Fyctia
12. L’intrus
Un souffle glacé s’infiltre dans la pièce au moment où la porte s’ouvre.
Je me recroqueville instinctivement contre le mur, mon cœur tambourinant dans ma poitrine. L'obscurité est toujours aussi totale, mais je ressens une présence. Quelqu'un est là.
Un bruit de pas.
Lents. Mesurés.
Chaque pas résonne dans cet espace clos, faisant vibrer l’air autour de moi.
Je retiens mon souffle.
L’inconnu s’approche.
Mon corps entier est tendu. Je ne sais pas quoi faire. Fuir ? Impossible. Parler ? Mais pour dire quoi ?
Alors je reste figée, à l’affût du moindre mouvement.
Puis, une voix perce l’obscurité.
—Evelyne.
Je sursaute violemment.
Une voix d’homme. Grave. Froide.
Un frisson me traverse.
Lui aussi sait comment je m'appelle.
« Qui… qui êtes-vous ? » Ma propre voix tremble.
Pas de réponse immédiate.
Le silence s’étire, pesant, suffocant.
Puis, un bruissement, comme un tissu qu’on froisse.
—Tu n’aurais pas dû te réveiller.
Un sentiment étrange s’empare de moi.
Que veut-il dire ? Pourquoi ?
Je sens un mouvement devant moi, puis un cliquetis. Une lumière s’allume brusquement.
C'est faible, à peine une lueur blafarde venant du couloir derrière la porte grandement ouverte, mais après cette obscurité totale, ça me brûle presque les yeux. Je cille plusieurs fois, tentant d’apercevoir mon interlocuteur mais la lumière qui a par la suite envahie la moitié de la pièce m'aveugle encore pendant un long moment.
Une silhouette sombre se découpe dans l’embrasure. Un homme, grand, vêtu d’une combinaison sombre. Son visage est masqué par une capuche et un masque chirurgical.
Je tente de me redresser, mais mes membres sont toujours engourdis.
Il s’approche encore et là je sens une odeur écœurante de désinfectant.
« Où suis-je ? » Ma voix est plus forte, malgré la peur qui me noue le ventre.
Il s’arrête à quelques pas de moi et là ma vue semble s'éclairer.
Un instant, il me fixe en silence. Puis, s’accroupit, comme pour mieux m’observer.
—Tu ne devrais pas poser cette question.
Ma gorge se serre.
—Pourquoi ?
Il ne répond pas immédiatement.
Puis, il murmure :
—Parce que la réponse pourrait ne pas te plaire.
Un frisson me traverse. J’aperçois ensuite vaguement dans le couloir d'autres portes fermées.
4 commentaires
Rose D.M
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Il y a 2 mois
Vinoria Bella
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Il y a 2 mois
ethan_jr
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Il y a 2 mois
Vinoria Bella
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Il y a 2 mois