Fyctia
Nouvel An
Décembre 2008…
Je sors de ma voiture alors que mon regard balaye le nombre impressionnant de voitures alignées devant la maison des Montgomery, malgré ma séance virtuelle mon stress est toujours à son comble et ma nervosité est montée en flèche dès l’instant où j’ai coupé le contact.
Je suis venu seul cette année, mes parents étant partis en voyage pour fêter leur vingtième anniversaire de mariage. Je monte les marches qui mènent à la villa alors que la porte s’ouvre brusquement devant moi.
-T’es en retard mec !
Max se tient face à moi, les bras croisés sur le torse, feignant un regard mauvais alors qu’il ne sait pas faire semblant. Je regarde ma montre, effectivement je suis en retard de deux minutes, je souris avant de relever les yeux vers lui.
-Désolé chéri, j’essaierai de faire mieux à notre prochain rencard
-Connard ! Allez viens, on t’attendait pour commencer.
Max me donne un coup dans l’épaule au passage alors que j’entre dans la maison. Ses parents m’accueillent chaleureusement, on s’échange deux trois mots sur l’avancée de mes études avant que mon pote refasse irruption à mes côtés.
-Désolé maman mais ce cher Evan est attendu en bas, on remontera pour le décompte
Il dépose un baiser affectueux sur la joue de sa mère avant de m’entraîner vers le sous-sol. Ça a toujours été comme ça, les adultes en haut, les jeunes en bas, sauf que maintenant on a tous passé l’adolescence et nous ressemblons plus à une bande de grands gamins qu’à autre chose.
-Ah Evan ! Putain on attendait plus que toi mec !
Je salue mes amis que je n’ai pas retrouvés depuis longtemps pour une fête, on se voit en cours ou de temps en temps pour boire rapidement un verre à la sortie de l’université, mais j’ai tellement boycotté les soirées depuis deux ans que certains d’entre eux semblent même étonnés de me voir.
Max me colle une bière entre les mains avant de passer son bras autour de mes épaules et de claquer sa bouteille contre la mienne.
-Je suis content de te voir mon frère !
-Ouais moi aussi !
J’avale la moitié de ma bière en discutant avec quelques amis quand mon regard reste accroché sur une silhouette descendant les escaliers. Mon esprit perverti en sommeil s’éveille instantanément, mon apaisement ayant été de courte durée alors que mon sexe se sent déjà à l’étroit à mesure que mes yeux remontent le long du corps magnifique qui s’impose à mes yeux.
Ses jambes sont fines et fuselées, ses hanches étroites et sa poitrine généreuse sont serrées dans une robe courte à fine bretelles, galbant et soulignant ses formes parfaites. Ses longs cheveux bruns sont ramenés sur une épaule en ondulant, elle descend prudemment les dernières marches alors qu’un mec se tient à côté d’elle, un bras enroulé autour de sa taille. Je continue mon ascension vers son visage jusqu’à ce qu’un poids énorme me percute le cœur.
Bordel de merde !
Ces yeux verts je les reconnaîtrais entre mille, ces putains d’yeux verts !
Mon excitation malsaine se transforme en agressivité, j’ai envie d’arracher le bras du pauvre mec qui est collé à elle, mon sang s’est mis à bouillir en une seconde alors que ma tête ne réfléchit déjà plus, je me sens en colère et en même temps mon érection ne cesse d’enfler dans mon boxer, j’ai la sensation d’être à l’étroit, j’étouffe, je cherche des yeux la sortie mais la seule que je vois est celle par laquelle elle vient de descendre.
-Evan ?
La voix de Max me sort de ma panique alors que mon souffle se fait de plus en plus court.
-Ça va mec ? T’es livide !
-Ouais je…ça va ! Je crois que je vais aller prendre un peu l’air
Je commence à me diriger vers la sortie en essayant de garder mes yeux rivés au sol, je bouscule quelques amis au passage sans prendre le temps de m’excuser en priant pour que l’accès à l’escalier soit libre.
-Evan !
Merde !
Je relève la tête pour apercevoir Anna se diriger vers moi, la main enlacée avec celle du pauvre type à qui j’ai envie de briser les doigts. Je ferme brièvement les yeux en soufflant, il faut absolument que je me reprenne le temps d’esquiver au mieux cette conversation, je veux partir d’ici, je ne veux pas la regarder, je ne veux pas la désirer. Bordel !
-Wouah ça fait une éternité que je ne t’ai pas vu !
Son corps se colle aussitôt au mien alors qu’elle me prend dans ses bras, je ne lui rends pas son étreinte, je reste droit, je reste concentré sur le fait de ne pas succomber à la tentation, pour ne pas la serrer, ne pas la sentir, ne pas la caresser. Elle me relâche alors que sa main est toujours posée sur moi, comme pour s’assurer que je ne parte pas. Je recule d’un pas car je sens que mes défenses me lâchent et que mon corps commence peu à peu à prendre le dessus sur ma volonté, il faut que je sorte, je dois sortir, je dois m’écarter d’elle immédiatement.
-Je…Salut Anna ! Je suis seulement passé faire un tour, je vais prendre un peu l’air c’est irrespirable ici, je te retrouve plus tard ok ?
Je pars sans entendre sa réponse, je monte les marches quatre à quatre jusqu’au rez-de-chaussée avant de m’élancer rapidement vers le premier étage, il faut que je m’isole, personne ne doit me voir, personne ne doit deviner ce que je m’apprête à faire, personne ne doit savoir.
Je rejoins la salle de bain du haut en quelques secondes avant de m’enfermer et de me laisser glisser au sol, ma frustration mêlée à mon excitation et à ma colère ont décuplé ma répulsion à me soulager, pourtant je sais qu’il faut que je le fasse, mes nerfs lâchent alors que mon poing s’abat violemment contre le carrelage, une fois, deux fois, jusqu’à ce que je sente ma peau éclater contre mes phalanges. Je me relève, mes doigts saignent mais je m’en fous, je dégrafe mon pantalon alors que je prends appui sur le lavabo avec mon autre main, je baisse mon froc et mon boxer d’un mouvement sec avant d’empoigner ma verge et de commencer à me branler. Je revois son visage, ses lèvres charnues et ses yeux passent en boucle dans ma tête, je m’imagine caresser ses formes, sa chute de reins parfaite alors que sa jupe serait remontée sur ses hanches…Putain !
Je continue de me masturber alors que j’ai la main en sang, la colère et la rage qui m’assaillent ont pris possession de mon corps et maltraitent mon membre alors que mes larmes roulent sur mes joues.
Je me déteste !
Ma main me fait mal mais je n’arrête pas, ma délivrance est proche alors que mon âme est perdue, j’ai la sensation d’être l’ombre de moi-même, mon esprit ne survit que par le sexe, plus rien d’autre n’existe en moi.
Mon orgasme s’étale sur mes doigts alors que mes jambes me lâchent, je m’écroule parterre, je tremble, je ne me rhabille même pas, je reste là, à pleurer comme un gosse, je réalise que ma vie ne mène à rien, que je me bats seul contre quelque chose que je ne maitrise pas, que tout ça n’est que souffrance et humiliation.
39 commentaires
Jee-G
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Il y a 8 ans
Alison-Lemaire
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Il y a 8 ans
Jee-G
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Il y a 8 ans
RClem
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Jee-G
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Severine Waroux
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Il y a 8 ans
Jee-G
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Il y a 8 ans
chacha2780
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Jee-G
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AlienLikeU
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Il y a 8 ans