Fyctia
Chapitre 5 partie 2
Elle en comprenait les raisons par son passé douloureux, par son premier abandon dont elle en était la première responsable et par cette nouvelle adoption qui n'avait été tendre avec lui. Elle savait qu'elle était fautive et qu'elle lui avait fait subir le pire des trauma celui de l'abandon, du rejet et de la colère alors qu'il n'était responsable de rien, elle avait besoin d'un coupable, d’une personne à blâmer pour la mort de son fils, et ça avait été lui. Elle débloqua le loquet et ouvrit les portes de façon à libérer Orion de sa captivité, martial tenta de s’approcher mais Hélène lui fit signe de la main de s’arrêter, préférant qu’il reste à sa place, elle ignorait comment le cheval allait réagir face à cet endroit. va-t-il se souvenir du lieu, ressentir des émotions. Hélène ne préférait pas prendre de risque. La sécurité de tous était sa priorité. Orion sortit du van avec précipitation, content de retrouver un semblant de liberté, ces émotions étaient palpables, la colère, l’inquiétude, la peur, l’anxiété, il tremblait et ses oreilles étaient baissées. Hélène prit la longe, le tenant fermement, elle voulait l’emmener en direction des écuries ou un boxe l’attendait mais le cheval était fort et ne se laissait pas facilement dompter. Avec violence, il réussit à briser sa longe au niveau du mousquet, se sentant libre, il prit le galop en direction de la carrière.Certes ce n’était pas l’endroit idéal, et Hélène n’aimait pas savoir les chevaux dehors la nuit, il pouvait sauter la barrière et prendre la fuite, ou un inconnu pouvait pénétrer le centre et venir les voler, les intempéries peuvent également occasionner des traumatismes supplémentaires mais aujourd’hui, elle n’avait plus la force de tenter une approche de communication avec lui, il était trop tard pour débuter le travail , ou quoi que ce soit d'autre et cette journée avait été interminable pour lui comme pour elle.
Elle ferma alors la barrière de la carrière, laissant ainsi Orion galoper à sa guise de façon totalement aléatoire,et imprévisible s’arrêtant, repartant. Déchargeant son trop plein d'énergie, lui aussi avait besoin de comprendre ce qu'il se passait , la nuit serait sûrement bénéfique pour lui.
- Qu’est-ce qu’on va faire de lui, si nous ne pouvons pas l’approcher ? demanda Martial
- Ce qu’on a fait avec tous les chevaux avant lui, le sauver, lui redonner l’espoir, et l’envie de renouer le contact avec l’homme. Lui offrir une seconde chance, une nouvelle vie. C'est pas parce que nous avons un lien particulier avec lui par notre passé commun que le travail sera différent. Justement en mémoire de Julien nous devons redoubler d'intensité pour le sauver de lui même.
- Il a l’air tellement brisé, tellement en colère, il n'était pas comme ça auparavant.Qu'est ce qu'on a fait de lui se risqua-t-il de déclarer
- Nous l'avons salement amocher, nous avons été assez idiot pour croire qu'une nouvelle vie pouvait lui convenir alors que ce qu'il avait réellement besoin c’était de notre présence et de faire son deuil lui aussi, C’est pour cette raison qu’il faut donner le meilleur de nous-même, avec bienveillance, amour et patience, lui prouver que l’homme est bon, gentil et prévenant que son ancien propriétaire n’est pas le reflet de notre société, il mérite une belle vie, on lui doit une belle vie.
Ils fixèrent tous les deux Orion, il suffisait de regarder ce cheval galoper fièrement pour se rappeler qu’il existait encore un peu de noblesse et de beauté sur cette terre malgré les blessures de la vie, malgré son physique écorché par de longue année de privation, il n’en restait pas moins magnifique et indomptable.
- Dis-moi ce qui s’est passé avec son propriétaire Hélène, je sais que tu me cache quelque chose, qu’est-ce qu’on risque, qu’est-ce qui va encore nous tomber sur la tête ? questionna Martial
Hélène regarda son beau-père, toucher par son inquiétude, et par sa volonté d’être présent auprès d’elle, sa présence avait toujours bénéfique surtout depuis le départ précipité de son mari qui n'avait pas réussi à vivre avec sa peine et ses souvenirs et du départ de sa fille , il était le pilier de la maison. c' était son socle.Elle lui sourit et murmura :
- Demain, je te raconterai tout, ce soir, profitons de notre soirée et du bon repas que tu nous à sûrement préparer. J’ai besoin d’une parenthèse isolée, d’un moment de répit. Je me sens épuisée ce soir.
Martial acquiesça de la tête, prenant alors la direction de la maison au côté d’Hélène, prêt à passer une bonne soirée, quand soudain ils entendirent une voix à peine audible mais qu’ils espéraient l’un et l’autre depuis longtemps
- Maman, Papou…
8 commentaires
R.T. Manon
-
Il y a 2 ans
Coralie Rose
-
Il y a 2 ans
Maryline PIAUD
-
Il y a 2 ans
Rose Foxx
-
Il y a 2 ans
Dy Vagh
-
Il y a 2 ans
Aurélie Benattar
-
Il y a 2 ans
Anna C
-
Il y a 2 ans