Fyctia
Vendredi 21 Juin 2024
J'ai ouvert mon établissement In my dreams il y a quelques semaines mais ça me fait toujours le même effet quand j'arrive devant. Je suis à la fois émerveillée par ce que j'aperçois et fière d'avoir été au bout de mon projet. Il est tel que je l'avais imaginé. La devanture ressemble à s'y méprendre à celle de Los Angeles mais j'y ai ajouté ma touche personnelle. Des étoiles, vous l'aurez deviné. Elles se sont faufilées dans chaque pot de fleurs, sur chaque table et bien sûr jusqu'à l'enseigne qui est un mélange de décorations florales et célestes.
En ce premier jour d'été, le soleil a décidé de nous faire profiter de la chaleur de ses rayons. Il est 10h et les premiers clients sont déjà installés en terrasse, lunettes noires sur les yeux.
J'entre dans l'établissement sous les notes rythmées de Keziah Jones et salue mes employés à qui je laisse faire l'ouverture tous les matins. Ils gèrent très bien sans moi. Ils sont sérieux et dynamiques et je ne regrette pas mon choix de les avoir embauchés.
Après deux heures dans mon bureau à passer des commandes et à faire les comptes, je rejoins la salle pour aider mes collègues à faire face à l'affluence du midi.
In my dreams commence à se faire connaître dans l'arrondissement et la clientèle est chaque jour plus nombreuse. Il faut dire que la déco ne passe pas inaperçue, elle attire les curieux.
Vers 18h, j'aperçois Ethan et Lilia s'installer en terrasse. Après avoir pris et préparé leur commande, j'indique à mes collègues que je prends une pause et vais m'assoir avec mon couple d'amoureux préféré. Nous discutons du temps qu'il fait, de nos journées mais surtout de l'organisation des vacances que nous avons prévues de passer en août dans la maison de famille de Jade à Saint Malo. Elle en sera à son huitième mois de grossesse donc elle ne voulait pas partir loin, ni dans un endroit trop chaud.
— Bonjour Estelle, vous allez bien? nous interrompt une voix masculine.
Je me retourne et aperçois notre livreur de café.
— Oh bonjour Jules. Je vais bien, merci. Je ne me souvenais plus qu'il y avait une livraison prévue aujourd'hui.
— Ah non, il n'y en pas. Je passais dans le coin et je me disais que ça pourrait être sympa de venir boire un verre ici. A chaque fois que je vous livre, je suis charmé par le lieu.
Il ne me quitte pas un seconde des yeux en formulant cette phrase et arbore un sourire éclatant.
— A mon avis, il n'y a pas que le lieu qui le charme, me chuchote discrètement Lilia avant de poursuivre à voix haute à l'attention du livreur. Tu veux te joindre à nous?
— Bien sûr, si ça ne vous dérange pas, répond-il en s'asseyant à côté de moi. Alors, Estelle, vous avez ouvert cet établissement toute seule?
— Oui. J'ai été aidée par mon entourage mais je suis la seule gérante.
— Vous êtes impressionnante!
—Merci et vous, vous...
— Vous allez peut-être arrêter de vous vouvoyer tous les deux, me coupe Lilia. Vous avez sensiblement le même âge, vous vous appelez déjà par vos prénoms et on boit un verre tous ensemble!
Mais de quoi je me mêle ! Elle essaye de me caser avec tout le monde en ce moment et ça a le don de m'énerver ! Je lui fais les gros yeux mais continue la conversation en tutoyant Jules.
Le feeling passe bien entre nous quatre. Si bien, que je ne vois pas le temps passer et c'est seulement au bout de trois-quarts d'heure que je me rends compte que ma pause s'est éternisée.
— Il faut que je retourne travailler, mes collègues vont me détester... Jules, c'était un plaisir de faire plus amples connaissances avec toi.
— Oui, pour moi aussi.
— On se voit à la prochaine livrai...
— Eh Jules, on a prévu d'aller célébrer la fête de la musique dans un bar avec d'autres potes, tu voudrais nous y rejoindre ? m'interrompt encore Lilia.
— Ah ouais, carrément !
— Laisse ton numéro de portable à Estelle et elle t'enverra l'adresse à laquelle tu pourras nous rejoindre.
Je note son numéro dans mon téléphone, le salue et attend qu'il ait tourné au coin de la rue pour revenir vers Lilia.
— T'abuses!
— De quoi tu parles?
— Tu crois qu'on te voit pas venir avec tes gros sabots?
— Estelle, il en pince pour toi, ça se voit, il te dévorait du regard. Il est mignon et sympa, c'est peut-être le moment de remettre le pied à l'étrier, du point de vue sentimental!
— Tu sais que j'ai recommencé à voir des mecs sur Meetic. Je n'ai pas besoin de toi pour rencontrer quelqu'un!
— C'est bien, tu as prouvé que tu étais capable d'ouvrir les cuisses devant un homme, maintenant montre-nous que tu peux ouvrir ton cœur...
— Eh, Lilia, s'étrangle Ethan. Tu parles de ma sœur! Il y a des choses que je n'ai pas envie de savoir ou d'entendre sur elle!!
— Alors, elle, elle peut connaître des détails de ta vie sexuelle mais toi, tu ne peux pas imaginer qu'elle s'envoie en l'air ! Qu'est ce que tu peux être machiste parfois !
— N'importe quoi! Je ne parle pas de ma vie sexuelle à ma sœur !
— Toi, non... réplique Lilia alors qu'Ethan écarquille les yeux.
Effectivement, elle me raconte beaucoup de choses de sa vie intime, comme on l'a toujours fait toutes les deux. Sauf que là, c'est de mon frère dont il s'agit et c'est légèrement gênant. Alors à chaque fois, je suis obligée d'imaginer qu'elle me parle de quelqu'un d'autre...
Je les laisse régler leurs comptes tous les deux pour retourner à ma place, derrière le comptoir, ce qui me permet d'échapper à une énième conversation sur ma vie amoureuse.
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Petit chapitre mais la suite arrive tout bientôt...
Visuel sans prétentieux de In my dreams sur mon instagram : 40_books
26 commentaires
I.H Mey
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Il y a 3 ans
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Il y a 3 ans
Angèle G. Melko (ColibriJaune)
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Il y a 3 ans
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Jess Swann
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Mylee R.
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Mylee R.
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