Fyctia
Chapitre 11. 2/3
Sur le trajet nous menant à la mairie, notre débat au sujet de la panne de ma voiture est animé. Sa conduite est plutôt sportive, je vois bien qu'il se retient de la pousser.
Je suis persuadée qu’il s’agit du turbo quand lui, me parle d’un problème d’échangeur. Aucun de nous ne veut céder.
Je remarque à plusieurs reprises, ses yeux observer mes jambes découvertes à cause de la fente de ma robe. Parfois, ses doigts se crispent autour du volant.
J’aime beaucoup cette robe et je suis suffisamment à l’aise avec mon corps pour porter des vêtements aussi moulants, mais ça n’était finalement peut-être pas le bon choix au vu de son regard.
Comment vais-je pouvoir résister à cette attirance si de son côté, il ressent la même chose? Mon cerveau tourne à toute vitesse et je ne suis plus certaine de vouloir y aller.
Non , mais, qu’est-ce que tu croyais?
Ma conscience a raison! Loin de lui, je pensais naïvement qu’il serait facile d’ignorer cette attraction. Mais dans cette voiture, un lieu restreint, où nos corps se touchent presque, ce n’est plus si aisé. La climatisation du véhicule ne réussit pas à faire descendre la température qui se joue dans mon corps.
- J'ai une idée, décrète t-il tout à coup, me faisant redescendre sur terre. Lundi je m'arrange pour aller récupérer ta voiture et l'amener au garage. Si j'ai raison, tu me dois un dîner..
- Et si c'est moi qui ai raison? Le coupé-je, me demandant ce que je pourrais exiger de lui si je remportais ce pari.
- Ce que tu veux, me signale t-il en quittant la route des yeux un instant pour soutenir mon regard avec un air de défi.
- Regarde la route, dis-je pour qu'il arrête de me dévorer des yeux. On verra ça!
Je ne veux pas rentrer dans son jeu mais, je le fais sans m'en rendre compte. Mais il revient à la charge, ne voulant pas abdiquer.
- Oula non, ne te défile pas! Avons nous un deal?
Je ne réponds pas. Je suis perdue et ne sais pas quoi faire. Si j'accepte et que je perds, je serais obligé de me soumettre à son invitation et je ne suis pas certaine d'en assumer les conséquences.
Habituellement, je n'ai pas de difficultés à écarter les gens, les hommes plus particulièrement, mais il a ce pouvoir sur moi, de me faire oublier certaines barrières que je m'oblige à ériger.
Soudain, il donne un coup de volant sec sur la droite et bifurque, dans un crissement de pneus, sur une aire de stationnement d'urgence. Il se tourne vers moi, le regard amusé.
- Anabeth Silas, tu as de la chance que je ne connaisse pas tes autres prénoms, dit-il rieur.
- Et tu ne les saura jamais, interviens-je sur le même ton.
- Ne me mets pas au défis, il éclate de rire avant de reprendre plus sérieusement, je ne bougerai pas cette voiture tant que tu ne m'aura pas apporter de réponse.
- Non mais t'es sérieux? pouffé-je à mon tour.
- Oui m'dame, et tu sera responsable du retard de l'un des témoins du marié! A toi de voir si tu veux avoir ça sur ta conscience?
Il est têtu et obstiner. Il avait déjà aborder le fait qu'il était déterminé quand il voulait quelque chose, mais je ne pensais pas que je ferais l'objet de sa détermination. Ce pourrait être flippant, mais il est drôle et je trouve ça douloureusement flatteur.
- Aller ok, pari tenu! cédé-je.
- Alléluia! Il cri, mains tendues vers le ciel.
- Il y aura du monde à ce mariage? je demande pour changer de sujet quand il reprend la route.
