Mély Sur ta mélodie Chapitre 19

Chapitre 19

Hugo


Je me réveille en sursaut, le cœur battant à tout rompre. Je suis en sueur, complètement pétrifié, je cherche, affolé, la poupée qui me poursuivait une minute plus tôt quand je me rends compte que je suis dans ma chambre.


Je m'assois sur mon lit et regarde autour de moi en tentant de reprendre mes esprits. La pièce est plongée dans l’obscurité, seule la lumière de la lune filtre à travers les rideaux de ma fenêtre pourtant je reconnais parfaitement ma chambre. La dernière chose dont je me souviens est de me sentir en sécurité dans les bras de William.


Oh misère ! Est-ce que je me suis à nouveau assoupi sur lui ? Comment je suis arrivé dans ma chambre ?


Immédiatement je touche mes bras et constate avec soulagement que personne ne m’a déshabillé.


Mon rythme cardiaque retrouve peu à peu une cadence mesurée quand un bruit sourd le relance de plus belle. J’essaie de toutes mes forces de ne pas paniquer mais des milliards de scénario tous plus catastrophique les uns que les autres me viennent en tête, le premier étant en lien direct avec le film horrible que l’on vient de regarder malgré tout je prends mon courage en main et soulève la couette pour vérifier que personne ne vient de s’introduire dans mon appartement.


Je pose un pied au sol puis un deuxième, inspire puis souffle un grand coup puis me lève. Je fais plusieurs pas jusqu’à ce que mon pied rencontre en contact avec un élément inconnu.


- Ah ! Oh mon dieu ! Non pitié !


Je me rétracte sur moi-même en me protégeant lamentablement avec mes bras quand des bruits de pas se font entendre, d’un coup la porte de ma chambre s’ouvre avec fracas et la lumière s’allume me faisant de nouveau crier.


- Tout va bien ! Je suis là. Dit une voix suave et rassurante.


J’ouvre un œil et découvre avec stupeur William figé dans l’encadrement de la porte. Sans réfléchir je me précipite dans ses bras et le serre aussi fort que possible.


- Tu as fait un cauchemar ? Me murmure-t-il doucement à l’oreille.

- Oui... Dis-je la voix tremblante. Puis j’ai entendu un bruit…

- C’était moi, désolé.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Est-ce que tout le monde est encore là ?

- Non tout le monde est parti mais on a pensé qu’il serait plus raisonnable que quelqu’un reste avec toi.

- Merci d’être resté.


Je resserre ma prise sur lui alors qu’il me caresse tendrement les cheveux, j’aimerai rester ainsi pour toujours mais je ne souhaite pas rendre la situation gênante alors je me sépare doucement de lui.


- Viens boire un peu d’eau. Me propose-t-il gentiment.


Je le suis jusqu’à la cuisine ou je suis surpris de constater que tout ce que l’on a utilisé durant la soirée, bols, assiettes, verres… et en train de sécher sur l’égouttoir.


- Tu as fait la vaisselle ?

- Évidemment mais j’ai cogné ta poubelle en sortant et cela t’a réveillé. Râle-t-il en prenant un verre juste lavé pour le remplir.


Je me saisis du verre qu’il me tend et le boit d’une traite.


- Désolé de ne pas avec mesuré à quel point tu aurais peur, cette soirée a été catastrophique…

- Pas du tout. J’étais volontaire pour passer une soirée effrayante et je suis content que tu aies rencontré Camille.

- Iel est vraiment sympa enfin sauf avec son histoire de cochon… Ajoute-t-il d’un air renfrogné.

- Camille se croit sans cesse obliger de me protéger…

- En même temps désolé mais si cela avait été un tueur en série qui rentrait dans ta chambre ce n’est pas en te cachant sous tes bras que tu lui aurais réchappé…


J’ouvre de grand yeux, paniqué à nouveau à l’idée que quelqu’un s’introduise pour de vrai dans ma chambre.


- Pardon ! S’écrie-t-il en me prenant dans les bras. Personne ne va s’en prendre à toi, tu es bien trop précieux pour ça.


Mon cœur fait une envolé lyrique à ses paroles si douces, je m’écarte de lui et me perds un instant dans ses magnifiques yeux bleus que j’aime tant.


- Je te raccompagne dans ta chambre. Tu crois que va pouvoir te rendormir ?


J’hoche la tête malgré mon incertitude à réussir à fermer de nouveau les yeux, on arrive tous les deux dans la chambre et je comprends que je m’étais simplement pris les pied dans mon piano posé négligemment au sol. Je m’installe dans le lit et il vient tendrement me faire un bisou sur le front.


- Bonne nuit Hugo


Il se retourne et la panique m’envahit alors dans un geste de désespoir je m’empare de son poignet. Ses yeux se posent sur moi avec incompréhension puis il regarde son poignet.


- Reste s’il te plaît. Dis-je dans un murmure.


Ses yeux se plongent à nouveau dans les miens, il a l’air confus et je me rends compte que ma proposition doit lui sembler malsaine alors je lui lâche le poignet.


- Désolé, fais comme si-

- D’accord.


Il me surprend en s’avançant vers la porte pour finalement éteindre la lumière, je distingue vaguement qu’il retire son pull et le sens s’allonger à côté de moi. Je remercie intérieurement l’obscurité de dissimuler mon visage sans aucun doute devenu écarlate. La situation est gênante mais à cela s’ajoute le silence de la pièce qui m’oppresse. Il se tourne sur le côté pour me faire face alors j’en fais de même. Je scrute sans honte le profil de sa silhouette parfaite.


- Tes parents font quoi dans la vie ? Me demande-t-il sans préambule à voix basse me faisant froncés les sourcils.

- Mon père est militaire et ma maman enseigne les maths au lycée. Et toi ?

- C’est drôle la mienne est instructrice en primaire, mon père en revanche est avocat. Il aurait bien aimé que je suive ses traces d’ailleurs… Tu as des frères ou des sœurs ?

- Non je suis fils unique et toi ?

- J’ai un grand frère qui rejoindra le cabinet de papa après ces brillantes études… Dit-il avec une voix amère.

- Oh… J’étais pourtant persuadé avec ton caractère que tu étais soit fils unique, soit le petit chouchou de la famille…

- Comment ça ?

- Tu as une telle confiance en toi qu’il est facile de s’imaginer que tu as toujours été la plus grande fierté de tes parents.

- Je crois qu’ils sont fiers de moi, en tout cas je ne manque pas d’amour.


Je ne dirais pas que mes parents ne m’aiment pas mais sans aucun doute possible ils ne sont pas fiers de moi.


- Ça va mieux ? Me demande-t-il doucement.

- Oui merci…

- Essaie de dormir alors…


De façon surprenante son bras passe derrière mon dos pour me rapprocher de lui, je me sens immédiatement en sécurité dans cette étreinte rassurante et entouré de son odeur enivrante. Je ferme les yeux et souris heureux de la conclusion inattendue de cette soirée.


Lorsqu’il resserre sa prise sur moi et que mon nez touche son tee-shirt déclenchant des sensations merveilleuses dans tout mon corps, je crois qu’il est temps d’admettre quelque chose qui me fait bien plus peur que Conjuring.


Je suis amoureux de William.


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2 commentaires

TammyCN

-

Il y a 3 mois

Gros coeur !

Mély

-

Il y a 3 mois

Merci 🩷
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