Fyctia
Chapitre 9
Mélia
Cette nuit, j’ai fait un rêve extrêmement étrange, je me promenais dans la forêt qui jouxte le camping de ma tante, j’observais tranquillement la nature jusqu’au moment où je me suis arrêtée devant une étrange cabane en bois.
Parfaitement encrée dans le décor, je me suis approchée tout doucement. Plus j’avançais, plus je sentais une attraction qui me dirigeait vers celle-ci. A quelques mètres de la porte d’entrée, je me suis aventurée dans une petite allée délimitée par de petits cailloux et quelques touffes de fleurs de chaque côtés. La cabane semblait très bien entretenue et habitée.
Tout d’un coup, une personne a fait apparition sur le seuil de la porte. Son visage m’est familier, je suis persuadée d’avoir déjà vu cette femme. Plus je m’approche, plus je me dis que c’est impossible. Ses cheveux ont changés, ils sont blancs légèrement teintés de gris, ses yeux ont la même profondeur, le même bleu moucheté de vert, comme les miens et ce sourire, qui m’a tant apaisé lorsque j’étais petite. C’est elle ! C’est ma maman ! Tout me semble si réel lorsqu’elle ouvre ses bras pour m’accueillir. Je me lance pour ces derniers mètres, je me blottis dans le creux de ses bras, je retrouve cette odeur, ce parfum qu’elle portait tout le temps. Aucun son ne sort de ma bouche ni de là sienne, nous restons ainsi pendant de longues minutes.
Elle me prends par la main et nous nous dirigeons vers la petite rivière en contre bas de la cabane, elle se tourne vers moi et me dit juste ces quelques mots :
«Ma chérie surtout ne pleure pas, je n’ai jamais été aussi heureuse, je vois la merveilleuse jeune femme que tu es devenue, ne laisse personne te faire penser le contraire. Tu vas devoir choisir ta voie, tout n’est pas perdu et un jour tu seras heureuse toi aussi »
Bip Bip Bip…
Saleté de réveil, elle s’évapore dans les airs au moment où j’ouvre les yeux ! Je me frotte le visage, mes yeux sont humides et j’ai une boule dans la gorge.
De quelle voie parlait elle ? J’ai déjà choisi ma voie, depuis des années et je ne compte pas la changer !
Pourquoi ce rêve, pourquoi cette nuit ?
Je me lève un peu groggy, comme si je n’avais dormi que quelques heures et que j’avais forcé sur les cocktails la veille.
J’essaie de me rappeler de chaque détails de ce rêve mais c’est déjà trop tard, mon cerveau n’a retenu que cette histoire de voie à trouver.
Je regarde par la fenêtre de la cuisine, elle donne sur la cour intérieure de mon immeuble. Les voisins du dessous ont encore laissé leurs vélos contre le mur. Ils sont censés les ranger dans le cagibi près de l’entrée. Je me fais un café avant de prendre une douche.
J’ai encore un peu de temps devant moi avant de prendre le train pour Toulouse, je décide de revérifier mes bagages pour voir si je n’ai rien oublié et je vais toquer chez mon voisin de palier pour le prévenir que je ne serai pas là pour le mois à venir et qu’il ne s’inquiète pas de voir débarquer une grande blonde de temps en temps pour arroser mes plantes.
J’ai réservé mes billets de train en ligne, je démarre à 9h11 de la Gare Montparnasse et j’arrive à Toulouse vers 13h41. Je traverse le grand hall et il me reste vingt bonnes minutes avant de devoir embarquer. Je m’assieds sur une rangée de bancs et observe les gens. Certains sont pressés, malette à la main, costume ou tailleur, ils foncent certainement vers leur journée de boulot. D’autres sont comme moi, encore un peu vaseux suite à une nuit compliquée. Personne ne parle à personne, chacun fait son chemin.
Je me décide à la dernière minute de prendre un café au Starbuck, j’adore leur gobelet et le serveur a pris le temps d’y inscrire mon prénom plus un smiley clin d’œil, je ne sais pas si c’était une attention particulière ou si il le fait à tous ses clients mais c’est souriante que j’ai gagné le quai 2b pour monter dans le TGV pour Toulouse.
Je traverse la rame à la recherche de mon siège, il y a déjà beaucoup de voyageurs installés, j’essaye de me frayer un chemin entre ceux qui négocient avec d’autres pour échanger leur places et ceux qui restent debout dans l’allée centrale pour retrouver quelque chose dans leur bagage à main…
J’arrive enfin au siège 78b, j’ai déjà chance, j’ai un siège côté fenêtre. Par contre, je vois directement le grand sourire de la Mamy d’à coté… ne me dites pas que je suis tombée sur Ginette qui va me raconter sa vie pendant 4h30 !!!
13 commentaires
François Lamour
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Il y a un an
Jeanne Carré
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Il y a un an
Mel Deb
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Gwenaële Le Moignic
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