- Oui, enfin ça dépend de ce que tu appelles du monde? On est une cinquantaine je crois. Si ça ne tenait qu'à Paul, il aurait fait ça un petit comité mais Célia, il réfléchit un instant, est comment dire.. Elle aime avoir le regard des autres sur elle. Sa famille possède une chaîne d'hôtels et elle fait souvent des apparitions dans certains magazines.
- D'accord, je vois, comment se sont-ils rencontrés? D'ailleurs, il fait quoi Paul?
Je me rends compte que je ne sais pas grand chose sur le jeune homme, et je regrette de ne pas m'y être intéressée plus tôt. Le peu de temps que je l'ai vu, au bar, il ne m'a pas paru être un homme qui fait attention au paraître, mais je ne suis pas restée sobre très longtemps et j'ai surtout été très occupée avec mon mécanicien sexy.
Lorsque nous arrivons sur place, il finit de m'expliquer que les membres de la famille de Paul sont restaurateurs et ont plusieurs établissements dont certains dans les hôtels de sa future femme. Leurs familles sont amies et se connaissent depuis toujours. Ils ont évolué ensemble dans un certain niveau de vie, ce que je remarque en constatant toutes les voitures plus luxueuses les unes que les autres déjà sur place. Tous les invités sont tirés à quatre épingles dans leurs costumes et robes de cocktails.
Nous rejoignons Julien, vêtu d’un costume beige semblable à celui de mon cavalier. Ses tatouages dépassent du col de sa chemise, lui donnant ce petit côté bad boy. Il est accompagné d’une jeune femme rousse, tatouée également sur toute la surface de ses bras. Les yeux verts de la jeune femme me fixent et je suis certaine de l’avoir déjà vu quelque part.
- Stan, mon pote, salut! Ana, tu es ravissante, il m’enlace.
- Salut mec, Charlotte, s’adresse Stanley à la jeune femme en lui faisant la bise. Je te présente.. Anabeth, ma.. Il hésite sur les mots, collègue et amie. Ana, voici Charlotte, la sœur de la future mariée et aussi notre tatoueuse attitrée.
Voici ce qui explique son look. Elle me sourit mais l’arrivée du couple de futurs mariés
accapare la foule.
Paul sort en premier. Il est beau dans son costume trois pièces assortis à ceux de ses témoins, Stan et Julien. Il tend la main vers la sublime blonde qui descend du véhicule de manière très guindé.
Aussitôt, son regard scanne la foule. Sa posture droite se veut confiante. Deux jeunes femmes dans des robes bustier roses, parfaitement identiques viennent se poster sur son côté. Elles ont chacune un bouquet de fleurs, j'en reconnais des lys, mes fleurs préférées.
Je sens ma voisine et ancienne camarade d'école se tendre et je crois même entendre un grognement quand -de manière plutôt scénarisée- les jeunes tourtereaux s'embrassent. Ce n'est pas un baiser de cinéma, langoureux et passionné. Non, c'est assez furtif même.
La mariée occupe l'espace dans sa robe digne d'une princesse. De la dentelle et des paillettes la recouvrent entièrement et sa traîne est si longue qu'il faut deux enfants d'honneur pour la tenir.
Dans la salle où le maire officie, je me place dans les derniers rangs n'étant ni de la famille ni vraiment une amie mais juste la cavalière d'un des témoins.
La cérémonie est on ne peut plus classique, sans réelles émotions. N’est-on pas censé pleurer à un mariage?
Je m'étonne que les deux témoins de la mariée soient des amies et que sa propre sœur ne soit pas à ses côtés.
Du fond de la salle, je peux apercevoir son profil. Elle arbore une attitude fermée. Même quand sa mère lui chuchote quelque chose à l'oreille, elle ne laisse transparaître aucune émotion mais esquisse un sourire que je devine forcé.
14 commentaires
Sharleen V.
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Laetitia B
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Il y a 3 mois
Alexandra ROCH
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Laetitia B
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Emy. S
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Laetitia B
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Amandine.02
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Zatiak
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Laetitia B
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