Quentinn A nos coeurs brisés Chapitre 5 partie 1

Chapitre 5 partie 1

Martial tournait en rond dans la maison depuis une bonne heure maintenant, il se faisait tard et Hélène n’était toujours pas rentrée et ne répondait pas au téléphone. Il espérait que le sauvetage d’Orion se soit bien passé, savoir que l'ancien cheval de son petit fils allait revenir au domaine, le rendait encore plus anxieux, il espérait que le propriétaire avait été raisonnable, conciliant, il y avait tant de proprio qui ne comprenait pas cette décision de justice et ne voyait pas l’association d’un bon œil, il n’était pas rare que Martial reçoive des lettres de menaces, des insultes ou des coups de téléphone méprisant. C’était son lot quotidien et le plus souvent, il le gardait pour lui et ne le partageait pas avec Hélène, de peur de l'angoissée davantage. Elle était bien courageuse d’avoir continué le combat seule contre la maltraitance animale depuis les différents drames qui avaient secoué leur famille. Il regrettait de ne pas pouvoir l’aider davantage, de n’être qu’un poids mort supplémentaire à sa lutte. Depuis cet accident de voiture dés plus banale qui lui avait coûter sa femme et ces jambes, Martial était l’ombre de lui-même, un homme invalide en fauteuil roulant, ruminant sa peine et sa colère depuis de nombreuses années, tournant en rond dans la maison, cuisinant pour s’occuper, et lisant le journal et des romans pour passer le temps. Son rayon de soleil était ses petits enfants , Charlotte avec qui il passait de longues heures à parler et à rigoler de ces frasques d’enfant et Julien avec qu'il parlait de ces ambitions de futur athlète olympique et des différentes façon de parvenir au plus haut sommet, deux personnalités diamétralement opposées , alors que la jeune fille était douceur, écoute , compréhension et avait une approche de l’équitation qui consistait à interagir avec un cheval tout en prenant en compte les particularités psychologiques de l'animal, alors que Julien était un compétiteur dans l'âme avec une approche plus traditionnel, ils n’étaient pas rare que l’un et l'autre se dispute à ce sujet précis mais ils avaient également une admiration profonde et sincère entre eux. Martial aimait passer du temps de qualités avec ses deux petits enfants, jusqu’au drame qui avait encore touché leur famille. Le malheur frappe toujours plusieurs coups au même endroit semblerait-il. Sa petite fille avait donc fui le foyer familial du jour au lendemain sans même un regard sur son passé et les gens qu’elle laissait de côté, il ne lui en voulait pas d’avoir fui pour se préserver et faire son deuil en toute discrétion et tranquillité, chacun le faisait à sa façon, il pouvait comprendre sa souffrance et sa peine pour l’avoir vécu plusieurs fois. Il avait dû apprendre à vivre avec le manque, celui de ces jambes, celui de sa femme, celui de son petit fils trop tôt partit dans des circonstances tragiques qui avait fait la une des journaux, celui de son fils qui avait préféré fuir ses responsabilités après le drame et qui donne plus signe de vie depuis et celui de sa petite fille préférant l’exil à sa propre famille. Il ne restait plus que sa belle-fille, une femme à la fois courageuse, forte et lui, ils formaient un duo plutôt particulier, à la fois efficace et silencieux, elle s’activait à toutes les taches extérieures, lui offrait soutien et présence, s’occupait de la comptabilité et du secrétariat, deux taches qu’il n’appréciait pas plus que cela, se sentant diminuer et pas suffisamment mit en avant comme reléguer à une place inférieure mais il préféra cela que de ne rien faire du tout. Hélène avait besoin d’un bras droit, d’un second et malgré son infériorité, il pouvait être cela. Il avait installé la table pour deux ce soir , généralement leur palefrenier mangeait tous les soirs avec eux, il n’était pas très loquace, plutôt mystérieux dans ses déplacements et sur son passé qui l’avait conduit ici. C'était un sujet tacite entre eux chacun avait le droit à son intimité, et martial le respectait même si sa curiosité le démangeait. Sombre, taciturne, il était travailleur et ne comptait pas ces heures. Il était logé au bord du lac dans une des caravanes, Martial l’entendait jouer de la guitare tard dans la nuit et sa présence au abord du lac rassurait la clientèle qui y logeait . Une paie pouvant subvenir à ses maigres besoins, un lit et un repas chaud, c'est ce que désirait le jeune homme. Du calme , de la tranquillité, le vieil homme n'avait vu personne lui rendre visite, et ne l'avait jamais vu parler très longtemps avec quelqu'un . Martial avait beaucoup de respect pour lui, sans lui le domaine aurait du mal à tourner de façon optimale. Il était d’une grande aide et d’un grand soutien. Martial avait cuisiné et avait même débouché une bouteille de vins, un plaisir commun qu’il avait avec Hélène, se détendre dans le calme et dans le silence après une journée dans l’agitation et le bourdonnement de la vie. Hélène n’était toujours pas rentrée, il commençait à s’inquiéter. S’approchant de la baie vitrée, il remarqua que les chevaux étaient rentrés, sûrement nourris et pansés. Les derniers visiteurs avaient quitté les lieux, des touristes, des clients ou des fans de son défunt petit fils venu voir l’endroit où ce dernier avait appris à monter à cheval. Le domaine était calme et désert. Le palefrenier devait finir de nettoyer les écuries et puis fera sa ronde du soir avant de rejoindre sa caravane. Tout était presque sous contrôle, il ne manquait plus que sa belle fille et il pourrait se détendre. Alors qu’il allait téléphoner pour la énième fois à Hélène, en espérant cette fois ci une réponse, il remarqua au loin la lumière du van, se rapprochant de l’entrée du domaine, il sortit rapidement du perron et descendit par la rampe d’accès que son fils avait fait installer quelques années plus tôt pour rejoindre le chemin goudronné. Le camion s’arrêta à sa hauteur, Hélène sortit de l’habitacle, blanche comme un linge. Quelque chose s’était produit, Martial l’avait senti, son intuition ne lui faisait rarement défaut. La rencontre et la discussion avec le propriétaire avait dû être houleuse et les retrouvailles avec Orion compliquées.

