Fyctia
Chapitre 2-2
(désolée je me suis trompée !)
Elle était tellement perdue dans ses pensées, qu’elle faillit ne pas entendre le bruit de pas qui avançait dans sa direction. Elle s’empressa d’éteindre la lumière de la salle de bain dans l’espoir que ce n’était pas dans cette pièce que son parent encore debout se rendrait. Mais lequel des deux ? Eden, dans un coin de son esprit, tremblait d’effroi à l’idée d’être repérée. Dany semblait, elle, n’attendre que ça.
Alors, lorsque la porte s’ouvrit, elle se mit sur ses pieds, les poings serrés remontant devant son visage pour frapper et protéger. Manque de chance, ou pas, c’était Herbert qui entra dans la pièce. En quelques secondes, l’homme aux cheveux blonds et aux yeux d’un bleu arctique eut le visage qui vira au rouge pivoine.
— Eden ! Qu’est-ce que tu fais là ?
Dany n’était pas aussi gamine que Lily au point d’elle aussi exiger d’être appelée par son vrai prénom. Quelle importance ? Bientôt il serait mort, elle se l’était promis. Alors elle répondit d’une voix très calme tout en se relevant.
— Il me semblait que tu m’avais dit que je pouvais me choisir une arme. Après tout, il faut bien que je puisse me défendre.
— J’assure la défense de ma famille. Me traiterais-tu de pleutre ? demanda le père.
— Ce n’est pas moi qui l’ai dit, sourit-elle malicieusement.
Fou de rage, son père leva la main et la gifla. Pourtant, au lieu de se recroqueviller et de pleurer comme l’aurait fait Eden, elle redressa la tête et le confronta.
— Qu’est-ce que j’ai fait pour avoir une enfant pareille ? J’ai vraiment dû être une personne immonde dans une autre vie pour avoir autant de malchance dans cette vie.
Dany/Eden ricana.
— Oh ! Mais rassure-toi papounet, tu es toujours une personne atroce. C’est juste que tu ne le reconnais pas.
La deuxième gifle siffla tellement elle fut violente, Herbert vociféra :
— Comment oses-tu ? Nous aurions dû nous débarrasser de toi dès que tu as commencé à présenter une anomalie.
— Oh arrête, papa ! Je sais bien que tu n’attends que le prétexte pour le faire. Tu ne m’aimes pas et tu ne m’as jamais aimée. Je suis un fardeau à tes yeux. Alors ne t’en fais pas, moi aussi j’ai envie de m’en aller. De toute manière, je suis persuadée que tu vas faire foirer ton projet tout seul. J’espère même que tu te feras tuer par l’un de tes voisins jaloux. Ça ne peut qu’être une chance pour toi, car si c’est moi qui te tue tu regretteras sincèrement de m’avoir mis au monde.
Il leva les mains comme pour l’étrangler, ce qui la fit ricaner. Elle se baissa pour l’esquiver et lui donna un coup de poing dans le bas du ventre avant de remonter sa main pour frapper son nez.
— Oh la… PUTE ! Elle m’a cassé le nez !!!
Il saignait à grosses gouttes lorsque Daphnée arriva, regardant la scène avec effroi. Elle passa un bras autour des épaules de son mari et le força à relever le visage.
— Mets ta tête en arrière pour arrêter le saignement. Eden, file dans ta chambre.
La jeune fille riait fort. Et, pendant que sa mère s’occupait de son mari, elle donna un coup dans le coffre pour l’ouvrir. Herbert s’interposa à nouveau.
— Laisse-moi prendre de quoi me défendre contre toi !
— Tu es une psychopathe ! Une gamine de quinze ans n’a pas besoin d’une arme.
— Tu ne sais vraiment pas qui je suis, pas vrai ?
— Eden ! s’énerva-t-il. Tu ne vas pas recommencer.
Elle se rapprocha de son oreille et chuchota d’une voix menaçante :
— Non, moi c’est Dany et tu ferais bien de t’en souvenir.
Puis elle quitta la pièce avec un son de gorge qui évoquait un rire narquois. Et enfin, la porte de sa chambre claqua.
(Donc le chapitre 2-2 est à lire avant le chapitre 3. C'est embêtant qu'on ne puisse pas modifier l'ordre)
4 commentaires
Morgane Rigan
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Il y a 3 ans
Selina Valentines
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Il y a 3 ans
Solveig Andersen
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Il y a 3 ans
Selina Valentines
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Il y a 3 ans