Fyctia

Nous laissons nos bolides sur place et entreprenons de trouver un endroit sympa. Notre choix s’arrête sur un restaurant italien. Servant, selon les dires de mon acolyte, les meilleures lasagnes de France. 

Lorsque le patron du resto nous met gentiment dehors, il s’est passé trois heures durant lesquelles nous avons parlé de tout et rien comme de vieilles connaissances. Elle reste cependant très évasive sur sa vie privée. Je sais juste qu’il ne lui reste que son père avec qui elle est très proche et qu’elle se concentre sur sa carrière. 

N’ayant pas envie d’écourter ce moment, nous prenons la direction du parc le plus connu de la ville de Lyon. 

En ce dimanche ensoleillé, le parc de la tête d’or est pris d’assaut par les familles. Nous entrons du côté des minis karts et observons un instant les pilotes en herbe avancer fièrement à bord de leur mini bolides. Nous décidons d’aller prendre un goûter de circonstance même si nous venons de sortir de table. Une glace ne se refuse pas. Pour nous y rendre, nous empruntons le petit parc zoologique. À mesure que nous avançons, nos corps se rapprochent, nos mains se frôlent, nos regards se font plus intenses. 

Alors que nous arrivons près de nos voitures après une après-midi à nous taquiner et nous chamailler sur le meilleur parfum de glace, je ressens le besoin pressant de l’embrasser. 

Quelle fille n’aime pas le chocolat? s’insurge ma voix intérieure que je fais taire en fonçant droit sur les lèvres pulpeuses d’Ana. 

D’abord surprise, je lui laisse le temps de refuser et me recule juste assez pour que nos bouches ne se touchent plus mais que nos corps soient encore en contact. Son regard s’attache au mien et je jurerais que le sien se fait plus sombre quand elle saisit mon cou pour approfondir notre baiser.  Appuyer contre sa voiture, je la domine légèrement et je dois baisser mon visage pour atteindre le sien. Une chaleur se diffuse dans le creux de mon ventre - qui n’à rien à voir avec la chaleur ambiante- et fait se dresser mon membre. Elle le ressent également et se presse dessus le faisant durcir au maximum. Nos respirations sont haletantes quand nous nous détachons pour respirer. Front contre front, les yeux dans les yeux, nous tâchons de retrouver une respiration régulière.

 - Tu veux venir chez moi? Lui proposé-je dans un souffle.

- Je.. oui, mais faut que je te dise quelque chose avant.

- Je t'écoute, dis-je sans lâcher prise autour de sa taille, mes doigts la caressant.

- Je ne pourrait te donner qu'une seule nuit, avoue-t-elle d'une voix fragile.

Je détache mon front du sien, surpris par cette annonce inattendue. J'attends la suite de son explication mais voyant qu’elle n’ajoute rien, j’enchaine.

- Ça me va!

Je valide par peur de passer à côté. Il sera toujours temps plus tard de tenter de la revoir. Puis, si je dois me raisonner, j’ai une carrière à recommencer, je ne peux pas me détourner de mes objectifs donc, une nuit ne fera pas de mal. 

Je lui offre un autre baiser rapide pour confirmer nos dires et je lui donne l’adresse de l’appart. 

Je fais en sorte de ne pas trop la distancer pour garder un œil sur elle, mais dès qu’on arrive sur la voie rapide, je la vois accélérer et me dépasser tout en souriant. 

Elle est joueuse, j’adore ça! 

Ne voulant pas pousser trop loin et surtout ne pas la mettre en danger, je ronge mon frein et range mon égo tout au fond de ma poche en ne cherchant pas à lui passer devant.

Quand nous pénétrons dans le salon, je lui propose de regarder un film pendant qu’elle retire ses sandales.

- Là, maintenant, j’ai envie d’autre chose, murmure-t-elle langoureusement en s’approchant de moi sans me quitter des yeux.

- Oh mademoiselle, fais-je semblant d'être outré, vous êtes direct.. ça me plait!

- On a qu’une nuit je te rappelle!

Nous nous embrassons à nous faire perdre la tête. Nos vêtements volent à travers la pièce. 

Seigneur! Elle ne porte pas de soutien-gorge et ses tétons dardent vers moi. Je prends quelques secondes pour admirer son corps parfait. J’imprime ces images dans mon esprit pour ne pas les oublier. Si nous n’avons qu’une nuit, autant prendre son temps.

Pas si! Vous n’avez qu’UNE nuit! 

Je fais taire ma conscience en reprenant d’assaux la bouche de la femme presque nue au milieu de mon salon, tout en la dirigeant vers ma chambre. Au cas où, mon colocataire décide de rentrer malgré tout, je balance mon pied pour fermer la porte. Ses mains sont partout et nulle part à la fois. J’ai l’impression de me consumer sur place. Je la bascule délicatement sur mon lit et entreprends -difficilement- de retirer mon short. L’empressement me fait perdre mes moyens car ma fermeture reste coincée, alors que la blonde sexy se redresse sur ses coudes pour m’observer.

Laisse-moi faire, déclare-t-elle en s’attaquant à cette foutue fermeture éclaire.

Elle y arrive bien mieux que moi et descend mon jean et mon boxer dans un seul mouvement. Sa main entoure mon érection, la serre doucement. Mes yeux se révulsent d’exaltation. Mes vêtements encore sur les chevilles, elle resserre encore sa prise et entame des vas et viens m'arrachant un grognement de plaisir. Si elle continue comme ça, je ne tiendrai pas longtemps et jouirais -trop vite- dans sa main. 

Je la repousse doucement, sort mes pieds de ma tenue et me positionne au-dessus d’elle, une main de part et d’autre de ses hanches. J’inonde son ventre plat et musclé de baisers, navigant au ras de l'élastique de son sous-vêtement. 

Je m'attèle à lui ôter en tirant légèrement dessus. Mes lèvres suivent le chemin de mes mains le long de sa jambe. Mon passage provoque une nuée de frissons. 

L'obstacle débarrassé, je remonte sur l’autre jambe, laissant ma langue parcourir sa peau. L'intérieur du genoux, de sa cuisse, son bas ventre, presque qu’aucune partie n’échappe à mon exploration.

Je lui fais face et lui demande dans un dernier regard son approbation, je veux être certain qu’elle veuille toujours passer le cap de cette intimité. Un léger signe de tête - à peine perceptible - confirme son désir. Je l’embrasse à nouveau, laissant nos langues exprimer notre effervescence commune. Ma main droite titille son sein, elle gémit dans ma bouche. 

Cette sensation est galvanisante. Mes doigts continuent leur descente et viennent jauger du degré d’excitation de ma partenaire qui remue sous moi. Je pourrai m’embraser rien qu’en la touchant ainsi. Ses ongles s'imprègnent dans mon dos, me griffent et me réclament d’aller plus loin. J’enfonce mon index entre ses chairs humides et me liquéfie en même temps. Je ne tiens plus. Je veux la posséder. Je veux lui montrer combien elle me rend fou. Et c’est ce que je fais, trois fois de suite.