Fyctia
Chapitre 1. Stella
Le 15 novembre à 9h
C'était l'automne.
Le temps avait beau être ensoleillé , une brise fraîche parvenait jusqu'à moi.Je sentais ce souffle sur ma peau, me faisant parfois frissonner.
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Le 15 novembre 2024 à 9h30
Je me rendais au bureau .J'occupais un poste de au sein d'une rédaction et travaillais souvent pour des agences de voyages afin de leur vendre mes photos et les aider à habiller leur sites.
Je jetais un coup d'œil à la montre que je portais au poignet et constata que j'étais en retard .
Avec un peu de chance , il ne s'agirait que de quelques minutes.
J'espérais que ça passerait inaperçu aux yeux de mon supérieur.
Le bus stoppa sa route et je descendis .
Je m'éloignais de l'arrêt de bus en marchant le plus vite possible.
Cette fois , je ne m'arrêtais pas devant une boulangerie afin d'acheter une boisson chaude ainsi que des viennoiseries à porter à ma collègue hashtag "meilleure amie".
Devant moi était érigé le bâtiment dont je devais pousser la porte .Les murs extérieurs étaient bleus .
Des illustrations montraient des gens qui téléphonaient ou écrivaient.Le toit était normal , en ardoise grises .
En revanche un globe géant trônait au sommet à la façon du daily planet comme dans n'importe quelle adaption du super héro américain .
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Le 15 novembre 2024 à 10h
C'était l'heure à laquelle j'étais entrée.
Je devais commencer à 9h45 .
- Hey.
Je m'étais approchée de Ludivine pour lui faire la bise .
- Ha! Je suis déçue , pas de douceurs ou de boissons chaudes aujourd'hui ?
- Hé non , regarde nos montres.
Mon bureau se trouvait en face du sien.
Alors que j'allais commencer à parler de divers sujets avec ma meilleure amie , mon prénom fut annoncé dans une sorte de haut parleur.
Génial !
Tous savait que j'étais convoqué dans le bureau de mon supérieur maintenant.
La majorité des employés étant des journalistes, ils adoraient les commérages.
Je savais que ça allait jaser !
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le 15 novembre 2024 à 10h.
Je pris mon courage à deux mains et entra dans l'ascenseur.
J'étais seule dans cet élévateur, ceci n'était pas si courant car en matinée, beaucoup ne se donnaient pas la peine de monter les escaliers.
Une secrétaire assise derrière son ordinateur gérait l'emploi du temps du directeur .
Je me présentais et attendit qu'elle mentionne mon arrivée et par conséquent ce rendez-vous.
La secrétaire raccrocha et je n' eu pas à patienter bien longtemps pour découvrir la présence de l'homme à mes côtés.
Il était âgé d'une quarantaine d'années avec des cheveux grisonnant et une barbe de trois jours.
Ce quarantenaire avait des traits semblable à George Clooney, pour autant , il ne m'attirait pas.
Il était inutile d'ajouter que j'étais bien plus jeune que lui.
Quoi qu'il en soit, j'étais rarement venue dans la salle dont on venait de m'ouvrir les portes.
Si je ne me trompait pas,ça devait remonter à mon entretien d'embauche ou peut être cette fois où j'ai osé quémander une augmentation.
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Le 15 novembre à 10h10
J'observais la salle autour de moi.
Ça avait l'air d'une salle de réunion .
Il y avait une table et un tableau comme dans les salles de classes mais la longue table au centre de la pièce changeait radicalement la donne.
Le chef d'entreprise prit place sur un fauteuil en velours.
Je me disais qu'il devait être bien installé la dessus, ça avait l'air confortable.
Le directeur n'avais même pas besoin de lever son postérieur pour aller chercher des documents grâce aux fameuses roulettes qui lui permettait de se déplacer d'un coin à l'autre.
Nous n'étions pas logés à la même enseigne en tant qu' employés niveau confort.
On s'asseyait sur de simples chaises de bureau .
Même le coloris jaune poussin ne nous plaisait pas à Ludivine et moi.
Nous nous sommes permis de commander des coussins dorsale afin d'être mieux installées.
L'ordinateur posé sur le bureau du directeur en chef me cachait le bas du visage de mon patron.
Ça ne m' empêchait pas de deviner son air suffisant , ce côté arrogant parce qu'ils nous sont supérieurs.
L'homme leva la tête et je fis face a des prunelles grises qui me regardaient.
Moi , j'étais plutôt stressée , me demandant pourquoi j'avais été convoqué ce matin .
Je ne cessait de croiser et décroiser les mains.
Si j'étais ici , dans cette salle illuminé de ces néons qui me faisait un peu mal aux yeux , ça pouvait être pour tout et n'importe quoi.
Je ne m'attendais pas à un renvoi car je savais que je n'avais aucune faute à me reprocher malgré mes 23 printemps.
J'étais bien entendu au courant des coupes budgétaires mais sans me vanter , j'étais l'une des meilleures employée et pour cause , j'étais toujours au boulot, ne manquant aucune journées .
Combien de fois j'avais dû annuler des réunions de famille dans d'autres états américains que le Michigan pour participer à des brainstorming de dernière minute.
- Bonjour mademoiselle.
- Bonjour.
- Je ne vais pas tourner autour du pot , j'ai décider de ne pas renouveler votre contrat .
Il me virait !
Le ciel venait de me tomber dessus.
- Quoi ?
J'avais pensé à toutes les éventualités mais pas celle ci.
En tout cas , il n'y était pas allé par quatre chemins pour annoncer cette sentence .
C'était comme un pansement qu'on avait retiré d'un coup.
Il était vrai que ma carrière débutait mais je faisais du bon boulot .
En plus , ce n'était même pas moi qui le disait.
L'intitulé exact de mon job était le suivant :
Rédactrice photos iconographe.
J'étais l'une des seules dans cette boîte et peu importe que mes collègues soient des hommes ou des femmes, tous m'appréciaient.
On me renvoyait et je me sentais trahie car je ne m'y étais pas préparé.
Il y avait tant de grands lacs à photographier dans cette ville ainsi que dans la région tout court .
C'est un peu tout ça qui m'avait permis d'obtenir mon diplôme.
Il y eut des cris et des critiques de toute part.
Je vidais mon sac .
J'en avais tellement besoin en fait !
Je m'étais levée d'un coup et partit .
Je ne répéterai pas les mots grossiers qui sont sortis de ma bouche .
Je quittais cette salle avec une certitude .
Cette fois , l'entreprise ne me contacterai plus.
De toute façon, je n'avais aucune chance pour que ce type change d'avis.
Je ne perdrais pas mon temps ici et m'abaisser à le séduire ...hors de question.
J'espérais sincèrement qu'il allait galérer pour me remplacer ou pour donner mon poste à un autre.
J'étais en colère mais ça ne me servait à rien .
C'était moi qui avait perdu mon boulot et ma source de revenus.
À un mois des fêtes !
10h30
Il y avait peu d'offres d'emploi en automne et en hiver.
Je cherchais sur mon téléphone tout en marchant vers la sortie .- emballer des colis ? vendre des prospectus ?
- décorer les vitrines ? Jouer les figurants dans un spectacle ?Ça aurait fait l'affaire mais c'était du volontariat.
J'avais besoin d'argent pour payer les factures !
3 commentaires
mariehrv95
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Il y a 4 mois
Floriane1
-
Il y a 4 mois
Scriptosunny
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Il y a 4 mois