Quentinn A nos coeurs brisés Chapitre 9 partie 1 rencontre

Chapitre 9 partie 1 rencontre

Il y a une trentaine d'années de cela Richard et Hélène réalisaient un rêve. Le rêve de tous les amoureux d’équitation, de tous les passionnés de dressage, de saut d’obstacle et d’élégance équestre. Un rêve de nature, de liberté, de beauté et de lumière. Après une route enchantée entre lavandes, vignes, pins parasols, ciel d’azur et lac se nichait le Domaine Équestre des Crins d’or, il s’étendait sur huit hectares et proposait une écurie de propriétaires, un pôle compétition quelque peu abandonnée depuis le décès précipité de Julien et le départ de Richard, une école d'équitation et une association qui consistait à sauver des chevaux maltraités qui prenait de plus en plus d’importance au fil des ans via la bouche à oreille et d’autres organismes comme les SPA des environs et 30 millions d’amis qui leur offrait un coup de mains et une certaine visibilité. Le domaine était un écrin de tranquillité, une bulle de bien être, ou les chevaux ne pouvaient être que dans les meilleures conditions possibles pour reprendre une certaine qualité de vie, une stabilité émotionnelle. Le domaine n’avait pas changé, toujours aussi verdoyant et vivant, ça bouillonnait de vie extérieure que ça soit par les chevaux d’écoles ou de propriétaires, ceux de l’association dans les différents paddocks ou encore par les chiens qui déambulent à leur guise à travers le domaine, les vaches et moutons mangent en toute tranquillité dans les parcs environnant, ou encore par les enfants qui se préparaient pour leurs cours se racontant blagues et ragots tout en préparant leurs montures en attendant l’heure de la reprise. Charlotte déambulait à travers le refuge, pour reprendre ses marques et savourer ce moment particulier d’être de retour chez elle, auprès des siens. Il y avait de nombreux paddocks, deux écuries d’environs soixante boxes, certains chevaux étaient en stabulation libre , deux manèges, et une carrière, ainsi qu’un rond de longe, un terrain de cross, puis plus loin le lac où était situé les logements ou dormait les clients des retraites et stages Hélène organisait ,c'était également le départ de plusieurs randonnées pédestres et équestres.Charlotte aimait cet endroit, le chérissait. Enfant, chaque jour était une découverte pour elle, un moment particulier où elle se sentait unique, chanceuse, elle se souvenait que quand le bus les arrêtaient elle et son frère en au haut de la colline, ils couraient en perdre le souffle, heureux de retrouver les chevaux et leurs parents dans ce paradis. L’homme au service du cheval était la devise du centre, il était d’ailleurs gravé sur le grand portail en bois en forme d’arche qui annonçait au visiteur l’arrivée dans ce lieu. Il y avait également un cheval grandeur nature, en bronze dans la cour du domaine, symbole d’élégance, d’appartenance et de fierté ! Des symboles qui faisaient la renommée et le succès de cet endroit, les gens à l’époque venaient de la France entière pour des stages, pour des préparations à la compétition en compagnie de Julien ou simplement pour passer un moment en communion avec Richard et Hélène pour communiquer plus facilement avec leur propre cheval et leurs propres angoisses. Ils avaient toujours apprécié le partage du savoir et des connaissances.La création de stages d’éveil et de conscience sur le thème du cheval et de la confiance en soi avait été un succès. La popularité de Julien avait été vecteur de réussite et avait créé un engouement sans précédent pour le centre et les activités proposées. Le décès de ce dernier avait eu malheureusement un effet dévastateur et boule de neige pour le domaine, le public avait répondu moins présent, les stages et retraites s’étaient raréfier, il y avait une certaine curiosité malsaine de la part des badauds qui voulait découvrir l’endroit ou leur influenceur préféré avait vécu et s’était entraîné. Mais fidéliser la clientèle était plus compliqué et le départ de Richard n’avait pas arrangé la situation. Charlotte se doutait bien que sa mère mettait toute son énergie au service de cette belle cause, celle du bien être animal, de l'apprentissage et du partage de connaissance, quitte à se brûler les ailes .

Charlotte pénétra dans l’écurie principal par la grande porte en bois métallique entrouverte. L'écurie était spacieuse et aérée, tous les chevaux avaient un box attitré en bois ainsi qu’une mangeoire et un abreuvoir individuel, et de l’espace nécessaire pour ne pas sentir oppressé. Les box s'ouvraient sur l'extérieur, la porte était constituée d'un large V dans une grille à barreaux verticaux, ainsi les chevaux pouvaient se voir et communiquer entre eux et éviter la claustrophobie. Oreille pointe vers l'avant , ils étaient en attente de caresse et d'attention de la part de leur visiteuse. Il y avait également une sellerie aménagée et organisée, une douche pour chevaux et un séchoir à lampe infrarouge. Dans l’écurie principal , il y avait également un bureau qu’Hélène utilisait régulièrement pour recevoir les propriétaires, les différents donateurs ou tout simplement le public qui souhaitait prendre instant pour dialoguer avec elle, Charlotte se souvenait d’un bureau accueillant, et chaleureux ou elle aimait se rendre pour étudier les livres que sa mère entreposait sur l’art de comprendre les chevaux grâce à l'éthologie, l’art des plantes médicinale, une mine d’or et de renseignements qu’elle aurait voulu utiliser si elle avait poursuivie ses études dans le domaine équestre et ainsi travailler conjointement avec sa mère. Cela fessait longtemps que la jeune femme n’avait pas revu un cheval, ne s’était approcher d’eux ,même pour les caresser. A la vue des chevaux aujourd’hui, elle se rendit compte que l’animal lui manquait cruellement, que cette passion qui l’avait animé durant toutes ces années avait créé un manque. Charlotte continua d’inspecter l’écurie, touchant certains chevaux de ces doigts tout en passant, puis elle s’arreta devant un boxe plus éloigner, le cheval ne s’était pas approché en l’entendant arriver, il ne s’était pas manifester quand elle l’appela, la jeune femme passa alors la tête par le creux de la stalle, l’équidé était au fond de la pièce, là où l’obscurité était la plus sombre, la plus totale, voulant se cacher de tout contact, de tout lien possible et envisageable. Il était difficile de le jauger et de se rendre compte de sa beauté, au loin elle remarqua ces yeux sombre, noir, dilaté comme apeurée. Il frappa le sol avec son sabot comme impatient. Charlotte, curieuse d’en voir davantage, commença à déverrouiller le loquet.


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