WyliaA Station 31 Chapitre 3 ( 1/ 2 ) Kyle

Chapitre 3 ( 1/ 2 ) Kyle

Si elle croit qu’elle peut me mater sans vergogne sans que je lui fasse remarquer, c’est bien mal me connaître. Au contraire, je suis le genre de type qui provoque, qui pose le doigt où il ne faut pas, mais aussi qui déteste répondre aux ordres comme un petit toutou. C’est d’ailleurs un miracle si j’en suis là aujourd’hui. Je dois vraiment être bon dans ce que je fais !


— Arrête de sourire, ça te va pas, grogne Al.

— Ah, donc tu avoues que je suis canon quand je tire la gueule, dis-je sans me retourner.

— Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit !

Je ris, ce qui a le don de l’énerver davantage. Je n’ai pas besoin de l’avoir dans mon champ de vision pour le savoir. En signe de reddition, je lève mes mains prises par mon porte-document et mon stylo. Je sens que je vais bien m’amuser ici. Al me suit sans un mot. Même si elle n’a pas envie d’avoir affaire à moi, il va bien falloir qu’elle s’y habitue.

— Bon, annoncé-je en arrivant devant le personnel qui vient de nous amener les dernières victimes.

Je me doute qu’ils sont là pour obtenir des infos sur leur état de santé. Normalement, une fois que les blessés passent les portes, nous ne devons plus leur dire quoi que ce soit. Cependant, je ne peux pas leur faire ça. Je sais combien il est difficile de ne pas connaître la suite. Quand on est dans le milieu médical, peu importe de quel côté on se trouve, on ne parvient pas à lâcher prise, ça fait partie de notre monde, de notre quotidien. La preuve, j’ai été incapable de rester les attendre à la station 31, je devais bouger, être utile, venir en aide à ceux qui en avaient nécessité même si ce n’était pas en chirurgie, mais aux urgences.

— Le bébé est sous oxygène, mais il va bien. Sa mère est au bloc, sa vie n’est plus en danger. Quant au père de l’enfant, il est brûlé au niveau de la cuisse et a besoin d’une assistance respiratoire. Le vieux couple va bien également, on est en train de leur faire un bilan sanguin.

Les épaules tendues jusqu’à maintenant se détendent. J’ai la sensation qu’ils respirent un peu mieux. L’un d’eux se lève afin de claquer une tape bienveillante dans mon dos.

— Merci l’ami.

Al est encore derrière moi. Je ne sais pas si c’est parce qu’elle est embarrassée d’avoir été surprise en pleine séance de reluquage mais toujours est-il qu’elle ne se montre pas. Grand bien me fasse. De cette manière, je ne suis pas dans l’obligation de plonger dans son regard aussi provocateur que le mien. Pas qu’il me fasse un quelconque effet puisqu’elle n’est pas mon genre de femme… Je les choisis toujours douce, docile, aux petits soins, avec peu de caractère. Le genre de nana qui serait prête à tout pour arriver dans mon lit. Je ne fais pas dans le sentiment. Je suis clair dès le début. Ce que je cherche, c’est le plaisir et uniquement le plaisir. Je crois que c’est d’ailleurs l’activité que je préfère : la baise. M'adonner aux péchés de la chair me vivifie. J’excelle dans mes parties de jambes en l’air par contre, j’aime recevoir autant que je donne. Si c’est pour me taper une gonzesse qui est là pour jouer un remake de Patrick dans bob l’éponge, vaut mieux qu’elle passe son chemin. Ma seule condition : one shot. Bref, tout ça pour dire qu’elle est l’inverse de celle qui se glisse dans mon pieu alors qu'elle se détende où elle va finir constipée au possible.

Je réponds au type d’un signe de tête. Il semble être le plus ouvert à mon arrivée, dès demain, je compte bien me ranger de son côté. Si je souhaite pouvoir m’intégrer, je n’ai pas d’autre choix que de ruser.

— Les gars, on va boire un verre au Ginger ? lance la blonde qui m’en fait voir de toutes les couleurs.

— Très bonne idée, dit le mec dont je veux me rapprocher.

D’après l’étiquette scratchée sur son blouson, il s’appelle Cruz. Je souris bêtement en trouvant qu’il n’a pas une tronche à se nommer de la sorte. Il a plus la gueule d'un Scott ou d'un Matthew.

— Pas pour moi, je suis trop crevé, répond l’un d’eux.

— Allons-y, rétorque Dean en me fixant dans les yeux.

Il faut vraiment qu’il se décrispe le petit au risque de subir mes foudres.

À tour de rôle, ils quittent la pièce me laissant seule avec la Capitaine.

— Je ne pense pas que tu sois au courant, ton bloc opératoire sur roues n’est pas encore arrivé. Tu n’as qu’à rester ici, je te ferai transmettre l'info quand il nous aura été livré, explique-t-elle avant de se diriger vers la sortie en me plantant au beau milieu de la salle d’attente.

Je crois bien qu’elle vient de lancer la guerre. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que je ne compte pas la perdre. Bataille après bataille, je remporterai la victoire.

— Elle veut jouer ? ris-je tout haut.

— Pardon, vous m’avez parlé Docteur ? m’interroge une infirmière des urgences.

— Oh, euh…

Si sur le coup j’hésite, une idée me percute comme LA solution. Même si elle ne veut pas de moi, elle va être obligée de m’accepter. Je ne compte pas laisser tomber. Peu importe ce qu’elle me demandera de faire ou non, je tiendrais bon. Hors de question qu’elle obtienne satisfaction.

— Tu sais où se trouve le Ginger ? l’interrogé-je, un sourire carnassier sur le visage.


Que la partie commence !


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2 commentaires

Aurore_Nox

-

Il y a un an

Ca va être chauuuuud !!!!

WyliaA

-

Il y a un an

Chaud cacao, cho Cho Cho chocolat, si tu n'aimes pas mes ---> ok, je sors 🤣😇
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