Fyctia
Chapitre 4 partie 1
cassis
Hélène gara son van dans la cour de la vieille maison qui avait l’air abandonnée.Elle ignorait comment on pouvait vivre dans un tel endroit d’insalubrité environnant, fait de bric et de broc, la maison tenait à peine debout, les murs extérieurs étaient effrités et tombait en lambeaux, des volets pendaient à même le sol, le toit avait surement plus d’une tuile brisée. Un bon ravalement de façade serait la bienvenue. La cour n’était que grava, boue et terre desséché, le paddock était complètement inexistant, les barrières en bois étaient à terre et la mauvaise herbe avait repris ces droits de façon exponentielle. Dans son souvenir la maison était en meilleure état, elle ignorait ce qu’il s’était passé pour que la situation dérape de la sorte mais elle comprenait maintenant pourquoi l’association l’avait appelée pour venir en aide à ce cheval maltraité, qui n’était autre qu’Orion qu’elle avait elle même abandonner quelques années auparavant après le décès prématuré de son fils. Son nouveau propriétaire n’était peut-être pas un mauvais bougre mais n’avait pas les moyens de subvenir à ses propres besoins primaires alors comment s’occuper d’un équidé qui réclamait soins réguliers et nourritures en abondances.Hélène descendit du camion et prit la direction de l’écurie, un grand terme pour appeler cette pièce exiguë et éclairé par une seule lumière qui vacillait, elle sortit sa lampe torche de son sac à mains et éclaira l’endroit, ce qu’elle découvrait la désola au plus haut point, le sol était souillée de crottins et pailles séchées, elle s’approcha du boxe située au fond de l’écurie et vis Orion tapis dans l’ombre, aveuglé par la lumière d’Hélène. Il n’avait sûrement pas vu la lumière du jour depuis longtemps, les oreilles baissées, apeuré, anxieux, craintif, un regard vitreux, une robe peu soignée, on pouvait apercevoir ici et là des côtes apparaître sur ces flancs signe de malnutrition. A la vue de l’ancien compagnon de concours de son défunt fils, Hélène eut le souffle coupé, il était méconnaissable. C’était une urgence de le sortir de là, elle lui devait bien ça, lui offrir un meilleur cadre de vie, une nouvelle chance de s’épanouir et de se soigner. Elle tira le loquet près d’elle pour ouvrir le boxe quand elle entendit :
- Sortez d’ici maintenant, il est interdit de pénétrer dans une propriété privée que je vous vois plus traîner dans les environs sinon je vous tire une balle entre les deux yeux
La femme tourna la tete en direction de ses propos et le propriétaire des lieux, un fusil dans la main, dans sa direction prêt à tirer. Olivier Pasquier était un joueur compulsif, un flambeur qui aimait les paris et les courses de chevaux plus que tout. Sa réputation n’était plus à faire et elle était loin d'être glorieuse. Hélène savait fort bien que ce fut à cause de ces dettes de jeu qu’il avait fini aussi misérable mais ce n’était pas une raison pour entraîner Orion dans sa chute. Elle devait agir vite, ce cheval était en détresse.
- Mr Pasquier, je suis Hélène Beaumont , nous nous sommes rencontrés il y a environ 4 ans lors de la vente d'Orion, est ce que vous vous rappelez de moi?
- Qu'est ce que vous faites chez moi ? questionna l’homme
- Baissez votre arme s’il vous plait, je viens de la part de l’association Cœur De Cheval, je viens récupérer Orion, c’est votre femme Cathy qui nous a fais part de vos difficultés financières et celle de vous occuper de votre cheval, c’est un recourt de justice vous ne pouvez pas passer outre. La maltraitance animale n'est pas tolérée.
Tout en disant cela, Hélène sortit de son sac le papier de l'association, qui stipulait noir sur blanc, le retrait immédiat d’Orion de son lieu de vie pour le placer en centre de rétablissement. Elle tendit le papier à Olivier Pasquier, ce dernier s’avança vers elle, l’arme toujours braquer sur elle, Hélène aurait dû attendre les hommes de l’association, à trois ils auraient eu plus de poids, mais elle ne s’était pas résolue à patienter ce n’était pas son point fort et quand un cheval réclamait son aide, elle ne pouvait qu’agir. Surtout quand il s'agissait de l'ancien cheval de son fils. Le propriétaire prit le papier et le froissa sans même prendre la peine de le lire.
- Cathy, qu’est ce qu’elle en à foutre de ce cheval ? elle ne s’en à jamais occuper. Son seul souhait est de me faire chier, cela ne lui a pas suffi de m’avoir fait perdre la garde de ma fille, elle veux également me prendre mon cheval, et bien c’est hors de question vous lui direz bien de se mettre cette idée là où je pense. Vociféra l’homme
- Écoutez Monsieur Pasquier, les différents que vous avez pu avoir avec votre ex-femme ne me regarde pas, et n’est pas de mon ressort, je suis ici avant tout pour Orion , ce cheval n’est pas à sa place ici, regardez-le, regardez cet endroit et regardez-vous, il mérite mieux, il mérite plus, une meilleure vie que vous ne pouvait pas lui offrir du moins pas avant que vous ayez arranger votre maison et votre vie déclara d’une voix douce Hélène.
- C'est l'hôpital qui se fout de la charité , car il y a quatre ans vous étiez bien contente , votre mari et vous de vous en débarrasser pour trois francs six sous de ce cheval , je revois encore votre fille vous dévisager avec mépris, écœurement . Et aujourd'hui vous voulez le reprendre. Rigola-t-il
- Laissez lui une chance d'avoir une meilleure vie, il sera bien aux Crins D'Or. Je saurais m'en occuper.
- Comme vous vous en êtes occupé après la mort de votre fils ? Parce que vous croyez qu’il aura sa place quelque part ? vous pensez à en tirer quelque chose, à en faire de nouveau quelque chose, mais depuis la mort de votre fils ce cheval à le démon en lui, sauvage, méchant, imprévisible, insociable, il a même quelquefois ce regard de cheval fou, dès qu’il aura l’occasion, il fera comme avec moi il vous bouffera.
- Le cheval n’est que le reflet de ce que son maître lui inflige, et je me rends bien compte que j'ai ma part de responsabilité et je viens racheter mes fautes auprès de lui, j’aurais pu demander à un confrère de s’en occuper mais j’ai préféré le faire moi même car j’ai une dette envers ce cheval , vous n’êtes peut-être pas prêt l’entendre mais je pense que vous n’avez pas les connaissances requises pour vous en occuper convenablement, j’aurais du m’en apercevoir il y quatre ans mais j’étais trop enfermer dans ma tristesse et ma colère risqua -t-elle
Olivier Pasquier n’était qu'à quelque pas d’elle, l’arme la touchait presque, elle aurait pu être fébrile, faire demi-tour et partir mais elle ne pouvait pas, sauver Orion était sa priorité. Le combat qu’ils avaient commencé avec son mari quelques années plus tôt avant qu'il ne plie bagage était dès plus important.
4 commentaires
Jo Mack
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Il y a 2 ans
Anna C
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Il y a 2 ans
cloclozoccola
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Il y a 2 ans