Carole Laborde-Sylvain A hope for Christmas Chapitre 8-1

Chapitre 8-1

À l’hôpital


Elsa vient d’arriver au service des urgences le plus vite qu’elle a pu. Gagnée par l’inquiétude, elle ne peut se résoudre à patienter dans le vestibule prévu à cet effet, et s’enquiert d’un docteur. Elle tombe sur le docteur William Becker, médecin qu’elle connaît bien puisque c’est lui qui s’est occupé d’eux quand ils ont été rapatriés l’année passée. Il vient d’ailleurs régulièrement prendre des nouvelles de l’état de santé de son mari.

— Bonjour, Elsa, comment allez-vous ?

— Bonjour, moi ça va, merci, répond-elle à la hâte, mais ma sœur vient d’arriver, je suis très inquiète. Vous ne savez pas à tout hasard où je peux la trouver.

— Calmez-vous, Elsa. Attendez-moi là deux minutes, je vais me renseigner.

Il revient en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire :

— Box 4. C’est par ici, indique-t-il en lui montrant le couloir menant aux salles de soins des urgences.

— Merci, dit-elle simplement en s’éloignant.

William la regarde marcher jusqu’à ce qu’elle soit entrée dans la pièce. C’est vraiment une belle femme, pense-t-il en retournant à ses occupations.


Lorsqu’elle passe la porte de la chambre et voit Aurélia assise sur le lit, Elsa est déjà rassurée. Sa sœur est tout sourire. Justin à ses côtés.

— Plus de peur que de mal, lance-t-il à sa belle-sœur.

— Qu’est-ce qu’il s’est passé ? l’interroge Elsa.

— Un accident tout bête, répond Aurélia, je suis sortie de chez nous trop vite et me suis pris les pieds dans le seuil de la porte d’entrée. J’ai voulu me rattraper à la rambarde, mais j’étais en fait trop loin.

— Je l’ai trouvée inconsciente sur le perron en sortant à mon tour. Je n’ai pas voulu la bouger. Elle s’est « réveillée » quelques secondes plus tard, même pas une minute, mais ça m’a paru une éternité.

— Du coup, nous voilà aux urgences ! finit Aurélia.

— Ben oui ! Tu étais inconsciente quand même ! se justifie Justin, expliquant qu’il a dû lourdement insister pour qu’ils viennent ici.

— Et tout va bien ? Qu’est-ce qu’ils ont dit ?

— On attend le résultat de la radio…

À cet instant, le médecin entre. C’est le docteur Becker qui refait son apparition. Elsa croise son regard, quelque peu perturbée de le voir ici.

— Vous n’avez rien, mademoiselle Martin. Vous en êtes quitte pour une grosse bosse que vous garderez quelques jours, mais rien de plus.

— Tu vois, je te l’avais dit ! s’exclame la jeune femme à son amoureux avant d’ajouter à l’attention du médecin, donc on peut y aller maintenant ?

— Oui, bien sûr, juste quelques petites formalités à remplir et vous serez libre.

Justin hausse les épaules, vaincu par la réplique implacable de sa douce. Elle se lève et lui demande de lui passer ses affaires. Elsa quitte alors la chambre à la suite de l’urgentiste.

— Docteur ? l’interpelle-t-elle.

— Oui ?

— Merci… Pour votre rapidité.

— C’est normal. Bonne journée à vous.

— Bonne journée également, répond-elle alors qu’il s’éloigne.

Le temps de dire au revoir à sa sœur, elle prend l’ascenseur et monte quelques étages pour rejoindre la chambre de son mari. Elle n’avait pas prévu de passer aujourd’hui, mais quitte à être venue…


Elle n’est restée qu’une petite heure au chevet de son époux, le temps de lui raconter les péripéties de sa sœur et l’occupation de la journée avec les filles qui consiste à décorer le sapin et faire de la pâtisserie pour que leurs enfants continuent à croire en la magie de Noël.

— D’ailleurs, j’espère que tu pourras voir ça, finit-elle en l’embrassant.

En sortant de l’établissement, elle avise une affiche concernant une association pour les enfants hospitalisés. Une idée lui vient.



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