Paméla F A.J. - Qui es tu ? Mary

Mary

Je choisissais un nouveau roman dans ma bibliothèque et m’installais dans le fauteuil près de la fenêtre. J’allais commencer la lecture lorsque mon regard se posa sur ma voisine en face de l’immeuble. Je restais scotchée face à ce que j’apercevais à travers la fenêtre. Cette « fille » au crane rasé avait les fesses par terre, les pieds coincés dans sa commode, et elle faisait des abdos … en se lavant les dents… à 15h ! Mais qu’est ce que c’est que cette histoire encore ?

Tout à coup, elle m’aperçut, me fit signe de la main, et je la saluais d’un majestueux majeur à travers la fenêtre. Non mais sérieusement. Elle devrait être au travail à cette heure-ci ! Encore une qui doit faire ce nouveau truc bizarre que font les jeunes, à mettre des vidéos sur Internet.


Je me réinstallai dans mon fauteuil - dieu qu’il est confortable - et me plongeai dans ma lecture. C’est une activité que j’affectionne beaucoup depuis que je suis veuve. Je peux enfin faire ce que je veux !

Depuis plusieurs semaines, je lis tous les romans que je trouve qui traitent des violences faites aux femmes.

Avant cela, j’ai dévoré les histoires de voyages de Lucinda Riley. Pas du tout le même style !


Vers 18h, mon réveil sonna, pour m’indiquer qu’il fallait que j’arrête de lire afin de commencer à préparer le diner. Ce soir, la petite vient manger ! Je vais lui faire son plat préféré, mon fameux mac and cheese.


Je sors tous les ingrédients du frigo et commence à préparer le plat. Après quelques minutes, je l’enfourne, règle la minuterie du four et retourne me plonger dans mon roman. J’ai choisi un livre nommé « ma vie de cafard », et on dirait la mienne. Je n’arrive pas à sortir la tête de ce roman.


Après quelques minutes, on frappe à la porte. Je pose mon livre sur la table et vais voir qui se trouve là.

- Bonjour Mary ! me lance la petite.


J’ouvre alors la porte et laisse entrer Skeeter. Aujourd’hui, elle est en rouge. C’est la fille la plus colorée qu’il m’ait été donnée de voir !


- Bonjour Skeeter, comment vas-tu ?

- Très bien, ma journée est finie ! Et c’est le week-end ! Tiens Mary, je te ramène tes courses, et le journal. Elle me tendit alors un sac rempli de provisions.

- Merci, tu es gentille. Je parti chercher mon portefeuille et lui donna un billet.

- Merci Mary.


J’allais chercher un Coca Cola dans le frigo et lui apporta. Nous nous installions autour de la table et Skeeter me racontait sa journée.

Lorsque le four sonna, je parti chercher le plat pendant que Skeeter dressa la table. C’est une habitude que nous avons prise toutes les deux : je n’aime pas manger seule, et elle n’aime pas cuisiner ; c’est un très bon compromis.

Quand elle est arrivée ici il y a 6 mois, je n’aurais jamais cru m’attacher à elle comme ça. Et puis j’ai appris qu’elle venait de Jackson, Mississippi, et nous avons commencé à sympathiser. Et quand, il y a 2 mois, je me suis cassé la jambe en dévalant les escaliers, elle a gentiment proposé de me ramener mes courses et mon journal. Comme quoi, il existe encore des personnes gentilles dans ce pays.


A la fin du repas, je vois Skeeter regarder avec attention le livre que j’avais posé. Elle semblait mal à l’aise.

- Quelque chose ne va pas, Skeeter ?

Elle hésita quelque secondes, puis se lança :

- Mary, j’aimerais te demander quelque chose…

- Je t’écoute, lui répondis-je.

- Pourrais-tu me raconter ce qu’il s’est passé, à Jackson ? J’ai lu des articles de journaux, et je sais qu’il s’agissait de ton mari…

Je ne fus pas surprise de sa demande. Je me suis préparée à lui raconter cette histoire depuis que je sais qu’elle est journaliste. Il fallait bien que cette histoire me rattrape un jour.

- Assieds-toi dans le fauteuil, je vais te chercher un autre soda.


