Fyctia

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L'homme au banjo bleu. *

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Aaron, il doute, mais de quoi, il ne sait pas, l'heure, c'est ça, midi, minuit, il ne voit pas ; il est si naturel dans ses goûts, ses choix, sa vie, un végan qui ne mange jamais de plats chauds et il pense depuis toujours que le fait qu'il soit aveugle, lui permet de voir bien plus loin que les autres ; il discerne des ombres et quelques lumières, mais rien de distinct, il s'en fait une raison, il aime la musique et comme son grand-père joue du banjo, il n'a pas l'assurance de gratter aussi bien mais l'âme est là et cela suffit, un rêve dans le bleu de la couleur de son bois danse-chanteur, ce merisier tendre qui fait frissonner ses doigts quand il le parcourt, aucune note ne résonne plus que celle qu'il fait sans partition, sur le flot des souvenirs dont l'érosion est inéluctable par le temps qui passe ; il n'a aucune garantie qu'un jour la lumière devant son regard donnera autre chose que des formes informes, il ne se fait pas de film et il ne babille plus devant le mot espoir, le circuit de l'existence se révèle chaque jour plus compliqué, mais il ne désespère pas, il vit avec résilience et prend chaque bonheur des lendemains comme une fièvre dans la solitude, car qui voudrait avec lui partager cette vie d'ombres qu'il n'arriverait jamais à expliquer ; il a eu des femmes bien sûr, mais une fois quelques notes de banjo, un repas, un ciné où il ne faisait qu'entendre avec des lumières qui comme des étoiles devant ses yeux clignotaient et une fin dans une nuit torride dont finalement, il ne savait jamais avec qui il la passait, car le lendemain au premier rayon du soleil, il n'entendait qu'une porte qui se refermait ; Atlas avait bien eu sa défaite dans la guerre des titans contre les dieux de l'olympe alors lui, Aaron peut bien vivre sans tout ce que les autres croient indispensable, après tout, les odeurs et le goût sont chez lui tellement exacerbés qu'il reconnaît les ceps de vin et les fragrances d'un parfum, le poids de son présent telle une enclume peut paraître bien léger à côté des souffrances d'un monde dont il fait partie, il est heureux ainsi et un jour peut-être une femme sera aveugle de ce que les autres fuient et donnera à son cœur une vue à sa nuit ; il touche tout ce qu'il peut effleurer et devant tous les objets, il se sent comme une pie du toucher, celle qui fait de ses sens bien plus encore qu'un iris sur un globe oculaire et ce spectre de couleurs que vous, les voyants percevez, ce n'est que distorsion de la rétine, c'est lui et lui seulement qui voit, ce sont les autres qui baignent dans la nuit oubliant l'essentiel, omettant de ressentir au privilège de superficialités ; ce soir, il regarde la mer et son coucher de soleil, les lueurs floues ondulent devant lui, il rêve, son banjo bleu dans les mains, assis dans son fauteuil de coussins, il lève ses yeux ambre et quand ces longs cils bruns touchent ses paupières, il perçoit dans le ciel, des éclats de lumière rouge briller.

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Je voudrais en toute humilité, dire merci à ceux qui se sont perdus avec et sans volonté,

Ceux qui ont lus en me donnant ce temps que je sais si court et que je leur ai volé,

À vous les amis qui ont pour moi votés, je dois vous avouer, mon cœur est touché,

Un hommage spécial à Helen Mary Sands, sans qui ces défis pour moi, n'auraient existé.

Je vous apprécie tous et je trouve toujours dans vos écrits un moyen de rêver, je profite de cette fin de défis pour, à nouveau vous en remercier.💖

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*Défi avec le titre, la première et dernière phrase imposés, dix mots donnés à insérer et longue phrase sans point. -2948 caractères espaces compris, pour la phrase. -