Fyctia
Défi10-☠C'est pas mon pied😱
Mon serment, une lutte, je ne peux plus supporter ce qu’ils te font. Oh toi, mon frère, mon jumeau, il n’y aura pas de lune sans soleil et je ferai du ciel l’espace de mes tonnerres… J’ai passé ma vie jusqu’à ce jour à veiller sur tes jours, ces voisins, ces amis, ces gens qui sont là, ils ne sont rien pour moi, car je suis seule ici à ordonner l’ordre qui régnera. J’ai pris la direction de ce lieu où tu travaillais et mis au pas chacun au fil des années. Maintenant, il me reste à abattre les têtes, mais ce n’est pas d’une balle que j’achèverai leur course. Une sonnerie, je décroche.
— Madame Léna…je…
— Quoi ! Que voulez-vous encore ?
— Mais je vous appelle que maintenant, je..
— Justement, je n’en vois plus l’intérêt.
Je raccroche, ça me soulage, mais pour qui se prend-t-il ! Une heure pour un rapport, c’est bien suffisant, avec cinq minutes de retard dans une autre situation, il serait déjà mort, mais je suis là à décrocher, je perds déjà mon temps. Je vais boire un café et l’obligation de passer devant le bureau de Mélanie cette secrétaire que je ne vois plus dans son insignifiance. Je sors de mon bureau, en jetant un coup d’œil dans la glace, je suis parfaite, rien ne peut m’atteindre, les cheveux serrés dans un chignon, mes talons, mon tailleur soigné et le visage fermé avec un rictus en guise de sourire. Un regard dans le bureau de ce nigaud qui vient de m’appeler, Mélanie est à ses côtés, non mais ce n’est pas vrai, il est en train de larmoyer, je détourne la tête, c’est tellement pathétique. J’arrive dans la salle, vivement que l’on m’installe une machine à café dans mon bureau, c’est des porcs ces employés, des gâteaux gras sur la table, des poubelles chargées de leur sucreries toxiques pour leur travail, je ne m’étonne plus de leur incompétence. Mon frère rentre dans la pièce l’air défait, il me regarde.
— Ariane, ils n’arrêtent pas ! Combien de temps, allons-nous leur cacher que tu es ma sœur.
— Nous parlerons plus tard et cesse de te plaindre.
Je reste froide, comment lui dire que cela me déchire, ces imbéciles le harcèlent et lui font les pires misères. C’est mon frère et je n’aurais aucun geste qui trahira ma position, il doit subir ou se défendre seul. Je le regarde, il a les yeux baissés, il a tout de mes parents, cette douceur extrême et le bagout d’un muet. Je pose ma main sur son épaule et quitte la pièce sans un mot, Mélanie a vu mon geste, quelle imbécile, je dois redresser la situation.
— Vous n’avez pas du travail ?
— Madame j’allais prendre un café.
— Vu que cela ne vous réveille pas plus, évitez de perdre votre temps, retournez à votre bureau, la pause de midi vous suffira.
Je me détourne glaciale, je la vois avec sa tasse tachée de ces nombreux cafés, elle doit prendre la salle de repos comme une échappatoire, quelle fainéante ! Elle a des larmes aux yeux, mais c’est quoi cette société de déprimés. Je retourne à mon bureau quelques signatures sur des courriers de licenciements et des lettres d’embauche pour des éléments dont on m’a parlée comme des requins, mieux vaut moins d’employés et des éléments qui dresseront le reste en restant à ma solde et dévoués. Il ne me reste que deux jours et je serai associée majoritaire.
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Les jours passent et après le suicide de Mélanie dans des conditions qui m’ont semblées sottes. Elle n’a rien trouvé de mieux, dans sa pause de midi, de mettre de la javel dans son café, on l’a retrouvé dans les toilettes, elle n’aurait pas pu faire ça chez elle !
Du coup, j’ai fait installer des toilettes à côté de mon bureau, ça m’évitera de les croiser ou pire de tomber sur leur dépouille et être obligée de me supporter les appels vers leur famille pour leur annoncer. Je suis fatiguée de cette perte de temps et d’énergie sur mon planning.
La bonne nouvelle est que je suis associée, mon frère a été nommé par les associés libidineux à un poste de direction, je m’y étais opposée mais j’ai fait mine de les laisser faire, ils se croient forts mais c’est pour mieux les manipuler et après tout c’est mon frère. J’ai donc le plaisir de le revoir avec son sourire, mais je l’accable de travail pour ne pas que l’on doute de mon autorité et il demeure certain que personne ne saura qu’il est mon jumeau.
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Les années sont passées, je ne suis toujours pas mariée, oufff, j’ai échappé à ce cliché ! Mon frère a fait son chemin et il y a cinq ans, il est parti de l’entreprise, il a fondé une famille que je refuse de voir, il est heureux c’est l’essentiel, et moi ? J’ai fait grossir l’entreprise devenue un holding, les associés entre dépressions et retraites sont tous partis, j’ai racheté leur part et je suis la reine dans cette ruche qui marche au pas quand je leur dis de le faire. Je me sens bien et épanouie, dans ce monde-là, je suis toute-puissante et là est mon équilibre. Je suis belle, forte, crainte et haï, mais il n’y a pas de critiques qui ne me fassent rougir de cette jouissance de la renommée qu’elles me donnent. Au plus, on me fustige, au plus j’écrase, au plus on me critique, au plus « les tonnerres » de mes intrusions grondent, tout cela est « l’amour » qui me ravit, j’ai été élevée dans un désert et c’est là que je trouve ma forêt luxuriante intérieure.
Vous me trouvez méchante, vous qui lisez, tant mieux parce que votre regard et votre lecture suffisent à me faire prendre mon pied, de vos regards ahuris face à mes mots, si vous en êtes contrits, je vous domine encore.
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*****************#Mes amis
**********rien pour vous
****je vous 💖
**💋
16 commentaires
Luna Queen
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Il y a 5 ans
Sand Canavaggia
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Il y a 5 ans
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Sand Canavaggia
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Karl Toyzic (Ktoyz)
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Sand Canavaggia
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Helen Mary Sands
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Sand Canavaggia
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Sand Canavaggia
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