Camille Ryr Vamp'... Et alors? Chapitre 2

Chapitre 2

Ce soir-là, alors que je venais de rentrer, je vis ma mère avec une photo de mon père dans la main. Elle s'approcha de moi et me dit:


« Elsa, ma chérie, tu es rentrée!


-Oui, à l'instant.


-Ça va au moins? me demanda-elle en voyant mon expression, tu n'as pas bonne mine dit-moi. Tu es fatiguée?


-Non, ça ne vas pas, criais-je, désespérée, comment veux-tu que ça aille? Tu m'annonces que je pars en Californie et tu voudrais que je sois tout sourire! »


Et je partis m'enfermer dans ma chambre sans un mot. Je ne voulais plus lui parler, plus la voir. Je voulais cesser d'exister. Dans la soirée, ma mère m'appela plusieurs fois pour le dîner, en vain. Quand elle comprit enfin que je n'étais pas décidée à descendre, elle me laissa tranquille. Enfin pas pour longtemps, car dix minutes plus tard, elle entrait dans ma chambre, sans toquer, bien sûr:



« Elsa, écoute-moi un instant je te prie, me dit-elle, je sais que tu ne comprends pas tout, mais laisse-moi au moins le temps de t'expliquer.


-J'ai tout compris maman, tu ne veux plus de moi. C'est vrai, tu n'as pas à te justifier. Je suis dans une école privée, je te demande en permanence de nouveaux vêtements, de l'argent de poche..., j'énumère, je te coûte cher! Trop cher, apparemment!


-Ne dis pas n'importe quoi s'il-te-plaît, je...


-Et toi, ne me ment pas! la coupais-je. Tu veux me faire croire que tu tiens à moi, que tu m'aimes, mais que n'as pas le choix, comme dans ces films que tu regardes! Bon sang maman! C'est la réalité ici!


-C'est exactement ça ma chérie, je n'ai pas le choix. Laisse-moi te demander une chose. Ne t'es-tu jamais sentie différentes des autres?


-Comment ça, différente? Parce que je travaille en permanence? Que je ne sors jamais? Je suis peut-être différente, mais je me suis toujours sentie mieux comme ça. Si tu as envie que je sorte, ce n'ait pas en m'envoyant là-bas que tu vas y arriver.



-Tout ce que tu dis est faux et tu le sais, mais énervée comme tu l'es, tu ne fais même pas attention à ce que tu dis.


-Je sais très bien ce que je dis et j'assume tout ça, pas comme toi! Je ne suis pas une menteuse, j'ai dû héritée ça de mon père.


-Je t'interdit de parler de ton père dans cette situation! Ça ne sert à rien d'en discuter maintenant. On verra ça demain matin, quand tu seras calmée et que tu auras réfléchis à tout ce que tu viens de dire. Bonne nuit.


-C'est cela oui, bonne nuit. »


Et ma mère partie en claquant la porte, mais je l'entendis sangloter dès qu'elle fut dans sa chambre. Je savais qu'elle avais raison et je m'en voulais d'avoir évoquée mon père alors qu'elle ne supportait pas qu'il soit mort. Mais je ne pouvais pas lui pardonner. Elle m'avait mentie, fait croire des choses et tout cela, je ne pouvais pas l'accepter. Mais je ne savais pas ce que j'allais faire pour autant.

Tu as aimé ce chapitre ?

3

0

0 commentaire

Vous êtes hors connexion. Certaines actions sont désactivées.

Cookies

Nous utilisons des cookies d’origine et des cookies tiers. Ces cookies sont destinés à vous offrir une navigation optimisée sur ce site web et de nous donner un aperçu de son utilisation, en vue de l’amélioration des services que nous offrons. En poursuivant votre navigation, nous considérons que vous acceptez l’usage des cookies.