardage de Troy durant le dîner, et elle relit plusieurs fois chaque phrase pendant l’histoire-avant-le-dodo.
Elle n’arrête pas de penser à Jamie avec la plantureuse Tyna. Elle l’imagine reproduire les mêmes gestes qu’hier avec elle, sauf que la trentenaire épanouie, l’hybride 100 % hétéro, n’est certainement plus vierge depuis bien longtemps. Elle doit savoir comment faire plaisir aux mâles sur le bout des doigts — Althea grimace à cause de son jeu de mots involontaire.
Elle était loin d’être une novice avant la veille, cependant toutes ses véritables expériences sont avec læ doux·ce Ysé et son corps rond, et féminin, malgré tout. Les angles et bords aiguisés de Jamie ne lui sont pas familiers.
Elle reste prostrée sur son canapé, terrassée par la jalousie, la honte et la culpabilité vis-à-vis d’Ysé.
Enfin, ce sont les griffes de la jalousie, surtout, qui font mal, plus mal même que les griffes du démon qui l’a blessée.
Les diodes de l’horloge annoncent 23 h quand l’interphone buzze. Son cœur fait un premier saut dans sa poitrine à cause du bruit qui trouble le calme de l’appartement, puis un deuxième lorsqu'elle découvre son visage sur l’écran.
Sa main tremble tellement qu’elle doit s’y reprendre à deux fois avant de réussir à appuyer sur le bouton idoine. Elle attend bêtement devant la porte sans l’ouvrir, les jambes flageolantes.
Et son cœur s’offre une troisième cabriole quand il toque à la porte.
Elle l’ouvre et se raidit tout d’un coup, dans l’attente de ce qu’il a à lui dire.
— Althea.
— James.
Elle grimace : sa voix ressemble à celle de quelqu’un qui aurait fumé trois paquets par jour pendant cinquante ans.
— Tyna et moi, c’est fini, annonce-t-il, le regard brûlant.
Quatrième cabriole, et en arrière, celle-ci.
— Quoi ? demande-t-elle, sa voix toujours aussi éraillée.
— Je ne pouvais pas la toucher après ce qu’il s’est passé entre nous la nuit dernière. J’aurais dû la quitter depuis longtemps, j’étais faible, désolé.
Elle sent un sourire plus large que celui du diable apparaître sur ses lèvres. Il s’avance et prend ses deux mains dans les siennes.
— JE suis désolée. Je joue avec tes sentiments depuis quelques semaines. J'ai envie d'être avec toi, pourtant, avoue-t-elle enfin. La jalousie m’a étouffée toute la soirée, je voulais trouver Tyna et lui crever les yeux.
Il s’esclaffe, l'enveloppe de ses bras et pose son front contre le sien.
— Ma petite guerrière sanguinaire.
Elle place ses mains sur les écailles de sa nuque et l’entraîne dans un baiser plein de fièvre. Son ventre se serre cependant à l’idée de ce qu’elle doit lui dire à présent.
— Jamie, commence-t-elle dans un soupir douloureux, je veux être sûre que tu réalises dans quoi tu te lances. Troy est ma priorité, et j’ai parfois du mal à gérer ma culpabilité vis-à-vis d’Ysé, même si iel serait content·e pour moi. Et puis, il y a l’Ordre, l’Alliance, et le regard qu’on pose sur une humaine en couple avec un non-humain. Je n’ai pas honte de toi, mais je ne réalise pas encore ce qu’impliquerait un truc sérieux entre nous.
— Je sais, petite puce, je comprends. Je serai patient. On ira à ton rythme, et on avancera ensemble.
Elle caresse doucement sa nuque et il émet un son proche d’un ronronnement.
— Merci, et comme tu l’as compris, je ne suis pas faite pour les relations libres. Je ne veux toutefois pas te brimer si toi c’est ce que tu aimes.
— Je pense qu’on a pas de souci à faire : personne ne m’intéresse sauf toi.
Son cœur se lance dans un véritable spectacle de trampoline dans sa poitrine.
— Maintenant, peut-être, mais un jour tu croiseras quelqu’un d’autre qui te plaît.
— J’en doute, Althea. Ou pas autant que toi, en tout cas.
Sa voix est encore plus rauque que d’habitude, et il la presse contre le mur de sorte qu’elle réalise à quel point elle lui plaît. Ses joues et son bas ventre s’échauffent instantanément. Il dépose des dizaines de bisous dans son cou et pétrit l’une de ses fesses dans sa main. Elle commence déjà à gémir et la forme dure qui appuie contre elle attise son désir, néanmoins un petit garçon endormi la retient.
— Viens, Jamie, dit-elle dans un souffle.
Il se laisse conduire par la main jusqu’à l’alcôve, et elle le fait s’allonger après lui avoir enlevé sa veste et sa chemise. Elle s’agenouille à côté de lui, et quand elle embrasse à plusieurs endroits les écailles de son torse, des larmes perlent aux yeux du démon.
— Althea…
Elle hoche simplement la tête et retire sa robe — il en profite pour lécher chacun de ses seins à travers le tissu de son soutien-gorge. Elle gémit et commence à tripoter les boutons de la braguette de son traditionnel jean noir. Après quelques acrobaties, il est enfin nu, et elle le prend sans attendre dans sa main, un petit sourire aux lèvres. Elle se lance dans une découverte minutieuse, pendant laquelle son regard enfiévré ne la quitte pas et sa main gauche alterne entre sa poitrine et sa zone sensible, là, en bas.
— Ma belle, si tu continues ainsi je vais ruiner tes draps.
— Oh !
Les joues brûlantes, elle se lève pour se servir dans son portefeuille et revient en contemplant le préservatif avec un air circonspect. Il rigole un instant puis entame une démonstration immédiate. Elle s’assoit alors sur lui, ses jambes de chaque côté de sa taille, ses mains sur ses écailles, son regard dans le sien, et s’enfonce pouce par pouce sur lui.
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Eva Boh
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