Paméla F A.J. - Qui es tu ? Skeeter

Skeeter

Je viens d’arriver à l’aéroport de Newark. J’adore cet aéroport, il est juste à côté de la Statue de la Liberté, que je n’ai même pas encore pris la peine d’aller visiter d’ailleurs. Il faudrait que je le fasse avant que les touristes ne débarquent. En même temps, les touristes sont à New York tout au long de l’année. Et je les comprends, cette ville est folle ! Il y a tellement de choses à voir et à faire !


Je vais chercher un donut et me balade dans le kiosque à journaux en attendant qu’on appelle les passagers, ce qui ne devrait plus trop tarder. Je prends un Coca et me dirige vers les romans, afin de passer le temps : mon vol décolle dans 30 minutes, j’ai un peu plus de 2h de vol jusqu’à Charlotte en Caroline du Nord, ensuite j’ai 1 heure pour changer d’avion et encore 2 heures pour arriver à Jackson, Mississippi.

J’ai envie de lire quelque chose de rapide et léger. Je prends un des bestsellers du moment et passe en caisse.


Je suis mitigée par ce voyage. D'un côté, j'ai hâte de pouvoir retrouver mes amies et ma famille et de l'autre côté, je crains de revoir certaines personnes. Je ne pensais pas revenir si vite dans ma ville natale.


- Les passagers de première classe du vol American Airlines 1707 à destination de Charlotte Douglas sont invités à se présenter à la porte d’embarquement.


Eh ! C’est moi ! Je suis en première classe ! J’adore voyager pour le travail !


Je mets mon bagage à main dans le compartiment au-dessus de nos têtes et m’installe dans l’Airbus A321, près du hublot. En attendant que tous les passagers se placent, j’ai le temps de commencer à lire.

Au bout de quelques minutes, tous les passagers sont montés, installés, attachés, et le décollage est imminent. J’enlève les écouteurs de mes oreilles pour regarder l’écran du siège s’allumer et nous présenter les règles de sécurité lorsqu’une hôtesse me propose du champagne. A 10h du matin, je passe mon tour et lui demande un Coca. Oui, je préfère, ce n’est pas la peine de me regarder comme ça !


L’avion décolle enfin et j’aperçois la Statue à travers le hublot. Je note dans mon agenda qu’il faut que je prenne le temps d’y aller. Peut-être que Mary viendrait avec moi ?



7 canettes de Coca, 3 donuts et 2 paquets de bonbons plus tard, je suis à Jackson ! Le temps est beaucoup plus chaud, l’odeur m’est familière. Cet endroit m’avait manqué !

Mon frère est venu me chercher et m’amène directement dans la maison familiale. Je lui demande de ses nouvelles, ainsi que des nouvelles de sa femme et leur 2 filles. Après quelques actualités qui concernent l’entreprise familiale, nous arrivons enfin à la maison.


La maison de mon enfance est immense par rapport à la chambre que j’ai aujourd’hui. J’y ai énormément de souvenirs, et plus de bons souvenirs que de mauvais, heureusement. Je monte les escaliers de l’entrée avec mon frère, ouvre la porte et ma mère m’engueule déjà, après m’avoir embrassée.


- Skeeter, mais comme tu as maigri ! Tu ne manges pas à New York City ? Je vais te faire un sandwich.

- Bonjour maman, moi aussi je suis contente de te voir !

J’avançais dans l’entrée et mon père leva la tête de son journal pour venir à ma rencontre.

- Laisse donc ta fille arriver, lança mon père.

- Bonjour papa.


J’enlaçais mon père. Ma mère était déjà partie à la cuisine. Comme si elle savait faire un sandwich. LOL !


Après les politesses d’usage et avoir avalé le sandwich, je prétextais la fatigue pour monter dans ma chambre me reposer. Un des domestiques avait déjà apporter mes bagages. Je sortis mon PC de mon sac et regardais mes mails.


La réponse que j’attendais tant était enfin arrivée ! AJ était d’accord pour qu’on se rencontre, dans 2 jours ! La prison me confirma également que la détenue ne parlait toujours pas, et me demanda d’autres papiers pour pouvoir préparer mon arrivée en toute sécurité. J’envoyais tous les documents et pris mon téléphone pour appeler Aibi. J’avais envie de la revoir depuis toutes ces semaines.



