Fyctia

Paris juste une escale

— Nous voilà arrivés dans la plus belle ville du monde ! s’exclame Grégoire en posant le pied sur l’asphalte de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle.

Pour toute réponse, Elsa l’embrasse. Ils rejoignent la zone de livraison des bagages, récupèrent leurs valises et s’enquièrent d’un taxi. À peine quelques kilomètres les séparent de la capitale, pourtant il se passe presque une heure avant que le taxi ne les dépose à l’adresse fournie par Grégoire : un magnifique hôtel en plein cœur de la ville. Mais Elsa n’en verra pour l’instant que le hall d’entrée. Le groom prend en charge les valises du couple dès la sortie du véhicule. Greg enregistre leur arrivée, et entraîne sa dulcinée à l’extérieur.

— Mais on ne récupère pas la chambre maintenant ? interroge-t-elle.

— Non… Il est bientôt l’heure du déjeuner. Nous devons y aller. Je t’emmène dans un endroit exceptionnel !

Le taxi les a attendus. Grégoire a demandé tout à l’heure au chauffeur de rester devant l’hôtel… Les voilà donc de nouveau assis à l’arrière de la voiture. Il ne dit pas un mot sur l’endroit où il l’emmène. Elle ne tarde pas à le découvrir puisque la berline s’arrête au pied de la tour Eiffel.

— Je croyais que nous allions déjeuner ?

— C’est exact ! Mais là-haut ! ajoute-t-il en pointant du doigt la dame de fer.

Après avoir récupéré leurs droits d’accès, ils empruntent la file réservée aux clients du restaurant « 58 Tour Eiffel » situé au premier étage. Elsa en a le souffle coupé. La vue sur le Champ de Mars est fantastique. Lorsque l’hôtesse revient avec leurs apéritifs, deux coupes de champagne, elle se dit que c’est un moment magique qu’elle vit. Elle porte alors un toast :

— À toi !

— À nous ! répond-il en levant à son tour sa flûte.

Elle lui offre un grand sourire avant de porter son verre à sa bouche. Le repas arrive peu de temps après. Tous deux se régalent et Elsa apprécie particulièrement l’originalité du lieu et du service.

— Comment as-tu trouvé ce restaurant ?

— Hey ! Moi aussi je sais me servir d’internet ! réplique-t-il en faisant mine d’être vexé.

Alors qu’il fait une moue qui se veut déçue, elle éclate de rire.

— Ça va, arrête de faire cette tête, c’est parfait.

Il l’invite à quitter la table, et à faire le tour du premier étage. Arrivée sur la partie au sol vitrée, Elsa ne peut que laisser échapper un « oh » de surprise, et s’accroche à son homme comme si elle allait tomber. Nouveau fou rire des amoureux qui s’approchent de la rambarde pour admirer la ville. Après la visite complète de la tour, ils se baladent sur le Champ-de-Mars, et dans les quartiers alentour. Ils ont voulu visiter le musée Grévin, mais il y avait une foule énorme, s’étalant loin dans la rue.

La nuit tombant, Grégoire l’emmène sur les Champs-Élysées. Elsa est subjuguée par toutes ces lumières scintillantes, ses vitrines aux décors animés, par ce parfum de Noël qui embaume les rues de Paris et le cœur des amoureux. Ils finissent la journée au marché de Noël où ils grignotent plutôt qu’ils ne mangent au gré des chalets qu’ils visitent : ils goûtent un peu de charcuterie ici, du vin chaud là, partagent un sandwich de ce côté-ci, un beignet par-là, et terminent avec une délicieuse pomme d’amour caramélisée à souhait. Ils font un tour de grande roue, admirant la ville des lumières dans toute sa splendeur. Lorsqu’ils regagnent la terre ferme, ils ont l’un et l’autre des étoiles plein les yeux. Un dernier verre de vin chaud et le marché ferme ses portes, obligeant les tourtereaux à changer de lieu.

— Il est temps de rentrer à l’hôtel, lance Greg sans cacher son impatience.

Il l’embrasse passionnément avant de l’entraîner vers la file de taxis attendant non loin de là.

— Dix-neuf, avenue Kléber, dit-il au chauffeur en s’installant sur le siège arrière.

Elsa se colle contre lui, le remerciant en silence de cette belle journée romantique à souhait.

— Tu n’es pas au bout de tes surprises, ma chérie…