Bones Vercetti L'Amour vache Chapitre Tamara 5.4

Chapitre Tamara 5.4

Elle se lève pour aller vérifier la cuisson de sa volaille, me laissant en tête à tête avec mon père. Le silence s’étire entre nous. Ce n’est pas inhabituel. Mon père n’a jamais été un grand bavard. On s’aime. On se comprend la plupart du temps, mais la discussion, c’est toujours compliqué.

Tantor insinue sa truffe sous ma main pour réclamer une caresse. Je m’exécute par habitude. Mon malaise augmente. Heureusement, ma mère nous appelle pour passer à table.

Le dîner se déroule dans une ambiance étrange. Maman tente d’animer une discussion banale tant bien que mal, mais mon père reste plongé dans un profond mutisme. J’avale quelques bouchées avec difficulté et quitte la table dès que j’en ai l’occasion pour me réfugier chez moi.


Une fois dans mon antre, je libère les larmes contenues depuis trop longtemps. Je glisse le long de la porte tout juste verrouillée sous le regard attristé de Tantor. Il vient s’installer sur mes jambes comme un bébé chien de cinquante kilos. Je fourre mon nez dans sa poitrine et me laisse aller sans vergogne contre lui. Il ne bouge pas, encaissant mon chagrin, mes doutes, avec une force que je lui envie. J’ignore combien de temps s’écoule. Lorsque je me relève, mes yeux brûlent, ma gorge est asséchée par de trop nombreux sanglots.

J’ouvre un tiroir du buffet de l’entrée pour récupérer mon paquet de cigarettes de secours ainsi qu’un briquet. J’en allume une. Une quinte de toux me secoue, mais je ne renonce pas à mon poison. Je devrais aller me coucher. Ma journée commence dans à peine quatre heures, toutefois, je sais que je ne trouverais pas le sommeil.

Clope au bec, je me sers un grand verre de vin, tiré d’une bouteille oubliée dans le frigo depuis je ne sais plus quand. Je me vautre dans mon canapé et sirote ma boisson en regardant l’écran éteint de ma télévision. Toute ma journée tourne en boucle dans ma tête. Mon verre se termine beaucoup trop vite, tout comme ma cigarette. Je vais récupérer le reste de la bouteille avec la ferme intention de me paralyser le cerveau à coups de vin blanc. J’ai besoin de trouver une solution. Je m’y prends comme un pied étant donné que personne n’a jamais trouvé de réponse au fond d’un verre, mais je n’ai pas la force de faire mieux à cet instant.


Ma vessie se rappelle à moi après de longues minutes de bug face à mon écran noir. Je décale la tête de Tantor qui s’est installé sur mes genoux, afin de me lever pour une pause pipi.

Installée sur la cuvette, je pousse un soupir à l’allure de grognement. L’alcool accentue mon côté ours. Un rectangle coloré sur le carrelage du sol m’interpelle. Je penche pour le saisir, manquant de me vautrer. Une élégante calligraphie annonce « Amaury Mabeck, mandataire » ainsi qu’un numéro de téléphone portable. La carte de visite du blaireau. Elle a dû tomber de ma poche lorsque j’ai défait ma salopette.

Sur mon trône de faïence, une bouffée de haine envahit ma poitrine. Je saisis mon portable, toujours dans ma poche par je ne sais quel miracle et compose le numéro sous mes yeux. Les sonneries sans réponse s’enchaînent, je me prépare à laisser un message acide sur son répondeur. Message que je regretterai certainement demain matin, enfin, tout à l’heure vu que nous sommes en plein milieu de la nuit. Mais une voix ensommeillée décroche :


— QUOI ?


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9 commentaires

Sauzay

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Il y a un an

J'en salive d'avance de lire le prochain chapitre 🤣🤣

Grandgourou

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Il y a 2 ans

Aïe... Ça va barder...

Stacy Henrion

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Il y a 2 ans

L'appel du desespoir ?

Bones Vercetti

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Il y a 2 ans

exactement ^^

Liz H. Richardson

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Il y a 2 ans

😂😂😂 ça va être marrant.

Patricia Eckert Eschenbrenner

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Il y a 2 ans

Han vite, la suite!

Des_livres_et_nous_des_mots

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Il y a 2 ans

Oh punaise 😱

chroniqied1nouvelle

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Il y a 2 ans

🤣🤣🤣 oh mon dieu 😵 je veux la suite!
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