Jean-Marc-Nicolas.G À la découverte des Anachorètes. Le Labyrinthe.

Le Labyrinthe.

Bonjour à mes lectrices et mes lecteurs adorés,

Je suis très pris dans la préparation « d’Élisabeth de Beaupond, la recluse », vous pouvez d’ailleurs aller sur « Art station » pour découvrir la couverture de mon futur livre. C'est la raison pour laquelle, je n’ai, jusqu'à présent, pas participé au concours « Les lieux noirs », ce n’est pourtant pas l’envie qui me manquait. Mais « À la découverte des Anachorètes » ( Tome II du manuscrit « Les Anachorètes », ayant participé au concours Fyctia-Imaginaire) correspond tout à fait au thème d’une enquête policière dans une ambiance noire. Elle décrit la lente descente aux enfers d’une jeune inspectrice de la police criminelle vers la révélation de la vérité. Elle est coincée entre notre monde et celui du Monde Noir. Je n’aurais certainement pas le temps de publier tous les chapitres de cette histoire, mais je vous fais profiter de la primeur d’un échantillon, comme avant-goût de l’arrière-Monde. Régalez-vous. Dites-moi si vous aimez. Moi, j’ai adoré. Merci à tous😘. JMNG.


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J’ouvre les yeux, je me retrouve au milieu d’une longue allée ceinturée par des parois noires qui suintent d’un liquide visqueux et nauséabond. Je lève la tête aussi haut qu’il m’est possible de le faire, mais plus je lève les yeux, plus les murs semblent s’élever vers un ciel obscur que je peux encore percevoir dans un espace restreint. Des gouttes de pluie froides, mélangées de boue noire, inondent mes cheveux et mon visage. Elles m’obligent à cligner des yeux, puis je regarde tout autour de moi, de part et d’autre l’allée se perd vers d’autres remparts, d’autres allées qui partent ou qui arrivent de nulle part.

Soudainement, j’entends des gloussements, des sons gutturaux provenant du tréfonds de mes plus terribles cauchemars. Ils surgissent du plus profond de ma mémoire, j’ai cru que ces horribles choses avaient disparu à jamais de ma réalité, celle de l’arrière-Monde. Les grognements proviennent de ma droite, je crois. Mon instinct me commande de courir, et au plus vite. C’est une meute qui s’approche, je le sais, « elles » seront là dans très peu de temps.


Je m’élance à grandes enjambées, je parcours la première allée entrecoupée par d’autres avenues, je ne sais comment les nommer. Je m’engage à droite, puis à gauche, au hasard, je fonce éperdument devant moi sans savoir où je vais. Mais qu’importe, ma fuite en avant est commandée par l’instinct de survie, mes enjambées sont encore plus grandes comme lorsque je m’entraînais en athlétisme à l’école de police. « Elles » approchent, je les sens, je le sais, je me retourne spontanément pour évaluer la distance qui me sépare « d’elles », je n’en crois pas mes yeux, merde ! Je n’en avais plus vu depuis mes voyages pendant mon adolescence. Je les avais presque oubliées. Ce sont bien elles.

