Jee-G Addict Fitness Club II

Fitness Club II

Février 2012…



Depuis notre retour d’Irlande je n’ai pas arrêté de chercher et d’attendre le bon moment. Cette soirée avec mes parents n’a fait que repousser l’inévitable. Pourtant je sais que je suis arrivé à un point de non-retour. Chaque jour qui passe est de plus en plus difficile.


Mes démons ont repris le contrôle de ma vie. Ils m’entraînent dans les bas-fonds de mon âme. Agissant sur moi comme un poison répugnant qui coulerait dans mes veines. J’essaie de gérer mes pulsions du mieux que je peux. Mais j’ai l’impression que chaque fois que je voudrais enfin me confier à Anna on m’appuie la tête sous l’eau. Noyant ma volonté et ce qu’il me reste de lucidité.


Mon corps semble opposé à ces confessions. Comme si lui n’était pas prêt à faire face. Se moquant de ce que ma raison m’implore de faire. Anna a peu d’importance pour lui. Elle ou une autre il s’en fout. Du moment qu’il se soulage dans la jouissance.


Ça va faire trois semaines que nous sommes rentrés de vacances. Et tout ce que j’arrive à faire c’est me perdre avec excès dans mon travail. Je pousse mes entraînements jusqu’à pas d’heure pour m’épuiser le plus possible, obligeant mon corps à ne rien réclamer d’autre qu’Anna. Embrouillant mon esprit par la fatigue pour qu’il me foute la paix.


Sauf que certains jours ça ne suffit pas. J’ai l’impression de revenir en arrière, de revivre ma vie déjà passée mais dans un contexte différent. Je me cache à nouveau pour me branler quand la pression devient trop forte. Avec la désagréable sensation de foutre en l’air tous les efforts que j’avais réussi à faire. Mon corps réclamant toujours plus. Comme si ma décision de me confier enfin à quelqu’un le poussait davantage au vice.


Ce soir encore j’ai le corps en feu. Ma tête me fait mal à force de penser. Surtout lorsque je me rends compte en regardant le planning que nous sommes vendredi. Merde !


Vendredi. Le jour de Vanessa et Sam.


Depuis la première fois où je les ai surprises, j’ai remarqué qu’en fait c’était leur rendez-vous hebdomadaire. Chaque semaine elles se positionnent de fermeture, et chaque semaine elles s’envoient en l’air au Club. Et jusqu’ici j’ai toujours réussi à détourner les yeux et partir.


Je sais qu’il reste encore une cliente dans les vestiaires et j’attends comme un con à l’accueil. Un con nerveux avec le corps en ébullition. Je veux qu’elle fasse vite. Qu’elle sorte et qu’elle dégage pour que je puisse enfin partir. Je sens mes défenses me lâcher au fur et à mesure et je sais que si elle ne passe pas bientôt cette porte il sera trop tard pour moi. Trop tard pour garder le contrôle.


Les minutes passent. Mon stress est à son maximum. Je sens la sueur commencer à dévaler mon dos et à perler sur mon front. Putain ! J’ai conscience que le temps qu’il me reste est compté. Que mes derniers remparts sont en train de céder. Pourtant je fais mon maximum pour éviter d’y penser.


Je souffle avant de prendre mon visage entre mes mains. Respire Evan respire !


J’essaie bordel ! Dieu sait que j’essaie… J’ai presque envie de chialer tellement cette angoisse me rend pathétique. J’ai l’air d’un cinglé. Comme un drogué en manque de sa came. Pourtant je sais qu’il me suffit de rentrer chez moi pour trouver la personne qu’il me faut. Mais pour ça il faudrait que je puisse me casser d’ici rapidement. Ça devient même une urgence.


Je patiente encore cinq minutes avant de décider d’aller voir ce qu’elle fout. Je veux me barrer bordel ! Et celui qui est chargé de l’accueil dans la journée doit attendre que le dernier client soit parti, même si ce n’est pas lui qui gère la fermeture.


