Carole Laborde-Sylvain A hope for Christmas Chapitre 2

Chapitre 2

Jour de départ


Grégoire charge les valises dans le coffre de la voiture. Premier arrêt : le domicile d’Aurélia. Les enfants sont excités à l’idée de passer ces dix prochains jours avec le couple. Le grand jour est arrivé. Elsa profite du trajet pour faire ses dernières recommandations :


— Vous êtes sages et sous la responsabilité de tante Aurélia. Je compte sur vous pour que tout se passe au mieux.

— Oui, maman, répondent à l’unisson leurs deux filles.

— T’inquiète pas, toute façon, on a école donc on ne va pas être beaucoup avec eux, ajoute Léa, pragmatique.


Elsa sait que ces enfants vont bien se comporter, mais elle préfère que les choses soient dites.


— Bien, vous me rassurez. Je ne voudrais pas que Justin se rende compte que vous pouvez être de véritables petits monstres.

— Mais bien sûr que tout va bien se passer, affirme Grégoire avec un sourire avant de se garer devant la maison de son beau-frère et sa belle-sœur.


La voiture est à peine arrêtée que les portières arrière sont déjà ouvertes.


— Attendez un peu vous deux ! Vous ne croyez quand même pas que nous allons porter vos valises ? leur lance Elsa en descendant à son tour.


Aurélia leur ouvre la porte alors qu’ils n’ont pas encore sonné.


— Il me semblait bien avoir entendu une voiture, dit-elle en embrassant sa sœur, à l’intention des filles elle ajoute : vous connaissez la maison, allez donc déposer vos affaires dans vos chambres.


Elle ajoute à l’attention du couple :


— Vous prendrez bien un café avant d’y aller ?

— OK, mais rapide, répond Grégoire en jetant un œil à sa montre.


Après avoir échangé à mots contrôlés sur l’organisation du voyage – Grégoire ne veut pas trop s’étendre puisqu’il n’a toujours pas révélé leur destination à Elsa –, ils font un dernier câlin aux enfants, remercient chaleureusement Aurélia de s’occuper des filles pendant leur absence, et prennent congé.


Quelques instants plus tard, la voiture est bloquée dans un bouchon non loin de l’aéroport. Cela fait déjà dix minutes qu’Elsa et Grégoire sont à l’arrêt.


— Ce n’est pas possible ! râle-t-il.

— T’inquiète, on est large ! On a encore une demi-heure pour arriver au parking, le rassure-t-elle.


C’était sans compter la circulation ralentie à cause d’un accrochage entre une moto et une voiture sans permis. Les dégâts sont minimes, mais les deux conducteurs en sont venus aux mains. Trente-cinq minutes plus tard, ils passent la barrière de sécurité du parking. Toutes les places les plus proches sont déjà prises. Grégoire se gare à la première qu’il trouve de l’autre côté. Il descend vite et attrape les deux valises. Elsa se charge de leurs bagages à main. Ils courent sur le parking pour rejoindre au plus vite le hall de l’aéroport. Un coup d’œil au terminal leur indique que leur embarquement a commencé et qu’ils doivent se rendre porte numéro un.


— C’est bien notre veine : il fallait que la porte d’embarquement soit la plus éloignée du parking !


L’aéroport en compte soixante et une. Elsa ne peut s’empêcher de rire devant l’agacement de son homme. Dans l’ascenseur qui les conduit au niveau inférieur, celui des départs, elle lui caresse la joue d’un geste tendre et l’embrasse. Ce qui le calme instantanément. Elle lui sourit.

Lorsque les portes s’ouvrent, la course démarre : d’abord, trouver le hall par lequel ils rejoindront leur embarquement. Ils avisent les panneaux signalétiques et constatent que le hall 4 regroupe les portes 1 à 25. Deuxième étape : déposer les valises au guichet pour les envoyer en soute. Ensuite, ils se dirigent tous deux vers les portillons d’accès à la zone de fouille. Chacun scanne son billet et dépose son bagage à main sur le tapis roulant. Ils se défont de leurs effets personnels et passent les portiques. Grégoire récupère ses bacs tandis qu’Elsa constate que son sac a pris un autre chemin. Il va être contrôlé par l’agent en faction au bout du tapis. Les minutes passent. Elsa patiente et attend son bagage tandis que Grégoire s’impatiente.

Le contrôleur rend enfin le bac plastique à Elsa qui n’a plus qu’à refermer son sac. L’heure tourne, le sprint commence. Ils ont vingt portes à dépasser avant de rejoindre la leur. Ils arrivent de justesse et complètement essoufflés devant l’hôtesse. Il ne reste qu’une minute avant la fermeture des portes. Elle vérifie leurs billets et leurs papiers puis les laisse rejoindre le couloir. Grégoire souffle de soulagement, ils vont bien avoir leur vol. Elsa éclate de rire en rejoignant l’escalier mobile. Une fois dans l’avion, ils n’ont aucune difficulté à rejoindre leurs places puisqu’ils sont les derniers à embarquer.


— Ouf, c’était moins une ! lance Elsa.

— C’est le cas de le dire. J’ai cru que nous n’aurions jamais cet avion.

— Je m’en suis rendu compte. Maintenant nous y sommes, détends-toi, glousse Elsa en déposant un baiser sur sa joue fraîchement rasée.


Le steward annonce que le décollage est imminent. L’avion se met en mouvement et roule sur la piste le temps que l’équipe d’hôtesses réalise la démonstration des gestes à avoir en cas de problème.

Elsa n’y prête pas attention. Elle regarde vers l’extérieur, ravie que Grégoire lui ait laissé la place côté hublot. Elle voit la piste défiler sous les roues de l’appareil. Puis c’est le décollage. Grégoire lui tient la main. La sensation est incroyable. Elle voit la ville s’éloigner puis une mer de nuages cotonneux.


— Wow, fait-elle pour elle-même, donc, tu m’emmènes à Paris ?

— Paris. En effet. N’est-ce pas la ville des amoureux ? répond-il.

— Évidemment… Pourquoi j’ai l’impression que tu ne me diras rien de plus ?

— Parce que je ne te dirai rien de plus, confirme-t-il la malice traversant son beau regard émeraude.


L’hôtesse passe à ce moment-là en leur proposant une boisson ou quelque chose à manger. Grégoire lui commande un thé Earl Grey, son préféré, et choisit pour lui-même un jus de fruits. Elsa le regarde amoureusement. Elle apprécie la chance d’être avec un homme aussi prévenant, encore et toujours, malgré toutes ses années de vie commune.


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3 commentaires

Aline Puricelli

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Il y a 4 heures

J'adore comme tu fais passer les émotions ! Le stress de l'embouteillage, tout le paragraphe d'explication de la course dans l'aéroport, la panique, mais l'apaisement de l'amour !

Flopinette

-

Il y a 10 jours

J'ai vraiment ressenti un stress terrible en lisant l'arrivée à l'aéroport ! Très réaliste ! (et déjà vécu il y a fort fort longtemps)

Carole Laborde-Sylvain

-

Il y a 10 jours

Merci pour ces mots 🔥😊
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