Ce sont des Dantasques, ces monstres immondes créés pour traquer et mettre à mort. Elles sont taillées comme des félins, des prédateurs du Monde Noir, effrayantes, cauchemardesques. Je dois emprunter les différents dédales de ce labyrinthe pour gagner du temps, car à chaque angle droit, à chaque virage de ces méandres sans fin, elles dérapent et doivent se reprendre pour s’engager dans de nouveaux lacis. Je gagne un peu de distance, mais ce n’est que provisoire, je le sais. Je continue ma course, dans ce réseau d’enchevêtrements de boyaux, de courbes, de boucles et de couloirs quand tout à coup, j’arrive devant un fossé. J’ai juste le temps de stopper, manquant d’être précipitée dans ce gouffre sans fond. Je titube, mais je me reprends. Je suis prise au piège. L’autre bord se trouve au moins à cinq mètres. Je recule, je n’ai pas le choix, je dois sauter sinon je suis morte. Je dois faire vite, elles arrivent. Je prends mon élan et en grandes enjambées je bondis vers l’autre versant. Je me reçois sur mes avant-bras, je glisse, je m’accroche, je m’agrippe, je pédale machinalement dans le vide pour tenter de poser mes pieds sur quelque chose de proéminent. Mon pied droit trouve un appui salutaire de quelques dizaines de centimètres qui m’offre un court répit, il me permet de me reprendre. Je me hisse, mes aisselles sont appuyées sur le rebord de l’abîme, je lève une jambe que je parviens à poser à cheval sur la berge puis je finis de ramper sur le ventre avant de me retourner sur le dos. Je me relève, elles arrivent, elles sont quatre, elles n’ont pas vu le précipice abyssal, car leur instinct de tueuse ne braque leur vison que sur moi ? Leur corps au thorax massif, planté sur quatre puissantes pattes longues faites pour la course, elles sont terminées par de redoutables griffes acérées. Mais le pire c’est leur horrible tête à la mâchoire démesurée, plantée de ces crocs en forme d’épines de poisson effilées et longues qui demeurent pour la plupart d’entre elles à l’extérieur même lorsque celle-ci est fermée. Leurs yeux sans pupilles d’un blanc laiteux semblent sans expression et pourtant elles voient dans la nuit et sur une grande distance. Je reprends ma course, sans regarder derrière moi. Je les entends pousser un cri apeuré, elles n’ont pas vu la fosse, heureusement pour moi, la distance à sauter ne représentait rien d’important pour elles. Certaines d’entre elles, ont été précipitées dans la fosse, mais combien en reste-t-il ?

Je reprends ma course, prenant au hasard les allées de droite ou de gauche, ça n’en finit pas. Tout à coup, au détour de l’angle d’un lacis, j’aperçois sur la droite, une rampe qui longe la muraille et s’élève en pente douce, je m’engage sur la montée, que j’arpente sans m’arrêter. Je la vois face à moi, elle semble s’élever sur une hauteur importante. Le ciel qui était déjà gris foncé s’assombrit de plus belle puis un fracas se fait entendre. La pluie d’eau noire et de cendres qui tombait déjà augmente d’intensité.


Je m’arrête, j’observe le ciel sombre parsemé de lueurs rouges quand j’entends brusquement ce gloussement caractéristique. Je me tourne et j’aperçois en contrebas deux Dantasques, elles m’ont repérée, et amorcent à leur tour la montée pour me mettre à mort. Je dois reprendre ma course, mais cela ne finira donc jamais ? La rampe est interrompue par plusieurs paliers horizontaux. Je continue de me hisser en direction du sommet des murailles, j’y suis presque arrivé. De temps en temps, je jette un coup d’œil furtif derrière moi, j’aperçois les Dantasques qui se rapprochent, mais qui glissent, dérapent à cause de la couche poisseuse qui se pose sur les rampes successives.

J’arrive au sommet des remparts, sur leur épaisseur impressionnante, mais ce qui l’est plus encore c’est leur multitude, une succession de remparts entrecroisés à perte de vue, entrecoupées d’arcades, de rampes et d’escaliers qui montent et descendent anarchiquement. Je comprends que l’on ne sort pas de ce labyrinthe, mais alors que faisaient donc ces trois Dantasques dans ce lieu ? Sans doute se sont-elles égarées ? C’est étonnant que les Artrides les aient perdues.

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62 commentaires

cedemro

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Il y a 4 ans

Alors là je crois que je viens de découvrir un auteur qui a tout pour me plaire. Un thriller dans un univers fantastique ne peut que régaler mon apétit pour un bon livre. Je me retiens habituellement de lire les ouvrages en tête d'un concours pour essayer de trouver du nouveau, de l'inédit, mais pour une fois il semble que le livre placé premier est vraiment unique en son genre. Je vais très certainement poursuivre ma lecture avec grand plaisir dès que j'aurai un peu de temps. Je vais paraîte ignare, mais c'est quoi des anachoretes? Je dois dire que le titre à lui seul ne m'a pas accroché (c'est purement une impression personnelle bien évidemment).

