Carole Laborde-Sylvain A hope for Christmas Chapitre 1

Chapitre 1

Un week-end pas comme les autres


Le jour pointe à peine à travers les interstices des volets. Lovés l’un contre l’autre, le couple ouvre doucement les yeux.


— On devrait se lever, non ? fait Elsa en s’étirant.

— Non… Reste encore un peu contre moi, répond-il en l’enfermant dans ses bras.


Il la coince alors contre lui et l’embrasse avec passion. Il n’en faut pas plus pour qu’elle se coule contre son flanc. Il laisse sa main courir sur la peau de son dos tandis que lui-même balade ses doigts le long de ses courbes.


— Grégoire ! Arrête ça ou on ne bougera jamais d’ici ! le houspille-t-elle affectueusement.

— Justement…, réplique-t-il, malicieux.


Ils s’embrassent à nouveau. Puis, il la plaque sur le dos, couvrant son cou et son épaule de baisers. Ses lèvres se promènent ainsi jusqu’à la naissance de ses seins. Elle glousse et fond sous ces élans de tendresse.


— Les enfants attendront, se dit-elle cédant à la tentation.


Elle se laisse embarquer et répond à ses caresses en promenant ses doigts fins le long de son visage. Ils échangent un regard complice avant que Grégoire ne descende davantage. Un « oh » de surprise s’échappe de sa bouche lorsqu’elle le sent jouer avec son bouton magique. Elle s’étire de tout son long, remonte les bras au-dessus de sa tête, laissant à son homme le contrôle des opérations.

Quelques instants plus tard, après avoir repris leurs souffles, ils se lèvent à tour de rôle. Elsa enfile son pyjama de Noël.


— Un véritable aphrodisiaque ! se moque Grégoire.

— Il est magnifique ! rétorque-t-elle avant d’ajouter en riant, tu dis ça parce que tu voudrais avoir le même.

— Mmm…

— Même si je l’avais eu sur le dos, tu m’aurais fait l’amour, le taquine-t-elle.


Il dépose alors un baiser chaste sur ses lèvres et se dirige vers la douche parentale.

Elle finit de remonter sa fermeture éclair et descend.

Il est huit heures, les enfants sont debout et s’occupent en attendant que les adultes daignent apparaître. Elles sont à pied d’œuvre quand Elsa rejoint la cuisine. Louise et Léa sont en train de préparer le petit-déjeuner. La table est dressée : bols, cuillères, sucrier, beurre, confiture, lait, tout y est. Le café est en train de couler et le pain en train de griller. Elsa s’installe au comptoir et les regarde s’affairer. Ses filles ne se sont pas encore aperçues qu’elle était là. Grégoire descend à son tour et lance en prenant place près d’Elsa :


— Ça sent bon, dites donc !


Ce qui a pour effet de faire sursauter les enfants. Une tartine tombe alors des mains de Léa qui râle alors que les trois autres se mettent à rire. Une fois le café prêt et la corbeille en osier remplie de mini-viennoiseries et des tartines grillées, les enfants passent leurs bols au micro-ondes puis s’installent à table. Elsa les regarde tour à tour et demande :


— Qu’est-ce qu’il se passe ici ?

— On ne peut pas juste vous faire plaisir un dimanche matin ? rétorque Léa.

— Vu vos mines espiègles, je sens bien que vous préparez quelque chose. Et tous les trois ! s’exclame-t-elle en voyant Grégoire sourire.


Son mari adoré dépose alors devant elle le cadeau qu’il cachait dans son dos : une enveloppe blanche toute simple décorée d’un ruban doré noué sur le devant, comme on peut en voir sur les paquets cadeaux.

Tous sont impatients de voir Elsa ouvrir son pli. Noël approche à grands pas et Grégoire connaît la passion de sa dulcinée pour cette fête. D’ailleurs, nous sommes le 15 décembre et la maison ressemble à celle du père Noël avec toutes les guirlandes, lumières et bougies qui la décorent. Elsa s’en est donné à cœur joie, comme tous les ans. Cette année, elle a mis le paquet. Ayant récupéré les décorations d’extérieur chez sa mère partie couler une retraite heureuse sous le soleil du sud de l’Espagne avec son compagnon, le jardin est tout aussi illuminé que le salon.

