nelly.books Un Noël pour te retrouver Chapitre 3

Chapitre 3

Alors que j'étais dehors depuis plus d'une heure, je pris une grande inspiration, et rentrai dans le petit café qui se trouvait non loin de chez moi, et m'installai à une table dans un coin. Un serveur est venu prendre ma commande rapidement.


— Un chocolat blanc et un muffin au chocolat s'il vous plaît.


Le serveur acquiesça et repartit derrière le comptoir.


— Un chocolat blanc et un muffin pour le 5.

Hurla-t-il vers la cuisine.

Tout le monde pouvait l'entendre, je sortis un livre de mon sac et me plongeai dedans rapidement, une découverte pour moi, il s'agissait de "La sélection" écrit par Kiera Cass, j'espérais que ce dernier me change les idées, même si je pense que c'est peine perdue.


J'entendis quelqu'un tousser à plusieurs reprises, je levai les yeux quand je vis un homme aux cheveux noirs cendres me fixer d'un regard insistant.


— Oui ?


Mon oui était ressorti bien plus sec que je ne l'aurais voulu, mais pas grave, il n'avait qu'à pas me déranger durant ma lecture.


— Vous attendez quelqu'un ?


Il continuait toujours à me fixer et c'était vraiment agaçant.


— Encore un relou de service.

Je mis ma main devant ma bouche aussi rapidement que les mots étaient sortis, je l'avais pensé à voix haute, après tout tant pis pour moi, je n'ai qu'à pas être autant aigri même si j'ai de bonnes raisons.



— Le relou voulait juste savoir s'il pouvait prendre votre deuxième chaise, mais j'ai eu ma réponse, avec votre caractère je doute que vous attendiez quelqu'un.


Sur ses mots, il prit la chaise en question sans me lancer un seul regard, quant à moi je le suivais du regard, je l'aperçus rejoindre sa bande d'amis, en remarquant que tout le monde me fixa et pouffa de rire. Je pris une gorgée de mon chocolat qui était arrivé entre-temps et me replongea dans mon bouquin, la musique de Noël résonnant en fond, et la chaleur conviviale du reste des clients me réchauffer le cœur en cette pénible soirée.


— Mademoiselle, désolée, je ne veux pas vous mettre à la porte, mais nous fermons.


Je regardai ma montre rapidement, elle affichait 21h, j'étais en train de lire depuis plus de 3h et je ne m'en étais pas rendu compte.


— Oui, oui excusez-moi, je n'avais pas vu l'heure ! Puis-je vous demander un service, mademoiselle ?


La jeune femme me regarda, un sourire aux lèvres, et acquiesça.


— Oui, bien sûr, si je peux vous aider, ce sera avec plaisir.


— Accepteriez-vous de coller ceci dans votre café s'il vous plait ? Vous me seriez d'une grande aide.Je lui tendais plusieurs affiches, espérant qu'elle accepte.


— Oui, bien sûr, aucun souci.


Je la remerciai et elle prit mes affiches, puisqu'énormément de monde circulait ici chaque jour, j'avais espoir que quelqu'un ait aperçu Rio.


Je remis mon manteau, paya la serveuse, tout en m'excusant du désagrément.


Le froid était encore plus présent que quand je suis rentrée dans ce petit café en début de soirée, je m'emmitouflai autant bien que mal dans mon écharpe même si c'était peine perdue, tout en accélérant le pas, quand tout à coup des phares sont venus m'éclairer dans le dos, une voiture me suivait doucement.


Je secouai la tête, tu deviens parano ma pauvre, il neige et ça glisse, normal que la voiture roule doucement, pensais-je. Quand, un coup, la voiture s'arrêta et klaxonna.


— Hé miss ! Viens, monte dans ma voiture, je te ramène.


La voix m'était bien trop familière, je me retournai et j'aperçus le serveur de tout à l'heure, un sourire narquois pendu aux lèvres. Je fis mine de ne pas le reconnaître et accélérai de plus en plus le pas, dans l'angoisse et la peur. Plus que quelques mètres et j'arrivai au portail de ma résidence, il me suivait toujours, une boule de stress se formait petit à petit dans ma gorge et le bas de mon ventre. Le serveur me suivait toujours mais à pied, je n'étais clairement pas bien avec cette situation.


Arrivé à mon portail, j'aperçus un homme qui attendait, probablement pour entrer.


— S'il vous plaît, aidez-moi, cet homme, derrière moi, me suit depuis de nombreuses minutes.


Je pointais l'homme du doigt, à bout de souffle.


— Je vis ici, dans cette résidence, juste s'il vous plaît, retenez-le quelques minutes que je puisse rejoindre ma maison, s'il vous plait, je vous en supplie.


J'étais au bord des larmes, à implorer un inconnu de m'aider, ce qui n'était clairement pas mon genre. L'homme me regardait avec un sourire mesquin, il n'allait pas m'aider, c'est surement son complice, dans quel bourbier me suis-je mise ?



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