Elle s’exécuta. Je lui apportai sa boisson, et m’installai en face d’elle :


- Que sais-tu à propos de cette histoire ? Tu es bien trop jeune pour en avoir entendu parler.

- J’ai travaillé avec David Whittaker au Jackson Free Press après mes études, me répondit-elle. Il m’a raconté qu’il avait écrit un article sur un homme qui s’était fait poignarder par une employée. Il a dit que cet article avait propulsé sa carrière ; que c’était grâce à cette histoire qu’il était « devenu quelqu’un ».

- David était un carriériste. Il aurait écrasé n’importe qui pour avoir la meilleure histoire à raconter. Mais il n’allait jamais au fond des choses. Ce gros macho ne racontait les histoires que de la façon dont ça l’arrangeait, pour bien se faire voir.

- Qu’est-ce qu’il n’a pas raconté ? s’étonna Skeeter.

- Raconte-moi déjà ce que tu sais, je t’en prie, insista Mary.

- Très bien… Un soir, ton mari a été découvert assassiné par la bonne. Il a été poignardé à 3 reprises, dans le torse. Il a perdu beaucoup de sang et est décédé sur la route de l’hôpital, alors que les ambulanciers tentaient de le ranimer.


Voici une des raisons pour lesquelles j’aime beaucoup Skeeter. Elle va droit au but, elle ne fait pas de chichi. Comme elle dit souvent : « Elle n’a pas le temps ».


- C’est tout ce que tu sais ? lui demandais-je

- Je connais quelques détails, son âge, l’âge de la bonne, les dates, … Whittaker m’a raconté comment il avait couvert l’histoire, avait suivi l’affaire jusqu’au tribunal. « Le procès le plus rapide de l’histoire », qu’il disait. Mais il n’a jamais parlé de toi en revanche. Je ne sais pas pourquoi…

- Whittaker était un misogyne comme il en existe peu. Pour lui, les femmes n’ont pas à donné leur opinion. Je suis vraiment surprise que tu aies travaillé avec cet individu.

- Je crois qu’il n’a pas eu vraiment le choix, en fait, ricana-t-elle.

- Ah… Merci papa ?

- Exactement, ahah ! Mais ne change pas de conversation, s’il te plait. Cette affaire m’intrigue.

- Et encore, tu ne connais pas toute l’histoire. Je vais te la raconter… Mais avant cela, je vais t’apporter les cookies au beurre de cacahuètes, nous allons avoir besoin de sucre !

Nous nous installions alors confortablement dans le canapé, et je commençais mon histoire…

Tu as aimé ce chapitre ?

10

10 commentaires

Livia Tournois

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Il y a 2 ans

Un petit travail de réécriture s'impose sur ce chapitre au niveau de la concordance des temps. Tu peux également ajouter de l'intensité au dialogue de fin. Skeeter peut être gênée de poser des questions à Mary sur son passé et cela pourrait faire remonter des sentiments à la surface du côté de Mary :)

Paméla F

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Il y a 2 ans

Oui je me mélange beaucoup avec les accords de temps... :(

Warren J.

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Il y a 2 ans

Le premier paragraphe m’a un peu pommé ; au point que j’ai cru être revenu 6 mois en arrière. Il m’a fallu arriver au « laisse entrer Skeeter » pour être certain de l’époque et du personnage. Je trouve la réaction de Mary un peu étrange ; même si elle s’est préparée à raconter l’histoire, ce n’est pas qu’une histoire, il s’agit de sa vie. De son mari. Peut-être la suite va-t-elle expliciter pour quelles raisons elle reste de marbre à l’évocation de son époux assassiné dans des circonstances sanguinolentes mais je pense qu’il serait peut-être bon de décrire un peu plus avant ses émotions intérieures (nous sommes dans un chapitre où Mary est la narratrice après tout) ou les attitudes et réactions visibles de Skeeter.

Paméla F

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Il y a 2 ans

c'est noté, merci :)

Lolow_Books

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Il y a 2 ans

Ah j’adore! Hâte de découvrir la suite! Je rigole bcp en te reconnaissant dans les 2 personnages Pam!

Paméla F

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Il y a 2 ans

Ahah tu n’es pas la seule à me faire cette remarque 😜
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