Fyctia
NICOLAS
Je tiens ma Marie dans mes bras, pendant que Logan nous ramène presto au MC. Elle tremble, ses dents claquent, je la serre le plus fort possible contre moi, lui faisant partager ma chaleur. Car Je bous littéralement de rage contre ses connards.
J'aurais dû m'en douter qu'il n'allait pas laisser passer la mort de son neveu mais Luc ne voulait pas déplacer mon ange et c'est vrai qu'elle est faible. Elle est pas mal amochée physiquement et c'est encore pire mentalement.
Mais bordel je serrerais bien son petit cou pour avoir fait ce qu'elle a fait.
Je ne sais pas qui le tueur visait, on ne l'avait pas entendu avec tout ce boucan, mais quand je l'ai vu pointé son arme vers Marie mon cœur s'est arrêté.
Perdu dans mes tirs pour faire mouche à chaque fois car on n'avait pas non plus tout un arsenal à notre portée, je n'ai pas pensé à la petite ouverture dans la réserve, grave erreur de ma part qui aurait pu lui causer sa mort.
Mais à un moment donné les poils de ma nuque se sont hérissés, mon cœur, c'est mis à battre plus vite et une sueur froide coulait le long de ma nuque. Tout ceci me disait que Marie était en danger. Je n'ai écouté que mon instinct et deviner ce que j'ai vu quand je me suis retourné.
Mon ange faisant face à un tueur avec pour seule défense un drap, non mais il n'y a qu'elle pour affronter un con avec ça. Un drap face à une arme, à votre avis qui aurait gagné, bien qu'elle soit pleine de ressource et d'énergie.
Je me demande comment avec un corps si faible et meurtri, elle est tenue debout face à ce débile. Le con il était trop content et lâche devant-elle, il en a oublié ses arrières et "pouf "adieu.
Nous voilà enfin chez nous, je la porte jusqu'à mon sanctuaire, elle marmonne des trucs concernant des princes non charmants, de walkyrie de princesse débile, de dieu hargneux...
Depuis le temps qu'elle baragouine ses choses débiles, je devrais être habitué, je ne sais pas ou elle trouve toutes ses fabulations mais cela ne m'empêche pas dans sourire encore.
Combien de fois à l'école je devais prendre sa défense devant des petits cons qui se foutaient de sa gueule quand cela lui arrivait, moi j'ai toujours pensé que cela faisait partie d'elle et de son charme.
Lucie arrive pour s'occuper d'elle car je dois faire une réunion d'urgence, nous devons voter pour le confinement. C’est-à-dire que tous ceux qui vivent en dehors du MC avec leur régulière et leurs gamins doivent illico se ramener ici et on devra tous cohabiter ensemble pendant un certain temps. Il y a la place, ils ont tous une chambre ici afin d'y dormir quand ils sont trop bourrés pour prendre leur bécane ou dans des moments comme celui-là.
Les mines sont graves quand je pénètre dans la pièce. Ce n'est pas une surprise quand le vote est unanime, je savais que lorsque l'on touche à femmes, enfants, les frères sont furax.
Le gros problème touche nos runs, car pour les commerces on continuera en renforçant le nombre de frères, même dans nos boutiques, les femmes ne s'aventureront, pas remplacer par l'un de nous. Les gosses n'iront pas à l'école, cela tombe bien que l'une des régulières soit instit.
Donc aucuns de nous seront en congé mais personne ne rechigne. Concernant nos runs on fera les principaux et de nuit, ce qui ne nous arrange pas. Car les ténèbres peuvent cacher beaucoup de danger, de tireurs dissimulés, même les flics s'ils le savent peuvent nous faire tomber dans des guets à pan. Et on ira en nombre minimal, que je n'aime pas ça, mettre mes frères en danger. Il faut que je trouve une solution pour buter ce connard de Diablios.
Je demande à notre petit génie de l'informatique Logan de pousser ses recherches sur sa vie, il faut trouver ses points faibles et en user. Il faut le rayer du monde et je pourrais être clément concernant les Diablios, ils auront le choix de mourir ou de changer d'écusson (douloureux mais faisable). Pour leurs supérieurs c'est presto la mort. C'est le risque on le sait tous. C'est notre monde.
Bordel et dire que j'entraîne Marie là-dedans mais c'est trop tard, elle est déjà bien impliquée la pauvre, elle a tant souffert. Je ferais tout maintenant pour qu'elle n'est plus rien à craindre.
Quand tous mes frères sortent, je garde avec moi mes chefs et on discute sur le dispensaire. La décision est prise de tout nettoyé et d'en faire des logements gratuits pour les nécessiteux.
Luc tient à en refaire un, que l'on bâtira dans la cour derrière, comme cela, il faudra montrer patte blanche avant d'y accéder. Certains n'oseront pas venir d'autres trouveront cela trop loin. On fera en sorte qu'un minibus se tienne à l'ancien et on les ramènera. Il suffit juste passer le mot, le reste se fera tout seul.
Bon problème résolu, je suis crevé et décide de ne pas les suivre au bar, je monte voir Marie.
Elle dort veillée par Lucie qui me dit qu'elle n'a pas parlé, ni bougé depuis que je l'ai déposé.
Marie à les yeux grands ouverts perdus dans le vague. Que je n'aime pas ça ! Même si Luc qui m'a suivi affirme que c'est normal je suis inquiet et cela me fou la rage. Il décide de lui injecter un calmant pour qu'elle finisse la nuit tranquille. Puis son corps n'est pas guéri.
Une fois que le couple est parti, je file sous la douche m'enlever toute la merde de la soirée, je nettoie mes plaies aux bras et visage dû aux débris de verres, rien de grave. J'enfile un caleçon, si jamais mon ange ce réveil et me glisse avec précaution à son côté.
Lucie la brièvement débarbouillée, mais bon elle sent encore la fumée des explosions. Cela ne m'empêche pas de la prendre dans mes bras et je m'endors ainsi.
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