- Que s’est-il passé ? je me suis fait un sang d’encre, j’étais à deux doigts de prévenir la police.

Hélène fit le tour du camion sans parler, encore sous le choc après sa confrontation avec Olivier Pasquier, et ses retrouvailles avec Orion mais également par le voyage éprouvant qu’elle avait subi, Orion n’étais pas de tout repos, frappant de colère sans discontinuer les portes du van, créant des secousses sur la route qu’Hélène devait gérer, il s’était calmé quelques kilomètres avant l’arrivée au centre comme résigner par son sort et par sa condition. Ce cheval allait lui demander beaucoup de patience et d’amour, elle n’avait jamais vu un animal aussi brisé et mal en point.

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9 commentaires

Coralie Rose

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Il y a 2 ans

Like d'encouragement pour t'aider à débloquer ton prochain chapitre 😉 Bon courage pour la dernière ligne droite du concours !

Caroline-Noëlle

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Il y a 2 ans

A jour chez toi !

mina.thalita

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Il y a 2 ans

Bravo pour ce dernier chapitre <3 bonne chance pour cette fin de concours ! N’hésite pas à aller lire mon histoire :)

Dy Vagh

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Il y a 2 ans

:)

cloclozoccola

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Il y a 2 ans

Salut je suis a jour au niveau des likes sur tes chapitres 💞 si tu ne l'as pas encore fait tu peux venir sur mon histoire " Un amour à Montauban" pour me soutenir 🌼

Damien Aulongcours

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Il y a 2 ans

Plein d'encouragements !!!

Aurélie Benattar

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Il y a 2 ans

Coup de pouce 👍 Je t'invite à encourager aussi mon histoire "La fausse séductrice" pour débloquer le dernier chapitre. 😊📚

Mélia MC

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Il y a 2 ans

Coup de pouce ! N'hésite pas à passer sur nos derniers chapitres <3
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