Fyctia
Chapitre 8
Bon. On oublie le plan "je me jette dans la Seine"!
Elle est beaucoup trop loin pour que mes jambes puissent m'y porter —même si elle n'est qu'à une dizaine de mètres. Je baisse les yeux à la recherche d'une flaque d'eau, ou d'un morceau de verre. Quelque chose qui pourrait me renvoyer mon reflet, afin de me débarrasser de cette fichue tâche de peinture.
D'ordinaire, les rues Parisiennes ne sont pas réellement les plus propres de France. Il y a toujours quelques déchets qui trainent ici ou là, mais devinez quoi!
Bah, oui. C'est exactement ça! Aujourd'hui il n'y a même pas un morceau de papier au sol. À croire qu'une horde d'écolos nous a devancée! Même le ciel me nargue. Il retient certainement la pluie, juste pour se moquer de moi. Certes, je pourrai retirer mes lunettes, vous me direz. Seul hic, je n'y vois presque rien sans elles. Ça n'arrangerait pas mes affaires.
En reportant mon attention sur Benjamin, je vois qu’il s’empêche de rire. Il a soudainement l’air différent du garçon embarrassé qui ne savait pas trop quoi dire durant notre balade. Il me semble bien plus détendu. Il tend une main dans ma direction, s’arrête, hésite une nanoseconde et poursuit son geste. Je l’interroge du regard.
— Tu as besoin d'aide, je crois.
Je le toise sans comprendre, m’apprêtant à refuser.
— Je…
— Comme ça… siffle-t-il devant ma protestation.
Benjamin sourit, amusé. Il effleure la commissure de mes lèvres avec un mouchoir, puis il recule d'un pas pour admirer le travail avant d'hausser une épaule.
— Là, c'est mieux! lance Benjamin, joyeux comme s'il venait de gagner un Oscar.
Je roule des yeux et remets mes lunettes en place, du bout de mon indexe. C'est à ce moment là que le ciel se décide à se découvrir, pour laisser échapper une magnifique colonne de lumière qui vient entourer Benjamin. Je le regarde. Et je m’aperçois pour la première fois depuis que
je l'ai rencontré que quelque chose cloche: J'avais pas remarqué à quel point sont surnom: "B-G", lui va si bien! J'ai les mains qui trembles, le cerveau en ébullition et les yeux rivés sur l'Adonis éclairé par le ciel lui-même. Automatiquement, je n'ai qu'une seule et unique envie…
Je ne sais plus ce que je dois penser de cette fille!
Lors de notre première rencontre, je l'ai d'abord trouvée très ordinaire. Il faut dire que le look chemise à carreaux, lunette carrés à monture noire et son caractère effacé, n'est pas très rependu. Du moins, plus depuis les années 80. Puis, je suis tombé sur sa pochette en carton, d'ailleurs je me demande encore ce qui a bien pu me pousser à la récupérée de la poubelle de Caroline. Toujours est-il que les deux cent et quelques pages que j'ai lues, d'un trait, et en moins d'une soirée —Un exploit pour moi, qui n'aime pas lire — étaient… déjantées! C'est l'unique raison pour laquelle je lui ai donné rendez-vous, aujourd'hui.
Je m'attendais à une véritable bouffée d'oxygène. Loin des nanas que j'ai l'habitude de rencontrer. Je suis déçu.
En même temps, je ne peux pas lui en vouloir. C'est certainement moi qui cherche trop l'exotisme, si bien que j'ai cru le voir en elle. Me voilà plongé dans un dilemme. Il y a, d'un côté son scénario que j'adore, de l'autre, cette fille banale à en mourir. C'est pas contre elle, mais j'ai besoin que ça pulse dans ma vie. Pas de quelqu'un incapable d'aligner deux mots en vingt minutes.
Ma résolution est prise: On va discuter de son scénario —Je ne suis pas un goujat, non plus. Je ne l'ai pas faite venir jusqu'ici, pour ensuite la planter —, mais ce sera tout. Purement et simplement professionnel. Avec aucune intention de la revoir.
Bon, je me jette à l'eau!
Chloé est là, en train de remettre ses lunettes en place. C'est le moment idéal pour sortir la pochette du sac de sport et commencer à parler travail, avant que ce rendez-vous ne devienne un véritable supplice. Je saisi le sac et le fait basculer de mon épaule droite, et, allez savoir pourquoi, c'est à cet instant précis que Chloé se décide à faire un pas vers moi.
—Je suis désolée! clame-t-elle, alors qu'elle vient percuter mon bras avec le café bouillant!
J'en ai partout sur le sweat-shirt. La pochette et tous son contenu est, sans aucun doute, irrémédiablement perdue. Et je suis furax!
—Putain!!
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Hellowww, les amis.es!! J'espère que vous allez bien ^^
Nous revoici pour le chapitre 8 (évidemment, vous l'avez vu, me direz-vous!!) Soit, j'enfonce une porte ouverte. Je crois que Chloé déteints sur moi, à force de me pencher sur ce perso. xD
Toujours est-il que, même s'il est un petit peu court, j'espère que ce chapitre vous plaira ^^ J'ai essayé, une nouvelle fois, de vous proposer un contenu dynamique, drôle (je ne suis pas certain d'avoir réussi sur ce point là :-( ), avec un soupçon de phycologie des personnages et de l'action.
En terminant avec un petit retournement de situation (non, non. Deux retournements de situations, en fait^^), histoire de vous mettre en appétit xD
Encore merci pour tous vos retours, likes, commentaires, annotations, partages, etc., etc... ça me fait super plaisir !! Actuellement, les péripéties de Chloé ont été vues 567 fois. C'est juste... énorme !!
Du coup, étant donné qu'hier je n'ai publié qu'un seul et unique chapitre, je vais m'efforcer à en publier deux aujourd'hui. Voire trois, si possible, afin d'avoir une moyenne de deux chapitres par jour. Mais, je ne vous promets rien xD
Kiss, Kiss,
Dacia.
17 commentaires
eleni
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Il y a 2 ans
Dacia
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Il y a 2 ans
AngieN
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Il y a 2 ans
Dacia
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Il y a 2 ans
Magali_Santos_auteur
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Il y a 2 ans
Dacia
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Il y a 2 ans
Magali_Santos_auteur
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Il y a 2 ans