Fyctia
Un mois pour soi
Il prit Luna dans ses bras, elle fondit en larmes et c'est à ce moment là précis qu'ils ont compris que greffé à leur amitié, il y'avait un merveilleux nuage d'amour…
Il la serra plus fort et dégagea son visage de ses cheveux qui collaient à ses larmes, déposa sur ses lèvres charnues car gonflée de son cœur gros et sa peine, le baiser avec tout l'amour qui explosait dans cette soirée qui avait démarré si animée et joyeuse, et là au delà des larmes, de la peine naissait autre chose, une page de leur vie tournait vers ce que l'on appelle l'amour même si la nouvelle apprise était d'une tristesse absolue…
Le baiser repris plus tendre et ensemble les yeux fermés dans une ivresse totale de n'avoir su se retenir emportés par leur cœur oubliant la raison. Lorsque leur lèvres se détachèrent, les larmes avaient séchés mais le visage de Luna gardait la tristesse, Ben lui dit :
-" Luna ne pleure pas, tu sais que nos stages sont importants pour valider nos cursus, je n'ai pas eu la chance comme toi de le trouver à Corte, nous nous retrouverons tu le sais et tous les jours nous parlerons en web à une heure que l'on se donnera suivant les plannings et ce que nous ressentons ne peut s'envoler par la distance, tu le sais ?" ; Ces derniers mots qu'il lui dit en lui caressant du bout des doigts les lèvres, la joue et son autre main dans la longueur de ses cheveux, en lui dégageant le visage avec une extrême douceur.
Luna hocha la tête, cette absence lui semblait comme une rivière sans eau, des champs de fleurs sans les pétales, des tournesols sans soleil ; Il était son soleil et à cette minute voyait le temps futur dans les ténèbres de la solitude.
Ce soir là ils se quittèrent vers minuit après avoir regardé un film, Luna fondue dans le corps de Ben dont les bras l'ont entourée comme s'il protégeait un animal blessé.
Un baiser tendre sur le pas de la porte enlacés, mis fin à cette soirée lourde d'un chagrin sourd qu'il fallait laisser s'étendre comme une nappe de pluie qui séchera au fil des heures, jours, mois…
Ben rentra en traînant les pieds, Luna rangea la cuisine avec une larme qui s'échappait tombant avec la lenteur de son tourment. Puis quand tout est rangé elle ferme les volets, met l'alarme, se dirige vers la douche où elle reste une heure assise dans le bac, perdue…
En s'extrayant de la douche, elle se passe sa crème et son parfum comme un geste automatique puis enfile son pyjama short molletonné et s'enfonce dans le lit, veilleuse et livre fermés, le noir de sa chambre lui suffisait, le sommeil eut l'emprise d'une chappe au milieu de larmes qui coulaient sans bruit.
Ben de son côté arriva chez lui dans son appart'hôtel où bizarrement depuis qu'il connaissait Luna tout était rangé, lit fait et affaires du lendemain préparés, c'est toujours un merveilleux sans définition ce petit plus que ce qu'apporte sans y réfléchir les sentiments les plus purs.
Il met son linge au sale et passe rapidement sous la douche, en sort se sèche rapidement, enfile son caleçon un peu de parfum léger et fonce dans son lit car il n'a qu'une envie s'endormir avec le goût des lèvres encore présentes de Luna, son cœur s'emballe puis ralenti et la lourdeur d'un sommeil pétillant de bonheur le transporte dans ses rêves dans le cœur de celle qu'il aime pour le réchauffer et ôter toutes formes de tristesse.
Le lendemain arrive par un soleil timide car il n'est que six heures sur la petite chambre de Ben, il s'éveille en sautant du lit, une toilette expéditive et son pantalon en velours marron glacé avec ses chaussures de rando et son pull moutarde, il enfonça son bonnet de la couleur du pantalon, sa doudoune prit son sac et s'échappa, sa chambre parfaitement rangée était à la hauteur du changement intérieur de Ben. Il s'arrêta à la boulangerie et pris deux énormes pains au chocolat et il était 7h du matin quand il arriva devant la porte de Luna, il hésite puis sa main appuie sur la sonnette carillon de la maison.
Pour Luna le réveil est à six heures trente, ouvre les volets, fait les premiers moments d'urgence soit allume le café, sort la tasse, fait son lit et referme les fenêtres, il fait vraiment trop froid aujourd'hui. Puis le carillon de la porte d'entrée sonne alors qu'elle finit à peine sa douche.
Luna sort de la douche et crie :
- " deux minutes, j'arrive"
Elle se sèche rapidement, crème, parfum, lisse ses cheveux mouillés et enfile rapidement ses affaires des dessous bleu pastel, un pantalon en velours écrasés ambre, un caraco turquoise sur un pull à col montant moulant de même couleur. Elle se dirige vers la porte avec ses chaussettes turquoise et ses tennis jaune pale mal attachées, elle ouvre en baissant les yeux et dit :
- " Excusez moi pour l'attente." Puis en relevant les yeux un Ben frigorifié devant elle qui lui répond :
- " Ce n'est rien si on m'offre un café…"
A peine sa phrase finie elle lui saute dans les bras et l'embrasse fougueusement puis des bisous sans arrêts se cumulent et Ben la pousse en l'embrassant dans la maison dont il ferme la porte avec le pied.
Luna lui dit mille fois que d'être venu est le plus beau cadeau de sa vie et lui la serrant dans ses bras pose sa bouche sur son oreille et lui dit :
- " Bonjour ma Luna, je t'aime."
Sur ces mots elles l'embrasse en le serrant plus fort et se recule, embrasse l'intérieur de sa main et lui dit de s'asseoir, le café est prêt. Ils boivent leur café en engloutissant au milieu des sourires, bisous et éclats de rire les pains au chocolat. La nuit étant passée, la nouvelle avait fait chez Luna son chemin et posa moultes questions à Ben sur son stage, il répondit aussi vite que possible car il ne pouvait s'empêcher de la regarder avec cet amour ou il se trouvait si bête de l'avoir repoussé si longtemps, Luna malgré son flot de question a la même pensée qui lui traverse la tête et l'embrasse comme pour répondre à une question restée dans leur pensée.
Ils avaient cours ensemble ce matin à huit heures trente, alors malgré le désir d'une école buissonnière, Luna roula ses cheveux avec une épingle, un bonnet, son écharpe longue en pure laine dans un jaune dégradé, prit son sac, la maison bien rangée et en fermant la porte, main dans la main se dirigent vers la salle de cours, un sourire et des regards qui ne laisse aucune place au doute de leur sentiment.
Ils prennent un cappuccino noisettes XXL à la machine à côté de leur salle de cours et vont s'y installer près du chauffage, côte à côte, sortent leur crayon, calepin et tablette ; Ils regardent dehors le ciel et devenu blanc et bas, des flocons de neige commencent à tomber, ils se regardent, sourient et se vole un bisous de bonheur.
Le professeur rentre, avec sa rigidité habituelle, puis un miracle, il sourit et dit à ses élèves que la neige est enfin là mais leur demande de ne pas rêver, le cours de législation aujourd'hui est très important et qu'exceptionnellement, il leur a fait des polycopies car trop d'éléments pointilleux qu'ils devront connaître par cœur...
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Lycabetta
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Il y a 6 ans
NicolasGemo
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Il y a 6 ans
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Il y a 6 ans
NicolasGemo
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Lycabetta
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Il y a 6 ans
paul geister
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Il y a 6 ans