Jee-G Addict Martin et Jones Associés

Martin et Jones Associés

Juillet 2010...




-Evan ?


La voix de Clarisse me fait décrocher de mon PC. Je suis au cabinet depuis des heures, j’ai le dos en vrac. Concentré sur un dossier qu’on m’a donné à étudier, mes yeux commencent à me piquer à force de scruter l’écran, et je dois dire que la moindre distraction qui pouvait me sortir de ma bulle est la bienvenue.


-Oui ?


Je reporte mon attention sur la secrétaire principale, debout à l’entrée de mon bureau, moulée dans une jupe crayon dévoilant ses hanches menues et serrée dans un chemisier assorti qui laisse imaginer la rondeur de ses petits seins. Ça fait visiblement trop longtemps que je suis enfermé ici. Je fais mon maximum pour rester concentré sur son visage plutôt que sur ses courbes, sauf que sa bouche peinte en rouge réveille violemment mon membre. Je ferme les yeux en inspirant fortement pour essayer de masquer mes pensées grossières.


-Jones veut te voir !


Je me force à retrouver une allure professionnelle avant d’acquiescer et de la voir sortir de mon bureau. Mon pantalon est tendu et mon érection, plus que visible.

Merde !


Je me lève en essayant de me réajuster mais quoique je fasse il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. J’essaie de me calmer en respirant, en pensant à des choses qui me donneraient plus la gerbe que la gaule, mais ça ne fonctionne pas. Il faut croire que mes nombreuses masturbations quotidiennes ne me suffisent pas. J’en viens à me demander si je suis vraiment humain.


J’attrape le dossier que j’étais en train de traiter et le plaque discrètement contre moi avant de me diriger vers les toilettes. Ce ne sera pas la première fois et je ne peux clairement pas me présenter devant mon supérieur comme ça. Je n’ai pas le choix.


Je marche rapidement en longeant les couloirs jusqu’à trouver la porte qui m’intéresse, m’y engouffrer et refermer à clé derrière moi. Il va falloir faire vite, Jones n’est pas chiant mais pas sûr qu’il apprécie que je le fasse trop attendre.


Je pose le dossier parterre avant de dégrafer en hâte mon pantalon et baisser mon boxer. Je m’empoigne aussitôt, je sais que le temps joue contre moi mais je sais aussi que ce sera rapide. Je n’ai même plus besoin d’imaginer une scène ou un visage particulier, même si mon esprit me ramène toujours les doux traits d’Anna en mémoire.


Ça fait des semaines que mes visites au Club sont devenues régulières, mes envies se faisant plus brutales. Au début j’y trouvais l’envie et l’excitation que je cherchais, sauf que c’est devenu comme le reste, une putain d’habitude. Ce qui fait qu’à chaque fois que je jouis mon plaisir disparaît au fil des jours, je sens mon corps reprendre le dessus sur moi chaque fois que je passe la porte. Mon désir s’est transformé en besoin et mon plaisir en libération.


Certains jours mon envie de la revoir m’oppressait tellement que je devais absolument évacuer mon stress et chaque fois je finissais par abdiquer. Je ne l’ai pas revue ni rappelée depuis ce fameux Nouvel An. Même mes visites chez Max sont devenues rares.


Je viens d’obtenir ma Maîtrise en Droit, après quatre années d’études sérieuses où j’essayais au mieux de n’être concentré QUE sur mes cours. Du coup j’ai été très occupé et avait une bonne excuse pour fuir.

Parce que c’est ce que je fais de mieux.


Ma main s’active dans de rapides va-et-vient pendant que je prends appui sur le mur d’en face. La transpiration commence à perler sur mon front pendant que je continue de gonfler entre mes doigts. J’ai chaud, j’ai la gerbe mais je ne m’arrête pas. Et puis surtout j’ai honte. Terriblement honte. Honte de moi, de ce que je suis en train de faire alors que je suis sur mon lieu de travail, mais mon corps me laisse de moins en moins de répit.


Les masturbations quotidiennes qui m’inquiétaient quelques années auparavant ne sont rien à côté de ce que mon corps réclame aujourd’hui. C’est de pire en pire, avec de moins en moins de plaisir. D’ailleurs je n’en ai quasiment plus. Je ne ressens plus rien. Plus de chaleur, plus de frissons, plus d’émotions.


