Fyctia
Quelle coïncidence alors...
15h, Clermont-Ferrand
J’arrive en bas de l’immeuble de mes amis. C’est un bâtiment de cinq étages, dans le style des années 1970. Je déteste ce style mais cela ne va pas m’empêcher de passer un bon séjour. Je ne suis pas control freak au point de vouloir absolument contrôler mon lieu de vie… quand il est provisoire. Oui je suis effrayante, je sais …
Mon sac à dos commence à me tirer dans les épaules, j’ai chaud, je ne sens pas la rose et j’ai très soif. Autant vous dire que je vais faire la meilleure sieste de ma vie aujourd’hui.
Je monte les quelques marches qui me séparent de la porte d’entrée. Je sonne, c’est Maxime qui répond à l’interphone.
– May ! C’est ouvert, deuxième étage
– Merci, dis-je en souriant
J’ouvre la porte et monte les escaliers avec un peu de difficulté. Tout mon corps est fatigué, et ce n’est pas qu’à cause du voyage.
En arrivant au deuxième étage je tombe sur mes amis qui m’attendent sur le pas de la porte. Maxime est un homme d’environ 1m70, il est trapu, barbu et à un style très décontracté. Mélodie, est plus petite, elle est fine et habillée de manière très classe. Ils sont très complémentaires. Je l’ai vite compris lors de nos études. Au départ tous les deux n’étaient pas proche et au fil des années le lien s’est resserré et ils sont ensemble aujourd’hui. Maxime a lutté pour la conquérir, il lui offrait des fleurs, l'invitait à se balader et à faire des randonner. Il s'est même mis à lire les mêmes livres qu'elle pour avoir un sujet de conversation pour l'aborder. J’aime ce que leur couple représente.
Je cours les serrer dans mes bras. Cela fait si longtemps que je ne les ai pas vu.
– Ça me fait si plaisir de vous voir ! dis-je avec une voix peut-être un peu trop forte
– A nous aussi, viens entre, me dit Maxime
– Tiens donne tes affaires je vais les mettre dans ta chambre, me dit Mélodie en prenant mon sac et mon manteau et s’en allant vers le fond du couloir
– Merci encore, je suis épuisé. Le trajet a été long, en plus il y avait un con mais je vous passe les détails. Pourquoi vous ne me répondiez pas tous les deux ? J’ai erré dans la rue pendant 30 minutes.
L’appartement est spacieux et s’ouvre sur un salon/ salle à manger très lumineux, les meubles sont modernes mais le papier peint au mur est défraichi. Ils sont en location donc la décoration attendra. Ils ont un projet d’acheter il me semble.
Cependant je vois une litière et ça commence à me faire peur, j’espère qu’ils gardent juste le chat d’un ami peu de temps ou alors que le leur vient de mourir. Je hais les chats, ça perd ses poils et ça pue !
Avant que je puisse les questionner à propos du monstre à poils, Mélodie rebondit sur ma réponse.
– 30 minutes seulement ? Tu n’arrivais pas à 13h normalement ? me questionne Mélodie
– On faisait des choses…. Répond Maxime avec un regard espiègle
– Des choses ? Je ne veux pas savoir au secours ! dis-je en rigolant. Vous auriez quand même pu me prévenir, vous êtes des potes en carton mais vous avez de la chance vous m’avez manqué.
– Tu n’as pas répondu, que faisais-tu pendant les 1h30 manquante ? insiste Mélodie
– Alors, j’ai fait ce que tout le monde me dit de faire, j’ai lâché prise, avec quelqu’un…
– Et bien tu ne perds pas de temps toi ! dit Maxime
– Où, quand, comment et surtout avec qui ? s’étonne Mélodie
Au même instant, la porte d’entrée s’ouvre sur un visage que je viens de quitter il y a quelque minutes….
– Aydan ? dis-je
– Mélodie, alors c’est toi la copine de longue date ?
On se fixe dans les yeux. Je ne sais pas combien de temps ça dur mais nos amis ne doivent rien comprendre à ce qu’il se passe. J’espère même qu’il se soit juste trompé d’appartement. Il est toujours aussi beau mon dieu… Faites que ce soit un voisin qui s’est trompé par pitié.
Mélodie et Maxime rigolent dans leur barbe…
– J’ai le qui, maintenant je veux le où, le quand et le comment, rigole Mélodie,
– May, voici Aydan notre colocatiare, le monde est petit dites-donc… dit Maxime
Et merde,
– On a bien rigolé, je pose quelques affaires et je ressors, j’ai rendez-vous, dit Aydan sur un ton froid et distant.
Pourquoi agit-il comme ça ? En m’ignorant.
– Tu ne manges pas avec nous ? demande Maxime alors qu’Aydan s’en va au fond du couloir pour rejoindre sa chambre.
Il en revient avec une tenue différente, il porte maintenant une chemise blanche et un pantalon noir à pince, ses cheveux sont tirés en arrière.
– Non, je reste au bar car Pablo est malade, je serai le seul à gérer alors ne m’attendez pas. J’ai une livraison qui arrive je dois me dépêcher.
Il ne m’accorde aucun regard. Maxime et Mélodie ne comprenne rien à la scène, et regarde partir Aydan les yeux grands ouverts et plein d’incompréhension.
Mes amis me fixent attendant une explication mais rien ne vient. Je n’arrive pas à ouvrir la bouche pour leur expliquer, tellement la scène qui vient de se dérouler est lunaire
5 commentaires
Lyse236
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Il y a 10 mois
izoubooks
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Il y a un an
François Lamour
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Il y a un an
Carl K. Lawson
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Il y a un an
Gwenaële Le Moignic
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Il y a un an