Fyctia

Chapitre 4 : life goal (1/2)

Aurora

-Aurora ? M’interpelle Mme.Yall dans les couloirs du lycée en ce mardi matin des plus irritants. 

-Que puis-je pour vous ? 

-Me rendre un petit service de rien du tout ? 

-Tout ce que vous voudrez. 

Elle ratrappe un document qui glissait de la pile de papier sous laquelle était cachée une partie de son visage.

-J'aimerais que tu t'entende bien avec le petit nouveau là. Hum Gaston ? Non, Garret ! 

-Grayson. 

-Oui ! Voilà, grayson ! Il n’aime pas trop la vie ici d’après son papa, d'ailleurs il est très inquiet quant à l'intégration de son fils. Celui-ci s'est mis en tête d'être major de promo, ne sois pas trop gentil. Mais ne te laisse pas faire Aurora. Ne perd pas de vue ton objectif, me prévient Mme.Yall. 

-Ne vous inquiétez pas pour moi madame, c'est lui qui ferait mieux de ne pas se laisser faire, déclare-je avant de tourner les talons et me diriger vers le cours de mathématique renforcé de M.Ouléma, au revoir, 

-Bien, c’est noté, répond Mme la directrice. 

Je soufflais un posant un pied dans la salle de classe et en découvrant Milo et Tate, encore et toujours à se crêper le chignon pour un stylo tomber par terre à cause d’un coup de coude maladroit de l’un ou parce que l’autre a pris la dernière crêpe au réfectoire. 

En l'occurrence aujourd’hui cela semblait être à cause d’une  canette de red bull, la boisson préférée de Milo, renversé à même le sol. 

Je croise le regard de Tate qui arrête tout de suite de se disputer avec le grand garçon aux cheveux bruns, saute de sa chaise et viens me prendre par les épaules. 

-Rory ! Tu vas nous départager ! S’écrie Milo. 

-C’est quoi ce bordel encore, soupire-je en voyant le bazard sur leurs tables respectives. 

Le cahier de Tate est complètement en lambeaux, déchiré et gribouillé de partout, quant à la trousse de Milo… Et bien elle est noyée dans sa boisson préférée, la canette abandonnée sur le sol quelques mètres plus loin. 

-C’est qui le plus gros connard d’après toi ? Demande Tate, toujours un bras entourant mes épaules. 

Je serre fort les lanières de mon sac à dos en piteux état avant de soupirer. 

-Désolé, mais la Tate, t’as dépassé les bornes. 

-MERCI ! Crie Milo. 

-Vous êtes des gamins, m'exaspère-je 

Des GROS gamins complètement in love l’un de l’autre, mais des gamins. 

Je pars m’asseoir plus loin, ne faisant même pas attention à côté de qui je m'étais installé. Je ne remarque qu’au bout de deux minutes de cours ; c'est à côté de Grayson que je me suis malencontreusement assise. Au lieu de prendre mes jambes à mon cou comme une flipette, je reste. 

-Salut, tente-je, lamentablement car je n'ai reçu aucune réponse. 

Plus tard dans le cours, je décide d'essayer quelque chose de plus concret. 

-Désolée, pour l’autre soir. 

Toujours rien. 

MAIS QUEL CONNARD ÉGOCENTRIQUE À LA PETITE- 

Nan, ok calme toi Rory. 

Je me retiens de lui demander ce que c’est son putain de problème et réalise enfin qu’il porte des écouteurs depuis le début. 

que Grayson est silencieusement assis à côté de moi.

Les sciences m'ennuient à un point inimaginable. Mais pour avoir la meilleure des moyennes possibles, il faut bien que je sois la meilleure partout. Je veux être la meilleure, ou rien. C’est ça, ou rien. Parce que sans ça, sans ça, je ne suis plus rien, personne. Et je veux être quelqu’un. Quelqu’un connu pour des exploits en surf, car c’est tout ce que je veux, et on ne me le donnera pas, alors je dois le prendre, et de force s' il le faut. Je prendrai le risque de tout perdre, juste pour ça, pour devenir Surfeuse. On me dit souvent que c’est un reve d’enfant stupide et que je changerais d’avis, mais, et si je n’en ai pas envie ? Si je ne vie que pour ça, qu’est-ce-que ça peut bien leur faire. Je fais ça pour moi, me le prouver a moi, et peut-être aussi un peu a ma-

-Merde ! M’écrie-je lorsque je fais tomber le crayon que je tenais dans ma main sur le carrelage blanc et froid caractéristiques des salles de siences du lycée. 

Je passe la tête sous le bureau pour récupérer, je remarque alors que mon stylo est tombé un peu plus loin, je me glisse plus loin et récupère enfin mon crayon. Alors que je me relève, mon crâne tape contre le dessous de la table et je lâche un grommellement de douleurs. Je me rassoie et tient le haut de la tête d’une main en fronçant les sourcils. 

Grayson me lance un regard furtif avant de ricaner dans sa barbe. Je lève un sourcil intrigué avant de me concentrer.