Fyctia
1. Vive les fêtes ! 2/3
— Bon. Nous sommes à la dernière étape de création. Donc mon rôle en tant que directeur et chef de projets, c’est de valider chaque demande avant un envoie potentiel aux clients. Vous, vous serez actrice dans cette étape. Votre place d’assistante, vous permet d’avoir accès à tous mes dossiers, et à m’aider, afin de les tenir à jour. Je compte également sur vous pour organiser un emploi du temps nous permettant de vérifier que nous tenons nos délais. D’ailleurs, j’en profite pour vous rassurer quant aux équipes de design et de marketing. Elles sont mon problème, et à la moindre altercation, je m’en chargerais, lui expliqué-je d’un ton impérieux en passant sous silence les détails les plus barbants de ce sujet. Vous avez des questions ?
Ma voix est pressante sur ma dernière phrase. Je n’ai qu’une envie que la conversation s’achève, trop impatient d’observer ses fesses rebondir au rythme de ses pas à sa sortie de mon bureau. En revanche, elle ne semble pas décidée à me quitter tout de suite. Je la vois même croiser les bras sur sa poitrine, geste qui la met d’autant plus en valeur. Surtout quand ses pommettes se teintent d’une couleur rose. Un pli se forme entre ses sourcils, avant que ses yeux ne se perdent dans les mieux, provoquant par la même occasion une nouvelle réaction de mon épiderme, tel un électrochoc.
Elle souffle.
— Juste une. Vous ne fêtez pas Noël dans l’entreprise ? Je n’ai pas vu une seule décoration ou le moindre sapin à cet étage de l’immeuble, se confesse-t-elle frustrée par ce constat.
— Elles n’ont pas leur place ici, mademoiselle Bellarke.
Cette fois, mes traits perdent de leur splendeur. Ma mâchoire se crispe et j’en suis sûr, mon regard lui lance des éclairs. Bel accueil pour son premier jour. Bravo monsieur le directeur ! Mes épaules s’affaissent alors que son sourire courtois s’évapore. C’est le moment pour elle de prendre congé. Elle se redresse, hoche la tête, tend la main pour récupérer les dossiers que je lui ai donnés plus tôt et les plaques contre ses seins me bouchant la vue. Alors que ceux-ci étaient une magnifique distraction quant aux pensées qui m’assaillent.
Après une conclusion de conversation tendue, nous nous serrons la main. Mon cœur en profite pour faire une embardée au moment où je constate la douceur de sa peau sous mes doigts. Mon visage se baissant instinctivement vers le sien, je remarque que la petite nouvelle a les joues qui s’enflamment. Passant à la vitesse de l’éclair du rose pâle au rouge flamme. De quoi me mettre du baume au cœur, et réjouir l’élément qui se cache dans mon boxer.
Elle tire sur sa main alors que la mienne la maintient une seconde de trop. Étonné, je me recule, l’observe une dernière fois des pieds à la tête, hausse les épaules et retourne sans un mot de plus à mon bureau. L’occasion rêvée de profiter de ses formes sensuelles alors qu’elle quitte, enfin, mon espace de travail. Et j’avais raison ! Son cul est à se damner ! Cette Cassie Bellarke est une belle femme. Un sublime chocolat que j’adorerais croquer.
Ma mâchoire se crispe, des doigts que je ne contrôle pas foncent dans mes cheveux pour les tirer en arrière. Merde ! Mes poils sont hérissés sur mes bras. J’avais presque oublié cette sensation. Un souvenir lointain d’un adolescent qui a grandi. Secouant la tête pour me remettre les idées en place, je fixe la porte maintenant close. Je me demande…
Quelles limites cette femme serait-elle prête à franchir ?
Peu importe, il ne me faut pas plus de temps pour prendre ma décision. Cette fille sera la première case de mon défi annuel ! Une première surprise qui n’attend que d’être savourée. Et puis, qui pourrait résister à ça ? Un mètre quatre-vingt de muscles bien sculptés, des yeux émeraude éclairés d’éclats dorés, et une chevelure blonde comme les blés.
Narcissique ? Moi ?
Juste assez pour supporter le seul point qui peut faire fuir la belle : mon extraordinaire prénom. Je remercie d’ailleurs ma bienveillante génitrice pour ce cadeau inespéré, qu’elle m’a offert à ma naissance. Ashley ! Merde… Le prénom d’une putain de fille ! De quoi en faire pâlir de honte plus d’un. Une bien longue histoire qu'est l’origine de cette offrande. Et rien que de penser à ma bienfaitrice, je ne peux m’empêcher de taper mon poing sur l’office en bois devant moi.
— Concentre-toi, Ash, me murmuré-je.
Mais même avec toute la bonne volonté dont je peux faire preuve, je ne réussis pas à fixer mes idées. La matinée fut ainsi longue, épuisante et le reste de la journée promet d’être encore plus compliquée. Le seul espoir qui me reste est celui que la petite brune va vite prendre ses marques. Impossible de perdre plus de temps sur les projets en cours, alors je compte sur elle. Autre point qui rend la fin de la journée supportable, mon rendez-vous de ce soir avec mes deux complices pour notre conversation pré-calendrier.
Qui sait, peut-être que cette année le défi sera plus pimenté. En attendant, elle s’annonce déjà pleine de surprises, et j’adore ça. Surtout quand une belle jeune femme aux courbes appétissantes fait son apparition juste au bon moment. Cinq petits jours avant le coup d’envoi. Reste plus qu’à l’amadouer pour mieux la faire craquer au premier décembre, à l’ouverture de la première case.
*
CASSIE
Bordel !
Je ne peux pas le croire ! Vraiment ? Le monde a décidé de me pourrir la vie jusqu’au bout. Ce type… Mon frère avait raison. Lui et Elliot m’avaient prévenu. Mais non, j’en ai fait qu’à ma tête. Après tout, ce gars ne devrait pas être chef de projets. Pourquoi le serait-il ? Il est directeur d’agence, je ne risque pas de le croiser. Jamais ! Et bien, comme le dit le dicton : il ne faut jamais dire jamais.
Ashley Terence.
Mon pire cauchemar ! Et moi ? Je me jette dans la gueule du loup. Sauf que… Je ne me doutais pas une seule seconde, en arrivant ce matin dans l’immense immeuble que mes pas me conduiraient directement dans son bureau. C’était bête de croire que le responsable des ressources humaines allait m’accueillir en toute tranquillité. Me conduire à ma place et que je n’aurais qu’à répondre au téléphone. Éventuellement, prendre les rendez-vous de ce cher, chef de projets. Rien de plus. Des banalités en soi. Mais pas, LUI ? Monsieur Terence. Fallait-il vraiment que ce soit ses yeux ambrés qui me percutent ?
Quand ce Vince m’a conseillé d’aller me présenter au directeur de l’entreprise, je n’avais pas conscience qu’il serait aussi celui avec qui je devrais bosser. Et si je me faisais une joie d’entrer dans ses bureaux en y pénétrant ce matin. À présent assise en biais de la porte vitrée qui m’offre une vue sur son espace de travail, je rumine et grogne pour contenir ma frustration.
34 commentaires
Camille Jobert
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Il y a 4 ans
Sandra MALMERA
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Il y a 4 ans
Luna_Dagird
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Sandra MALMERA
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Sandra MALMERA
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Amandine_grn
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Sandra MALMERA
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Il y a 4 ans