Fyctia
1. Vive les fêtes ! 1/3
Lundi 26 novembre — ASHLEY
Je déteste les fêtes de fin d’année ! Que dis-je ? Je les hais, c’est presque viscéral ! Vraiment, quand j’y pense ça me donne envie de vomir. Les gens sont pressés, impolis tout ce qu’il y a de plus énervant. Et encore, j’en passe ! D’ailleurs, je ne parle même pas de toutes ces décorations. Puis, c’est quoi cette manie affreuse de mettre des guirlandes lumineuses partout ? Sérieux ! C’est laid ! OK, les enfants adorent… sauf qu’il faut bien se l’avouer, les parents se contentent de jeter des illuminations en vrac sur leur baraque, le tout le sourire aux lèvres en pensant, je cite : « Magnifique ».
Mais, pas du tout !
Le pire, c’est que je ne mentionne même pas de ces foutus magazines et catalogues de jouets que tout le monde reçoit trois mois à l’avance. Non, mais, trois PUTAINS de mois ! C’est vrai quoi ! Qui a besoin de ça dès septembre ? Septembre, c’est encore l’été et surtout la fin des gamins sur les plages. Merci à la rentrée des classes qui sauve mes vacances. Un point positif à ce temps qui défile à vive allure.
De toute façon, arrivé à la mi-octobre, c’est foutu.
Les gens se ruent dans les boutiques pour trouver le cadeau PARFAIT. Moi ? Je fuis ! Je me satisfais de ma routine et surtout de la possibilité de faire mes courses au Drive. Merveilleuse invention, soit dite en passant. Mon seul but étant bien entendu d’éviter la foule et d’apercevoir ces satanées décorations de Noël. Ce serait trop me demander. Et puis dans tous les cas, je n’ai pas le temps de m’acheter un sapin ni tout le bazar qui va avec.
En bon, homme d’affaires, je me dois d’être présent pour mes clients. Il en va de la réputation de mon entreprise, et ça même si c’est jusqu’au soir du vingt-quatre décembre. J’avoue que dans un sens, c’est une excuse qui m’arrange bien. Elle me permet au moins de profiter de l’occasion pour déguster un dernier chocolat, hameçonné à la soirée du seul club de la ville qui reste ouvert ce soir-là pour les solitaires comme moi.
D’ailleurs… l’unique élément qui me réjouit et m’excite à l’approche du mois de décembre, c’est son calendrier de l’avent. Ou plutôt ma version de célèbre rituel pour enfants. Depuis bien, cinq ans maintenant, à compter du premier décembre, je me lance dans une folle aventure. Et ça, sur une période de vingt-quatre jours. Laquelle ? C’est pourtant simple : un jour, une conquête. Soit vingt-quatre chocolats à goûter. Vingt-quatre cases avec une surprise d’une autre nature et surtout d’une saveur bien plus appétissante que celle réservée aux morveux.
Beaucoup plus amusant !
D’autant plus, quand le Loch Ness, un club d’un nouveau genre, est parfait pour ce type de stratagème. Ce bar est un trésor pour les séducteurs comme moi, il est ouvert tous les soirs de la semaine et le week-end, il offre à ses clients une toute autre expérience. Son sous-sol faisant office de discothèque ! Pas mal comme repère. Surtout quand j’y retrouve mes deux complices d’amis, Vince et Éric.
Maintenant que j’y pense, nous allons comme chaque lundi, nous y rejoindre dans la soirée. Mais pour le moment, je m’apprête à accueillir ma nouvelle assistante. L’ancienne étant partie accompagner son mari qui a été muter. Bon débarras ! Enfin… Presque ! Elle me connaissait et était parfaite pour le job. C’est bien ma vaine à une semaine du premier décembre, mon top départ ! Mais, je n’ai pas le choix. Sinon, comment faire pour organiser mon emploi du temps et m’occuper de la finalisation de nos projets avant le réveillon ?
— Bonjour. Vous… vous êtes monsieur Terence ? me demande une jolie brune hésitante après avoir frappé de légers coups contre la porte vitrée de mon bureau.
Je ne lève que rapidement mon nez de mon dossier pour observer les longs et ondulés cheveux de la jeune femme avant de prendre la parole :
— Oui, c’est moi. Entrez, énoncé-je d’une voix rauque en plongeant, cette fois, mon regard sur l’écran de mon ordinateur. Laissez-moi une seconde pour régler un dernier point et je suis à vous. Prenez place.
Ma voix est calme alors que je lui indique l’un des fauteuils en face de moi. Je prends le temps de clôturer mon dossier, relève la tête et analyse en détail la nouvelle venue. Une chevelure brillante déjà aperçut un instant avant, une généreuse poitrine qui se dessine à travers son chemisier bleu ouvert jusqu’à la naissance de ses seins tentateurs. Puis un pantalon sombre qui enferme ses jambes fines pour finir mon voyage sur ses chevilles croisées. Mais ce que je note le plus, outre sa peau dorée et le grain de beauté placé à la lisière de son décolleté, c’est la manière dont son jean est serré. J’en suis certain, ça promet un fessier digne de l’enfer.
J’en bave déjà, réfléchissant malgré moi à un plan pour la mettre dans l’une des cases de mon calendrier de l’avent. J’imagine sans mal toutes les occasions qui pourraient s’offrir à moi, essaie de voir comment m’y prendre pour la séduire au bureau ou ailleurs. Mais mon cerveau et mes pensées s’arrêtent lorsque mon regard percute le sien. Ses yeux… Des iris d’un gris-bleu translucide, presque familiers, qui attendent que j’ouvre la boucle. Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale alors que je me racle la gorge et ferme mon ordinateur.
— Commençons, annoncé-je en lui tendant les dossiers que j’ai préparés pour elle. Vous savez ce que propose notre entreprise ?
Je préfère demander. La dernière fois que j’ai eu affaire à une nouvelle, nous avons eu la mauvaise surprise de découvrir que la personne en face ne connaissait rien de rien sur notre métier. Alors j’espère vraiment que je n’ai pas une novice devant moi. Ce serait bien dommage, elle a l’air des plus savoureuse. Mais au lieu du sourire amical auquel j’ai l’habitude, je me retrouve à examiner un visage fermé et des sourcils froncés.
Merde !
A peine deux minutes qu’elle est dans mon bureau et je parviens à l’énerver. Malheureusement pour elle, je ne m’en inquiète pas et affiche plutôt un sourire en coin. Mademoiselle, vous allez devoir apprendre à travailler à mes côtés. A l’aperçu de mes lèvres qui s’étirent, un soupire lui échappe. Puis, elle finit par ouvrir sa bouche pulpeuse :
— Bien sûr ! Vous êtes une agence de publicité très connue et surtout réputée pour votre travail toujours impeccable. C’est une opportunité pour moi, d’être votre assistante, me répond-elle en serrant les dents.
Drôle de façon de me prouver la joie qu’elle a d’être ici. Enfin… Reprenons.
46 commentaires
Michbonj
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Il y a 4 ans
Sandra MALMERA
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Il y a 4 ans
Lili CL MARGUERITE
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Sandra MALMERA
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Camille Jobert
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Luna_Dagird
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Paupipauline
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Sandra MALMERA
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