Le lendemain matin, je débarquais au Jackson Free Press, armée de 2 boites de donuts – qui a dit que les donuts n’étaient que pour la police – et passais dire bonjour à mes anciens collègues. Tous étaient ravis de me revoir, ce qui me fit plaisir.


- Bonjour Skeeter, fit une voix derrière moi

- Aibi ! Comment vas-tu ?

- Très bien merci, répondit-elle. Et toi ?

- Ça va très bien, je te remercie. Ça me fait plaisir de te revoir !


Je regardais Aibi. Elle avait changé. Grande aux yeux noisette, cette magnifique afro-américaine avait délaissée ses tenues colorées pour des vêtements plus sobre. Ces cheveux tressés étaient parsemés de mèches un peu plus claires, alors qu’avant elle avait toujours des couleurs farfelues dans les cheveux. Quand je suis partie, sa tête était toute rose. Pas-ma-couleur-du-tout.

J’étais contente d’avoir pu lui trouver ce stage avant que je parte, et apparemment, elle fait des merveilles.


- Comment vont tes parents ? me demanda-t-elle.

- Ma mère commence déjà à me goinfrer mais dans l’ensemble ils vont bien, je dirai. Et les tiens ?

- Ils vont bien.

- Et comment va Steeve ?


Aibi me fixa quelques secondes, me pris la main et répondit :


- Il va bien. Toujours à l’école de médecine.


Elle changea rapidement de sujet :


- Et alors New York, raconte-moi ! Je veux tout savoir sur ta voisine !


Je passais les minutes suivantes à lui parler de ma vie là-bas, de comment j’avais rencontré Mary, comment nous étions devenues amies au fur et à mesure. Je lui parlais de mon travail à New York, des enquêtes sur lesquelles j’avais travaillé.


- Je me suis abonée au NYT depuis que tu y es, je lis tes articles et les garde dans un classeur.

- Oh, c’est trop mignon ! Bientôt ce sont tes articles que nous garderons ! D’ailleurs, peut-être vas tu pouvoir m’aider sur une enquête !

- Ah oui, raconte !


Je pris un donut et lui parlait alors de l’histoire de l’assassinat de Anton Jones, lui fit le récit de la vie de Mary pendant son mariage, lui parlais de son fils Junior, et de AJ.

Et, à ce moment-là, je me rendis compte que les initiales de 3 personnes étaient "A.J.".

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22 commentaires

Warren J.

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Il y a 2 ans

Je trouve que l’AJ en prison abdique vite concernant la rencontre. Après 20 ans de silence, pourquoi recevoir quelqu’un ? (Après trois échecs à lire l’avenir dans le déroulé du texte … j’ai saisi que ce sera explicité plus loin). Mais j’avoue ne pas savoir comment atténuer cette prise de décision apparente à ce stade du récit. Peut-être laisser Skeeter s’en étonner aussi ? Concernant le fait que trois personnages portent des noms en AJ ; le trait aurait peut-être dû lui sauter au visage avant. D’autant que dans la narration, tu emploies souvent le diminutif « AJ ». Je l’avais moi-même remarqué et je suis loin d’être le lecteur le plus affuté du tiroir à couteaux. Peut-être que le fait que les trois personnes se prénomment « A.J. » pourrait provenir de Aibi ? Une réplique du style : « C’est tout de même drôle ces coïncidences ; les trois s’appellent AJ. »

Paméla F

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Il y a 2 ans

Elle abdique vite mais quand la personne à qui on essaie de parler reste stoïque... Ce doit être compliqué de continuer un monologue. C'est vrai que ça aurait pu être pas mal qu'Aibi lui fasse la remarque. Je vais modifier ça ;)

Lolow_Books

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Il y a 2 ans

Tu bois trop de coca Skeeter 😜 J’adore le suspense des initiales à la fin!!

S-FOX0974

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Il y a 2 ans

Extraordinaire, on s'y croirait, vivement la suite 🙂
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