Fyctia

12h20, le 16 novembre 2024

Une boule à neige attira mon attention :

- Je peux ?

- Bien sur.

Je pris l'objet en main.

- J'ai toujours voulu aller dans ce pays.

La boule à neige était la réplique parfaite de la ville d'Oslo,la capitale Norvègienne.

Je secouait la neige et fit s'agiter la neige factice.

- Je la prends .

- C'est moi qui la paye , c'est mon cadeau de Noël en avance.

- Oh non , je vous l'offre mademoiselle. Ça vous aidera peut-être à réaliser vos rêves . Vous devriez faire ce voyage vous savez .

L'homme aux joues pleines ajouta :

- Après on est trop vieux et il est trop tard .

Malgré mon boulot, c'est effectivement l'une des villes que je n'avais jamais visité.

En même temps,ce n'était pas le voyage le moins cher qui soit .

- Tu sais quoi ... ça me donne une idée !

J'attendais que Ludivine poursuive :

- Et si on faisait un road trip de Noël ?

Je soupirai :

- Ludivine ! Tu sais combien ça coûte ?

- Mais si je te dis que j'ai l'argent pour ce trajet ?

- Comment ça ?

- Tu te souviens du chalet que j'ai vendu ? Il appartenait à mon père et j'en ai eu un bon prix . Je n'ai jamais touché à cet argent .

- Tu es en train de dire que tu veux dilapider une partie de tes finances pour ce projet ? Pour moi ?

- Oui ! On mérite de s'offrir le meilleur Noël de notre vie !

- Ok ! Tu m'as convaincue.

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Le 17 novembre à 10h

J'étais occupée à faire mes valises quand je reçu un appel .

Mon téléphone portable était resté dans le coin salon tandis que je me trouvais actuellement dans ma chambre.

Je n'avais pas le choix et me précipitais pour ne pas louper le coup de fil.

- Allô ?

- C'est moi.

Je reconnu tout de suite cette voix .

C'était celle de mon père.

- Oui je sais, ton nom s'affiche sur l'écran .

- Ha oui , c'est vrai.

Il y eut un silence.

- Ta mère voulais savoir si tu venais pour le réveillon de Noël.

- Écoute...ce serait avec plaisir mais je vais être très occupée . Tu sais avec mon job et tout le reste. C'est le meilleur moment pour photographier et écrire des articles.

Je n'avais pas dit à mes parents que j'avais perdu mon job

Ce n'était pas une volonté de leur mentir mais ma mère et mon père aurait été capable de s'incruster chez moi.

Ils auraient découvert mon appartement et ma déco intérieure. Mes parents auraient je ne sais quelle idée pour embellir les lieux . Enfin , ils se seraient débrouiller pour me trouver un futur mari et je ne sais encore quelle autre invention.

C'était des sujets que je voulais éviter :

Un mec , les enfants et les projets de carrière.

Je savais pertinemment qu'ils continueraient à essayer de me convaincre de venir , quitte à se déplacer eux même pour me ramener dans la ville de mon enfance.

Je ne voulais pas craquer et étais déterminée à camper sur mes positions malgré l'amour que je leur porte.

Revenir c'était accepter de croiser mon ex.

Merci les réseaux sociaux car c'est grâce à eux que j'avais appris les projets de Tim pour la fin d'année.

C'était une confirmation pas une surprise puisque mon ex revenait sans cesse à cette période dans notre ville de naissance que nous avions comme point commun.

Je n'étais pas prête à ça.

En plus , je ne pourrais pas avoir de Noël blanc.

Il faudrait un miracle pour que ça arrive.

C'était pourtant le seul cadeau que je réclamait à corps et à cris depuis mon enfance.

À la place , je recevait plein d'autres choses .

Ceci dit , je me lassais vite des jouets.

On me proposait souvent :

"Allons à la montagne, tu auras ton hiver blanc",

sauf que moi , je voulais voir des flocons devant ma porte.

Depuis que je vivais dans la région des grands lacs , j'avais droit à ça chaque année ou presque.

Le premier décembre que j'ai vécu ici , c'était après la fin de mes études.

J'avais emménager dans la région et ça avait été magique même si j'avais pas vraiment d'attaches.

- Donc je dis à ta mère que tu ne seras pas avec nous...encore .

J'étais partie ailleurs et avais complètement zappé que j'étais encore en ligne.

Revenue dans le moment présent , je ne pouvais occulté la note de déception dans la voix de mon père.

- Papa , je suis désolé d'accord ? Je passerais à un autre moment de l'année à venir et puis on se verra au mariage de Leila ?

- Oui . Ok . Mais sache que l'on veut juste te savoir heureuse.

- Je le suis . Ne t'inquiète pas.

Je ne mentais pas, ça pouvait toujours être mieux mais j'avais des amis , un toit sur la tête ...en tout cas pour l'instant et je ne mourrai pas de faim.

D'autres sont réellement malheureux avec de vrais ennuis.

Malgré le fait d'avoir été virée, j'allais bien .

Bizarrement, j'y pensais peu en plus.

- Bon , je vais te laisser maintenant.

- D'accord. À bientôt .

- Je vous aime toi et maman .

- Nous aussi ma puce.

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10h30 le 17 novembre

Je raccrochai et prit une inspiration profonde.

Mes parents étaient déçus de mon refus et je ne pouvais leur en vouloir.

Une petite voix s'insinua dans ma tête et me disait que je faisais erreur.

Je venais de refuser de passer de bon moments en famille.

Il fallait que je chasse cette petite voix mesquine et décidais de continuer ce que j'étais en train de faire avant de répondre à cet appel.

Je retournais dans ma chambre et fermais valises après valises.

Ludivine et moi nous étions mise d'accord pour un départ dès le weekend .

C'était elle qui s'était chargé des billets pour les transports.

Au moment de cet achat , aucunes de nous deux ne savaient que nous n'en aurions pas besoin.

Encore seule chez moi , je m'approchais de la boule à neige .Elle était positionnée sur ma table de chevet ,tout près de mon lit deux places.

Après l'avoir longuement contemplé , je secouait l'objet et fit tomber la fausse neige .

J'hésitais à l'embarquer dans mes sacs de voyage car c'était assez fragile .

Ludivine,elle , avait finalement réussis à me convaincre.

Celle ci s'étant incrustée chez moi .

Il est vrai que j'oubliais de fermer la porte à clefs.

Je ne manquais pas de recevoir une série de sermons de la part de ma meilleure amie.

Il me restait une valise à roulettes dont je devais monter la fermeture mais je ne pu le faire car il se passa quelque chose d'étrange .

Il y eut une sorte de courant d'air avant que nous soyons Ludivine et moi entourées de brume .

L'air frais du vent que nous ressentions nous cinglait le visage .

Nous ne le savions pas encore mais nous venions d'être transportés comme par magie dans une capitale nordique.