Je sens mon orgasme monter rapidement, tout ça est devenu presque mécanique, sauf que la fin est plus souvent synonyme de souffrance pour moi. Une souffrance morale mais aussi physique. Je me vois sombrer petit à petit avec l’impression que quand je finirais par tomber personne ne sera là pour me rattraper.


Je serais seul. Seul et anéanti.


Un grognement m’échappe alors que ma jouissance se répand dans la cuvette des toilettes. Et si les battements de mon cœur ne raisonnaient pas lourdement dans ma poitrine, je pourrais croire que je n’ai rien ressenti à part un sentiment de soulagement.

Putain…


Je ne perds pas de temps avant de me rhabiller, Jones m’attend toujours. Je me lave les mains et récupère le dossier que j’avais en entrant avant de reprendre ma route en direction de son bureau, avec l’impression de me dégoûter moi-même.


Ces deux avocats m’ont donné ma chance pour finir mes études et me proposer un poste dans leur cabinet, et s’ils avaient la moindre idée de ce que je fais régulièrement dans leurs locaux, pas sûr que ma promesse d’embauche se concrétise.


Martin est l’actionnaire principal du cabinet, il traite particulièrement les affaires familiales, divorces, garde d’enfants, etc… Jones préfère les cas plus compliqués, viols, agressions, meurtres, tout ce qui se réfère à la défense des victimes. Il prend un malin plaisir à envoyer des connards en prison et j’avoue que j’aime plutôt être de ce côté de la justice face à lui.


J’arrive devant sa porte et frappe doucement. C’est la première fois qu’un des associés demande à me voir seul, en général ils reçoivent toujours à deux. Préférant prendre leurs décisions ensemble.


-Entrez !


Je pousse la porte et referme derrière moi. Jones relève à peine les yeux de son écran et me fait signe de m’asseoir. Je prends place sur un des fauteuils et attends.


Quelques minutes passent avant qu’il finisse par me prêter attention. Il se tourne face à moi, les deux coudes sur le bureau et son menton dans les mains. Son regard me scanne alors qu’un mauvais pressentiment m’envahit.


-Evan…


Son ton est sec et froid, et je perçois une colère contenue derrière ses mots.


-Je voulais te voir et discuter avec toi d’un sujet qui me chagrine un peu.


Je le vois saisir un dossier sur son bureau et me le tendre. Je l’attrape d’une main tremblante alors qu’il me fait signe de l’ouvrir. Mes doigts s’exécutent alors que mon esprit voudrait m’en empêcher et je commence à lire les lignes inscrites sur la feuille que j’ai sous les yeux.


Merde !

Tu as aimé ce chapitre ?

38 commentaires

Jee-G

-

Il y a 8 ans

ahahhah, j'aime bien finir mes chapitres de cette façon ;-)

Severine Waroux

-

Il y a 8 ans

Et quoi? Tu nous laisse sur notre faim. je n'étais pas habitué à ce genre de final, avec toi. Du coup je continue ma lecture.

AlienLikeU

-

Il y a 8 ans

C'est quoiii ?

Jee-G

-

Il y a 8 ans

réponse demain -)

No Kinder

-

Il y a 8 ans

Putain ... Un dossier sur le club à tout les coups >_< noooooooooooooooon !!!

Jee-G

-

Il y a 8 ans

merci beaucoup pour ton commentaire, je suis contente que tu continues à me lire et que tu me laisse d'aussi gentils commentaires, la suite demain matin je pense

del2867

-

Il y a 8 ans

Hummmm sympa cette histoire j'aime vraiment ta façon d'écrire... Je ne suis jamais déçue..

Jee-G

-

Il y a 8 ans

désolée on est limité avec les 7000 caractères, peut-etre ce soir, sinon demain matin ;-)

Carmila

-

Il y a 8 ans

Mais c'est trop court!!!!!!!

Jee-G

-

Il y a 8 ans

j'essaie ce soir, mais ce sera tard, sinon demain matin ;-)
Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.