Fyctia
1. Stéphanie.
- Stéphanie, on peut t'avoir un moment ? Demanda John depuis l'encadrement de la porte.
J'étais allongée sur le lit, un livre à la main quand il débarqua dans ma chambre.
- Oui biensûr, j'arrive. Dis-je en fermant mon bouquin.
Je posai mon livre sur la couette noire et me glissai hors du lit. Je mis mes pantouffles panda et allai au salon où ma mère et son mari étaient assis.
Je m'assis sur un sofa devant eux et on se regardait. Ben, J'aimerais bien les scruter pour encore longtemps mais j'ai toujours mon petit rêve -mon livre- qui est en attente.
- Bella, dis lui toi. Objecta John en tenant sa main.
- Dire quoi ?
- Ta mère et moi avons décidé de t'envoyer chez Brittany. Annonça-t-il.
- Comment ça ? Genre en vacances ?
- Tu iras vivre avec elle pour faire ta terminale là bas.
- Pardon ?!
- Comme tu as entendu.
- Et mon avis ? Vous n'avez pas pensé à prendre mon avis ?
- On a pris cette décision pour ton bien.
- Mon bien ? Dis plutôt que tu voulais me larguer pour pouvoir vivre en Peace avec ton lover.
- Soigne ton language jeune fille.
- Vraiment, vous me dégoutez. Crachai-je en me levant.
Je courai à ma chambre et m'enfermai. J'avais les larmes aux yeux. Comment osent-ils prendre une décision sur ma vie sans même penser à mon avis ?
Depuis la mort de mon père, il y a huit ans, la famille n'était plus vraiment une.
C'est vrai qu'ils étaient divorcés avant sa mort mais au moins, quand ma mère me faisait la guerre mon père me réconfortait.
Maintenant, il est parti et je n'avais plus personne.
Je soupirai et me jetai sur mon ventre sur le lit, plongeant mon visage dans le coussin.
La port toqua de ma chambre et la voix de ma mère dit :
- Le dînner est près.
- Je n'ai pas faim.
- Tu as deux minutes pour venir. Finit-elle.
J'entendis ses talons claquer derrière la porte et je soupirai.
Ce n'était pas le fait de quitter ma mère et son mari qui me fisait mal, non. Et à vrai dire, j'étais contente de pouvoir enfin me débarasser d'eux et de leur contrôle continu sur ma vie.
Ma mère n'a jamais été une bonne et son mari me tappait sur les nerfs avec son putain de rôle à essayer de jouer le bon père.
C'était plutôt quitter Los Angeles, mes deux et uniques amies, Ashtyne et Monika, mon petit lycée au coin de la maison qui m'infligeait tant.
Ce ne serait pas facile de changer de paysage aussi facilement. Je ne me suis intégrée ici que par miracle. Il m'a fallut à peu pres deux ans pour le faire. Et pour votre gouverne, je n'avais que deux amies, ni plus ni moins. Et surtout que je suis méga nulle à tisser des fils d'amitié, ma vie sociale à San Diégo est au statut zéro dès maintenant.
- Stéph, j'attends. Insista-t-elle.
Je soupirai bruyemment et criai :
- Je n'ai pas faim, maman.
- Tes caprices bébés, Stéphanie, tu les laisses loin de moi.
- Maman je....
- Pas un mot. Dors tu en a besoin.
Et sur ce, elle s'en alla.
Soudain, je n'avais plus envie à rien. Je mordis ma lèvre inférieur et fermai les yeux en espérant dormir cette nuit.
***
Le matin, je me réveillis, pris ma douche et mis mon short avec débardeur. Je descendis en bas et m'assis à table.
- Bonjour, maman. Bonjour, John. Commençai je.
- Bonjour.
- Ton vol est demain à huit heures du mat, pour que tu saches. Déclara ma mère.
- Vous êtes pressés, je vois. Dis je en lachant un triste sourir.
- Eh bien quoi, on est en fin de vacances, l'école reprend bientôt.
Je soufflai et finis mon repas. Ma mère alla au boulot et je restai à la maison, pensant au cours qu'a soudain pris ma vie.
Monika et Ashtyne vinrent chez moi et nous nous assimes tous sur mon lit.
- Les filles, j'ai une mauvaise nouvelle. Débutai-je.
- Quoi ?
- Je quittes LA demain.
- Tu fugues ?!
- Non, idiote. Je parle sérieusement.
- Comment ça ? Tu pars où ?
- Ma chere mère et son mari ont décidé de m'envoyer chez Brittany.
- À san diego ?!
- Ouais...
- Mais c'est super ! C'est beau là bas.
- Je ne veux pas quitter cette ville.
- Tu n'as pas le choix.
- En plus, ta mère quand elle se met un truc dans le crâne, elle l'execute. Continua Monika.
- Malheureusement, vous avez raison.
- D'aillurs, à mon avis, c'est mieux que tu quittes. Tu sais, Derek...
- Oh non parle pas de lui, je t'en supplie. La coupai-je.
- La distance t'aidera à oublier.
Oublier ? Je ne pense pas pouvoir oublié une chose pareille. Pour mon cas, il faut un verbe plus puissant dont je doute l'existence.
Un silence s'installa et je repris :
- Vous allez me manquer, vous savez ?
- Toi aussi notre chère Stiti. Dirent-elles en me prenant dans leurs bras.
Apres le calin, on se dit au revoir, promettant de sevoir chaque vacances et elles partirent.
Le soir, après le dînner, je rangeai mes affaires et ma mere ainsi que John entrèrent à ma chambre.
- Stéphanie, on ne t'envoie pas à San Diégo pour se débarasser de toi, ma fille. Dit maman.
- pourquoi vous le faites, alors ?
- Pour ton bien. Regarde, je sais qu'au passé je n'étais pas une bonne bonne mère pour toi mais je te promet que je t'aime fort. Tu es mon ange, tu sais ça ?
- Oui je sais. Je t'aime aussi maman. Dis je en prenant sa main.
- Je suis sur que tu vas aimer la vie là bas. Ajouta John.
- Si vous le dites.
- Bon ben je pense que nous devrions la laisser finir ses bagages. Et oh, dors bien demain je vais te réveiller de bonne heure.
J'hochai la tête et elle m'embrassa le front avant de sortir. Demain sera le grand jour de la grande aventure.
Une fille de la banlieue de Los Angeles, perdra-t-elle pied dans l'immence océan Californien ?
5 commentaires
Phoenix
-
Il y a 9 ans
Clesbs1
-
Il y a 9 ans
Clesbs1
-
Il y a 9 ans