Fyctia

Janvier 2012…

Nos lèvres sont scellées et impatientes. Nos dents s’entrechoquent pendant que nos langues dansent l’une contre l’autre. La ruelle est sombre et l’abri dans lequel nous nous sommes reculés ne nous protège quasiment de rien. Il pleut à verse, nos fringues commencent à nous coller au corps, mais à cet instant rien d’autre ne compte. Il n’y a qu’Elle et moi. Perdus dans l’urgence de nos gestes.

J’attrape son visage à deux mains alors que je me colle davantage à elle. Poussant son dos contre la pierre froide et ruisselante. Je plaque mon érection sur son ventre, je veux qu’elle sente l’effet qu’elle a sur moi. Je veux qu’elle sache que jamais personne ne m’a procuré autant de sensations, autant d’émotions. Qu’il n’y a qu’avec elle que j’y trouve du plaisir. Qu’il n’y a qu’elle qui fait de moi un homme.

La pluie redouble d’intensité. Nous sommes trempés mais on s’en fout. Les mains d’Anna glissent sur mon tee-shirt gorgé d’eau pour se faufiler sous ma veste. Griffant mon dos au passage. Putain ! Je fais courir les miennes sur sa poitrine, que j’empoigne sans ménagement à travers le fin tissu qui la recouvre. Je la sens inspirer dans ma bouche, cambrant son corps contre mes paumes. J’en libère une et continue ma descente jusqu’à son sexe, frottant ses replis par-dessus son pantalon avant de m’hâter à l’ouvrir.

Une fois le passage accessible, je m’empresse de lui agripper fermement les fesses. Je peux sentir sa peau gelée alors que son corps bouillonne. Je n’en peux déjà plus. Il faut que je la prenne. Je veux me perdre en elle. Je veux entendre le son de sa jouissance résonner dans la ruelle.

Je me décolle de sa bouche et pose mon front contre le sien. Nos poitrines se gonflant en rythme. Je laisse ses doigts s’activer sur ma ceinture pour enfin libérer ma queue gonflée et impatiente. Je n’ai plus de souffle pourtant j’ai le sentiment d’être vivant. Ici avec Anna.

Sa main m’empoigne et entame des va-et-vient fermes et maîtrisés. Son corps connaît le mien autant que je connais le sien. Je glisse de ses fesses jusqu’à son sexe en écartant son tanga en dentelle. J’avoue être adepte de la belle lingerie mais à ce moment-là je me fous complètement de ce qui la recouvre.

J’entre deux doigts en elle en une seule poussée. Pressant mon pouce contre son clitoris.

-Putain chérie t’es trempée !

Je la vois sourire avant que ses dents ne mordent ma mâchoire. Électrisant mes sens jusqu’à mon membre qui ne cesse de grossir dans sa main. Ses gestes toujours vifs et contrôlés.

La pluie continue de nous tomber dessus. Ses cheveux dégoulinent sur ses épaules et dans son cou. Et malgré l’obscurité de la nuit mêlée à celle de la ruelle, je peux entrevoir ses yeux briller d’excitation.

-Merde Anna j’en peux plus…retourne-toi !

Elle s’exécute dans la seconde. Offrant à ma vue son cul ferme et bombé que je m’empresse d’empoigner d’une main. Pendant que l’autre se hâte à essayer de faire glisser son pantalon trempé.

La chose n’est pas simple mais je suis tellement excité que je pourrais le déchirer si je n’arrive pas à ce que je veux. Mais le tissu n’apporte aucune résistance. Anna pose ses deux mains à plat contre le mur pour prendre appui alors que mon corps vient se coller au sien. Mon torse fermement appuyé contre son dos. Mon sexe glissant le long de ses fesses.

J’aurais voulu épargner son tanga mais les aléas dûs à la pluie ne me le permettent pas. M’obligeant à le déchirer. Merde ! Le craquement du tissu résonne dans la ruelle, arrachant un cri de surprise à Anna, qui ne devait pas s’attendre à devoir rentrer sans sous-vêtement.

Je ne perds pas plus de temps avant de me glisser entre ses replis humides. L’averse s’abat toujours sur nous et même si ce moment est sauvage et érotique, je ne tiens pas à ce qu’elle soit malade. Alors je m’active. J’entre en elle en une seconde. Nos gémissements s’échappant de nos lèvres à l’unisson. Comme si nos corps étaient enfin soulagés de se retrouver. Comme s’ils renaissaient ensemble.

J’adopte aussitôt un rythme soutenu. Posant une de mes mains à côté des siennes pour me maintenir alors que l’autre est accrochée fermement à sa hanche. Mon bassin claquant abruptement contre le sien. Lui soutirant des cris d’extase à chaque poussée.

Sa voix s’envole en écho dans l’obscurité. Traversant le bruit de la pluie battante qui s’écrase sur nos corps en mouvement. L’eau ricochant sur les reins d’Anna alors qu’elle martèle mes épaules. Je dévore sa nuque pendant qu’elle se cambre davantage contre moi. Permettant à ma queue de s’enfoncer plus profondément en elle.

Notre étreinte n’a rien de doux et romantique. C’est primaire et passionnel. Anna halète de plus en plus fort, renvoie mes coups de rein de façon moins maîtrisée. Je sens qu’elle vient. Ses chairs se resserrent progressivement sur ma queue. Bordel j’en peux plus !

-Allez bébé jouis pour moi !

Mes mots ont raison de ses dernières défenses et sa jouissance entraîne la mienne. Déclenchant un orgasme qui me cloue sur place. M’obligeant à prendre davantage appui sur le mur pour éviter à mes jambes de céder. Anna s’affaisse contre moi, son corps tremble avec le mien. Le résultat de notre plaisir mêlé au froid de la pluie.

On se rhabille en hâte après quelques secondes. La pluie continuant à déverser sur nous son déluge. Nous pressant de rentrer jusqu’à l’hôtel en courant. Le feu de la passion étant passé, ça ne nous fait bizarrement plus le même effet d’être trempés.

Nous finissons la nuit lovés l’un contre l’autre, profitant de la chaleur et du confort du lit. J’essaie de dormir en évitant de penser aux jours qu’il me reste à pouvoir profiter de tout ça. D’Elle.