Heureusement qu’elle a tout partagé avec sa sœur, s’est dit Greg quand ils ont dû tout installer le premier week-end de décembre, tandis que les filles menaient la décoration du sapin.

Elsa boit une gorgée de café, termine son mini-croissant et daigne enfin prendre l’enveloppe. Elle défait le nœud avec une lenteur qui exaspère ses filles.


— Allez, maman, dépêche-toi un peu ! souligne Louise.


Léa ne pipe mot, mais n’en pense pas moins. Quant à Grégoire, il a les yeux rivés sur Elsa, à l’affût de l’émotion qu’elle aura sûrement. Elle prend son temps, s’amusant de les voir ainsi. Elle décachette enfin le pli et en sort une carte sur laquelle est inscrit :


Bon pour un magnifique voyage en amoureux



— Décollage demain matin ! annonce Grégoire, fier de sa surprise.

— Mais c’est impossible, je travaille demain ! objecte Elsa.

— Non, tout est arrangé : tu es en vacances pour les dix jours à venir, annonce Grégoire.

— Et ces deux-là, tu en fais quoi ? demande-t-elle en montrant ses enfants d’un mouvement de tête.

— C’est prévu aussi.

— Waouh ! Eh bien, je vois que tu as pensé à tout. Aurélia et Justin sont dans la combine, je parie.

— Oui, c’est trop cool, on va passer quelques jours chez eux. Tatie a promis de nous faire plein de gâteaux ! s’exclame Louise.

— Alors, si tout le monde est content, c’est très bien. Et on part où ?

— Tu n’en sauras rien tant que nous ne serons pas dans l’avion ! lui lance Grégoire.

— Je n’ai plus qu’à faire ma valise alors.


Léa pouffe à son tour :


— Pas la peine, maman, je m’en suis occupée.


Elsa regarde sa fille puis Grégoire, incrédule.


— OK… Tu m’expliqueras comment ma fille peut me préparer une valise pour un voyage en amoureux, chuchote-t-elle à l’oreille de Grégoire.


Il lui sourit avant de répondre :


— Elle a fait le plus gros en fonction de la destination. Ta fille est une victime de la mode, je te rappelle, par conséquent, elle a choisi toutes tes tenues pour sortir.

Il envoie un clin d’œil de connivence à Léa puis ajoute sur un ton plus bas que n’entend qu’Elsa :

— Pour ce qui est de nos soirées, j’ai eu quelques petites idées… Mais je te laisse aller choisir deux ou trois ensembles sexy que j’ajouterai dans ta valise.


Les enfants rient à la tête que fait leur mère. La surprise est vraiment réussie. Elsa n’en revient pas. Elle essaie une dernière fois de savoir où ils s’envolent, mais rien à faire, Grégoire ne veut rien lui dire. Alors que les enfants remontent finir de préparer leurs affaires pour leur séjour chez leur tante, il lui explique qu’il prépare son coup depuis quelques semaines maintenant, qu’il a tout organisé, vu avec son patron pour qu’elle ait des jours de congé, prévu le gardiennage de la maison et des enfants. Il ne va donc pas lui dévoiler leur destination aussi facilement, même si elle lui fait les yeux doux.

Elle débarrasse la table du petit-déjeuner en lui envoyant quand même quelques œillades amoureuses au cas où il céderait, ce qui amuse Grégoire. Il se sert une nouvelle tasse de café et ne se lasse pas de la regarder.

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5 commentaires

Aline Puricelli

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Il y a 4 heures

La douceur qui émane de cette famille fait plaisir à lire <3 un premier chapitre qui donne envie de poursuivre !

Angel Guyot

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Il y a 10 jours

Je veux bien une matinée comme celle-là moi !

Carole Laborde-Sylvain

-

Il y a 10 jours

Comme je comprends 😉
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