Jean-Marc-Nicolas.G

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Il y a 4 ans

Les Anachorètes est le nom donné aux moines grecs du Sinaï, dans le sens réel, dans cette histoire s'est une métaphore, un surnom pour nommer des êtres de personnalité énergétiques qui sont les créateurs des univers des plans de réalité, des paradoxes, des univers de probalité, du temps et de toute conscience quelque sois son plan d'évolution. les Emissaires ou Ambassadeurs sont leur serviteurs, ils les représentent et font fonction de relais entre les mondes supérieurs et les mondes inferieurs. "Réalités explicites" ou "réalités implicites "Il y a un premier tome complet qui va être très probablement être édité cet été après "Elisabeth de Beaupond, la recluse" Tu a une ébauche sur mon profil, pour les Anachorètes, ça peut de donner la température, bien entendu, l'histoire finale est plus étoffée et est trois fois plus importante. Mais ça te mettra dans le bain. A bientôt mon ami lecteur.

Léoneplomb

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Il y a 4 ans

Voilà il est 20 h,je viens de commencer à lire ton livre que m'a conseillé mon amie Véronique Rivat. Je reviendrai les matins pour lire les prochains chapitres car je ne veux pas que cela me fasse rêver ou cauchemarder la nuit.

Jean-Marc-Nicolas.G

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Il y a 4 ans

Bonsoir Léone, oui, je peu comprendre, mais cela dépend de la sensibilité de chacun d'entre-nous. Tu veux dire que le premier chapitre du Labyrinthe t'a dérangé? Si c'est le cas, alors, je suis parvenu aux objectifs que je m'étais fixé. Bonne soirée Léone et merci de m'avoir rendu visite.😉😊

Gabriele VICTOIRE

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Il y a 4 ans

Ça ressemble à un cauchemar sans fin, qu'on répète jusqu'à épuisement. Les actions sont bien là, les décors aussi. Les sensations du corps manquent ( à mon sens) pour parfaire ce chapitre qui est un début très bien mené déjà. Les détails comptent, non ? Par exemple, suspendu par les bras au bord de la fosse, elle a chaud ? froid ? Elle respire normalement ou bien l'air lui manque, essoufflée j'imagine. Tu auras compris, je chipote mais ton univers mérite de s'attarder sur ce genre de détails. Cela dit, j'ai apprécié cette course folle et le danger que tu as su insuffle à travers tes mots. Cet univers promet des moments forts !

Jean-Marc-Nicolas.G

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Il y a 4 ans

Bonsoir Gabriele, je suis ravi de te compter parmi mes lecteurs. Pour les sensations, elle ne peux pas en avoir, parce qu'elle n'est pas dans le monde physique, elle est dans un autre plan de réalité, elle est dans le monde Noir, elle ressent par conséquent les émotions mais pas les réactions physiologiques, mais il faut avoir lu le premier tome des Anachorètes pour le savoir, je te l'accorde. mais merci d'être passé, cela me fait plaisir car je sais le temps que peut te prendre l'écriture de ton texte qui lui, par contre ne manque pas de ressentis physiques.Bonne soirée Gabriele

Gabriele VICTOIRE

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Il y a 4 ans

Ceci explique cela 😄 je comprends mieux. Hé bien, dans ce cas, rien à redire sur ce chapitre ! Je ne connais pas le tome 1 mais ça donne envie d'y plonger. Je vais te suivre ici, tu l'auras compris, entre mes moments d'écriture, 😉 la précision de tes actions m'accrochent !

Jean-Marc-Nicolas.G

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Il y a 4 ans

Youpi!!😁😊😵En avant pour la suite, bonne chance dans les délires de Rachel😳😵🥴

Rose Lb

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Il y a 4 ans

Quelle merveille ce premier chapitre ! Une course poursuite palpitante, un côté fantastique, on en perd haleine avec ce personne mystérieux ! Super chouette !

Jean-Marc-Nicolas.G

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Il y a 4 ans

Oh mais que c'est gentil Rose, ça me touche parce que tu es nouvelle dans mon entourage, et ce n'et pas évident. Il faut aimer les histoires de paradoxes et pénétrer dans la profondeur des psychés des humains et de leurs tourments.
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