cloclozoccola un amour à Montauban Chapitre 60

Chapitre 60

Alyssa

Je me passe une main sur le visage et fixe Hélios allongé à côté de moi, nu. On a de nouveau couché ensemble, c'était presque prévisible après le baiser que nous avons échangé. J'étais nue face à lui donc on ne pouvait plus résister à nos pulsions. Nous n'avons pas beaucoup parlé et je sais qu'il va falloir mettre un terme à cette mascarade et dire les choses une bonne fois pour toutes mais j'avoue que ça me fait un peu peur.

-On devrait aller travailler sinon ton père risque de se mettre en colère, dit Hélios en faisant taire toutes mes chances de lui parler.


Quoi que ça n'allait pas être déshabillé que parler de mes sentiments avec lui. Je vais bien réussir à trouver le moment idéal même si ça doit encore attendre quelques jours.

-Tu as raison. Il va bientôt rentrer et après je vais être au chevet de ma mère.


J'avoue que je suis un peu déçue mais je ne rétorque rien. Je me lève un peu intimidé, dos à lui. Je me rhabille en vitesse.

-Ce soir je t'invite au restaurant ça te va ?


Je me tourne vers lui surprise. Il m'invite moi au resto ? Est-ce que ça va être l'occasion pour moi de lui dire ce que je ressens ? Y a t'il une raison pour laquelle il veut m'y inviter ? Je ne pense pas que c'est pour un mettre un terme sinon il me le dirait maintenant. Là il m'invite au restaurant et j'espère que c'est pour une future évolution pour nous deux.

-Arrête de réfléchir. Je ne compte pas enterrer ton corps après avoir manger. Je veux juste que l'on parle...de certaine chose.

-Très bien. J'imagine que je n'ai pas le droit de savoir ces fameuses choses dont tu veux parler ? Sont-elles au moins positives ou négatives ?


Il sourit et finit d'enfiler son tee-shirt, me permettant de ne plus voir ses abdos bien dessiné. Un peu gâchis, si vous voulez mon avis.

-Elle sont positives mais tout dépend si on sera sur la même longueur d'ondes ou pas. Mais pas plus de questions et au travail. Je n'en dirai pas plus.


Il sort de ma chambre me laissant remplis de question, sans réponse. Ça peut-être une bonne nouvelle et je l'espère. Ça va me faire perdre la tête jusqu'à ce soir. Rhaaa qu'il m'agace.

Je finis par le rejoindre dans les écuries et sans me jeter un regard il se met au travail. C'est parti.


***

J'arrive à l'hôpital pour remplacer mon père qui est en train de se reposer un peu à la maison. Ma mère me manque et j'ai besoin de la revoir.

-Ma chérie, que tu m'as manqué, dit-elle en me serrant dans ses bras.

-Moi aussi maman. Comment tu te sens ?


Je m'écarte d'elle et m'installe sur le fauteuil, près de son lit. Je lui prends sa main encore un peu inquiète.

-Ça va bien ma chérie. Je suis désolé de t'avoir fait bouger de New-York. Je sais que tu avais des rendez-vous importants.


Je souris et secoue la tête.

-Tu es plus importante que mon travail maman, et ça depuis toujours. J'ai eu si peur pour toi si tu savais. Je n'aurais pas dû quitter la chambre d'hôtes, j'aurais dû être à tes côtés, je suis vraiment bête.


Ses yeux s'embuent d'émotions.

-Ma chérie, souffle-t-elle. Tu n'as pas à t'inquiéter je vais bien. Tout va bien se passer, je te le promets, je vais guérir.

-Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. Ne t'inquiète pas pour mes rendez-vous j'ai une super assistante qui la fait à ma place.

-Tu es importante pour moi aussi chérie, tout va bien. Et sinon toi comment ça va ?

-Je vais bien oui. Plutôt bien hormis que j'ai eu peur pour toi et que mon travail me fatigue beaucoup.

-Tu veux pas reprendre des vacances et venir à la maison ? Ça pourrait te faire du bien sans rien faire de tes journées.

-J'aimerais beaucoup maman mais je ne peux pas, je me suis déjà beaucoup absenter et prendre des vacances maintenant ne serait pas possible. Ne t'inquiète pas pour moi je vais y arriver.

-Très bien ma chérie, c'est comme tu veux mais avec ton père on a parlé pour la chambre d'hôtes et comme je ne suis plus capable de l'aider et qu'ils se sent plus apte à réaliser tout, on a décidé de la mettre en vente. Alors oui ça nous fait mal mais tu n'as pas envie de reprendre après nous, ce que je peux comprendre mais on a dû prendre une décision pour se reposer.


Je ferme les yeux. Je ne veux pas montrer la tristesse qui m'envahit. Cette chambre d'hôtes est toute mon enfance et je n'ai pas envie de m'en séparer mais comment pourrais-je faire pour gérer en même temps mon entreprise ainsi que celle de mes parents ? Je sais que je leur avais dit que je ne la reprenais pas mais ça me fait mal au cœur qu'il puisse la vendre après tout les travaux qu'on a réalisés dedans et tous les souvenirs.

-Vous êtes sur ? Que vous voulais la vendre ? On a tous nos souvenirs l'as bas et le travail d'Hélios ?


Elle sourit tristement et se redresse légèrement pour me prendre dans ses bras. Je la laisse faire ayant autant besoin de ce contact qu'elle.

-Moi aussi c'est un déchirement pour moi mais ce n'est plus possible pour nous. Et quant à Hélios on demandera au prochain propriétaire de la garder pour qu'il conserve son emploi. On a depuis déjà des années plusieurs acheteurs pour la chambre d'hôtes. Ils sauront bien s'en occuper.


Une larme coule sur ma joue sans que je m'en rende compte. Je ne peux pas laisser faire ça. J'entends les sanglots de ma mère et voit que ça ne la ravie absolument pas de s'en séparer. Je ne peux pas laisser la chambre d'hôtes se faire vendre sans rien pouvoir faire.

-Je vais tout faire pour que ça n'arrive pas. Je ne vais pas me le permettre.


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