Fyctia
Chapitre 1 partie2 (attention)
Antoine posa les clés, son porte-monnaie et son paquet de cigarette sur la commode de l’entrée, son regard avait déjà remarqué les traces de poussière ici et là, Charlotte baissa les yeux se maudissant, elle aurait dû être plus vigilante, plus rigoureuse encore. Antoine ne laissait rien passer.
Il s’approcha de la pièce principale qui faisait office de salon et de salle à manger, son regard se posa en premier lieu sur elle, il l’a toujours détaillé avec une certaine intensité, ce soir-là, elle avait fait un effort vestimentaire pour lui plaire. Elle avait révélé ces cheveux Châtain clair en un jolie chignon sophistiqué qui faisait ressentir ces beaux yeux verts, portait un pull à colle roulé de couleur noir qui mettait en valeur le peu de forme qu’elle avait encore, elle avait si maigri durant ces dernières années. Avec ce pull, elle cachait ainsi les marques autour de son cou toujours présentes. Un pantalon blanc qui était très bien ajusté et qui lui allait parfaitement bien Et pour finir, elle avait même mis pour l’occasion des petits talons pour se rendre plus féminine encore. Pas une once de maquillage, il détestait cela, le surfait, le vulgaire, elle le savait trop bien pour avoir osé s’être maquiller les yeux. C’était durant leur troisième rendez vous, une soirée au restaurant qui avait très vite mal tourné. Son comportement macho aurait dû lui mettre la puce à l’oreille, elle aurait dû fuir à ce moment-là , après leur dispute concernant ces tenue vestiaires et son comportement auprès des hommes qu’il trouvait déplacer et limite insultant pour lui. Elle ne s’était plus jamais maquillée depuis.
Antoine s’assied à table, signe qu’il était temps de manger et de le servir.
Elle s’approcha de lui et lui versa pour commencer un verre de vin rouge, sa main tremblait toujours à ce moment-là, une goutte de travers pouvait être le départ d’une énorme dispute, tout était prétexte à cela,, sa maladresse légendaire entraînait la colère d’Antoine et le début des hostilités.Charlotte amena le poulet à la moutarde et ces accompagnements sur la table, elle prit le couteau pour l’inciser et en faire de beaux filets, elle se mordit les lèvres, le poulet était trop sec, trop cuit. N’ayant pas le choix et acceptant sa bavure, elle lui déposa dans son assiette un morceau de blancs, des haricots verts et quelques pommes de terre en espérant que les légumes soient à son goût. Elle fit de même pour elle dans des quantités beaucoup moins généreuses, malgré la faim qu’elle ressentait. Antoine n’aimait pas qu’elle se goinfre, qu’elle grossisse, il la restreignait toujours plus. Il lui était arrivé quelque soir de ne rien lui donner du tout, à peine de quoi satisfaire sa soif. Le jeune homme commença par goûter le vin, puis prit ces couverts et coupa un morceau de poulet, Charlotte avait le souffle coupé, la gorge nouée, le regard rivé sur lui dans l’attente d’une réaction de sa part. Il mâcha et avala avec difficultés son morceau, posa ses couverts sur la table et sourit. Ce sourire n’était pas celui de quelqu’un satisfait de son repas mais bien celui d’un homme content de pouvoir assouvir une autre soif, celle de la violence et des coups
- Je te savais conne et complètement inapte à la cuisine mais au point de rater la cuisson d’un poulet je n’aurais pas crue. Je ne misais pas grand chose sur toi quand je t'es choisi mais là tu te surpasses de jour en jour.
Il posa sa serviette sur la table et se leva, la jeune femme tremblait déjà comme une feuille, elle savait parfaitement ce qui allait arriver, les coups de ceinturon, les coups dans le ventre, les marques de strangulation autour du cou, les brûlures de cigarette, où les incisions à coups de couteau. Tant de choses qu’elle avait subi et qu’elle subira encore et encore. Antoine l' attrapa par la poignée gauche et serra son étreinte si fort que Charlotte se contorsionna de douleurs.
- Tu es pitoyable, tu sais très bien au fond de toi que je suis obligé de te corriger, tu m'oblige à m'énerver, tu est comme ces foutus chiots qui pisses sans cesse sur le tapis malgré les raclées qu’on leur inflige et bien toi c’est la même chose, ta stupidité est sans fond , on dirait même que tu attend que cela, que tu ne saisis pas l’importance d'être de bonne compagnie et de faire ton maximum pour rendre ces moments agréable. Tu sais à quel point je me fâche facilement.
Avec son autre main disponible, il lui serra le cou, encore plus fort que d’habitude et plus longtemps, obligeant Charlotte à se lever, elle voulut crier mais eut le souffle coupé.
- Je suis désolé, murmura-t-elle, tu me fais mal, arrête s’il te plait.
Il lâcha son emprise mais la gifla violemment, la jeune femme tomba au sol au pied de son bourreau. Il l’a frappa dans le ventre, une fois, deux fois, trois fois puis Charlotte arrêta de compter préférant fermer les yeux pour éviter de gémir et de crier. Lui offrir ce plaisir-là était impossible pour elle. Elle devait rester forte. Du sang coulait au coin de sa bouche, Antoine s’arrêta, regardant ainsi se qu’il avait déjà accompli, sa compagne était déjà un lambeau, la jeune femme profita de ces quelques secondes de répit pour se lève, elle tenta de courir se mettre à l’abris soit dans la salle de bains qu’elle pouvait fermer à clés ou dans la petite remise qui lui servait de chambre quand Antoine ne voulait pas de sa compagnie mais d’un simple geste Il lui attrapa les cheveux et la tira à lui d’un coup sec.
- Où crois-tu aller comme ça ? On n’a pas fini, donc tu ne bouges pas, tu as bien compris ?
Il l’a poussa sans ménagement dans le but de la faire tomber de nouveau, la mettre plus bas que terre, Charlotte tenta de se retenir à la nappe mais l’emmena ainsi que tout ce qui se trouvait dessus dans sa chute. Antoine rigolait à gorge déployée, il aimait la voir ainsi, minable, faible et à sa portée. Le soir à la maison, il avait du pouvoir, il était le dominant de la situation. Elle luttait mais ne pouvait rien faire, il était trop fort.
- Souviens-toi d’où je t’est sortie, dans quel état tu étais quand je t'étais trouver. Tu n’étais qu’une moins que rien sans but dans la vie. Je t’ai tout donné, tout offert, tu me dois reconnaissance et respect et voilà comment tu remercie la personne qui te nourrit, qui te loge, qui te chérie, qui prend soin de toi cria-t-il fou de rage.
Charlotte sur le dos remarqua un couteau pas loin d’elle, un couteau de cuisine mal aiguisé n’allait pas être d’une grande utilité, n’allait pas être forcément la solution à son problème mais pouvait l’aider à s’en sortir, car elle sentait au fond d’elle que ce soir serait la soirée de trop…elle devait agir pour sa propre survis avant qu’il ne soit trop tard. Il ne pouvait pas gagner.
- On n’en a pas fini toi Et moi, siffla Antoine entre ses dents.
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