Je frappe doucement à la porte des vestiaires mais personne ne répond. Je cogne plus fort mais toujours aucune réponse. Ben merde ! Je suis persuadé de ne pas l’avoir vue sortir, elle serait obligatoirement passée devant moi. J’ouvre doucement mais je m’aperçois très vite que les lumières sont toutes éteintes. C’est quoi ce délire ? Personne. Pourtant je suis sûr de moi, il restait bien quelqu’un.


Je fais le tour des salles rapidement mais pas l’ombre d’une âme qui vive. J’en viens à me demander si je deviens pas taré et si elle ne serait pas sortie sans que je la voie. Impossible. Je continue mes recherches. Je passe toutes les pièces en revue, la piscine, le jacuzzi, le hammam…Même les filles sont introuvables. Je m’apprête à retourner vers l’accueil pour voir si elle ne serait pas en train d’attendre mais je suis arrêté par un bruit. Plutôt un son. Un son que je reconnais très bien.


Respire Evan !


Mes jambes refusent de faire un pas de plus. Me clouant sur place et me forçant à écouter. Je pose mes deux mains sur mes oreilles et essaie de me concentrer pour calmer ma respiration. Je souffle. Je ne veux pas écouter pourtant je n’entends qu’elles. Leurs voix résonnent dans ma tête. Agissant déjà sur ma queue sans que je ne puisse l’éviter.


Je voudrais bouger mais je ne peux pas. Encore une fois je suis dépossédé de mon corps. Ce n’est plus moi qui dirige. Je deviens spectateur d’un film que je ne veux pas regarder. Auditeur d’une chanson que je ne veux pas écouter.


Tout ce qui passe devant mes yeux devient noir. Tous mes membres semblent être connectés entre eux. Il ne reste que moi et ma conscience. Témoins de ce que les autres s’apprêtent à faire.


Je sens que je perds pied avant même que mes jambes ne reviennent sur leurs pas. Guidant mon corps vide vers la dernière salle. Salle qu’utilisent les filles pour leurs cours de zumba, entourée de miroirs. Non ! J’essaie de reculer mais le poids de mon esprit pervers m’en empêche. Agissant déjà sur moi et mon érection douloureuse qui ne demande que délivrance.


La porte n’est pas totalement fermée. Laissant un espace suffisant pour laisser passer la lumière. Exposant et forçant mes yeux à regarder une scène que je ne veux pas voir.


Respire Evan !


Je n’y arrive pas putain ! Le souffle me manque. La panique me gagne alors qu’une de mes mains est déjà en train de tirer sur mon short pendant que je prends appui avec l’autre contre le mur attenant à la porte. Mes yeux laissant échapper une larme brûlante de déception sur ma joue.

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31 commentaires

No Kinder

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Il y a 8 ans

J'ai trop mal pour lui :'(

Jee-G

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Il y a 8 ans

le pauvre...

Forever_Books

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Il y a 8 ans

Evan pleure pas ce n'est pas de ta faute même si ça fait mal bats toi je crois en toi

Jee-G

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Il y a 8 ans

merci beaucoup^^ je suis toujours aussi contente de lire tes commentaires!! tu as toujours un mot gentil et encourageant... je te remercie pour ton enthousiasme et ton implication dans mon histoire ;-)

LikeAMartian

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Il y a 8 ans

Hannnnnnnnnn c'est pas bien de faire ça sur le lieu de travail !!! Pauvre Evan, on ressent ses émotions bouleversantes avec perfection !!!

Jee-G

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Il y a 8 ans

ben laisse les pauvres ;-) y a peut-etre que là qu'elles peuvent se retrouver XD

Valerie27( valeriejchesnay)

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Il y a 8 ans

Pffff m........ il n'est pas aidé non plus. Qu est- ce qu'elles ont besoin de faire ça sur leur lieu de travail!!!!!

Jee-G

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Il y a 8 ans

je sais :-(

Oubaa__

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Il y a 8 ans

Le pauvre ...

Jee-G

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Il y a 8 ans

Et oui je sais :-(
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