Fyctia
17 - Vous avez un message (3).
Je réfléchis un instant. Ce week end promet d’être chargé. Je dois aller au gala de charité avec Hugh, qui m’y a invité parce qu’il n’a pas envie d’y aller seul. La dernière fois qu’il a dû se déplacer lors d’un événement mondain, il était aux côté de sa femme. J’ai accepté avec plaisir, surtout parce que je ne veux pas non plus qu’il traverse ça sans personne avec lui...
Après les salutations d’usage, il se déconnecte, et moi aussi.
Je me sens étrange à l’idée de retourner chez lui. D’avoir eu un rapport cordial avec lui, également. C'est si peu dans nos habitudes, après tout !!
Mais je suppose que maintenant que nous avons "fait la paix", ce genre de chose deviendra normal pour nous ?
— Est-ce que tout va bien ?
Je lève les yeux et croise le regard bienveillant et malicieux de Hugh. Il est assis sur son fauteuil une pile de roman posée près de lui, un ouvrage à la main.
— Oh, oui. Désolée, c’était impoli, dis-je en rangeant précipitamment mon téléphone dans ma poche.
Il rit doucement et me fait signe que ce n’est pas grave.
— Était-ce votre petit ami ?
Cette fois, c’est à mon tour d’éclater de rire.
— Oh que non ! C’est juste un homme que j’ai rencontré par hasard, il y a quelques semaines…
— Je vois. Et il ne vous intéresse pas ?
— Disons, que nous ne sommes pas vraiment compatibles. Nous sommes trop opposés, je pense.
— Mmh… dit-il pensivement. Je suppose qu’il est inutile de vous dire que les opposés s’attirent ?
— Inutile, c’est le mot, répondis-je, amusée. Je ne crois pas en ces adages. Surtout lorsque ça concerne l’amour.
Un sourire étire ses lèvres et il glisse ses doigts sur sa mâchoire rasée de près.
— Eh bien moi, je pense que ça peut être une réalité. Regardez ma Franny et moi ? Rien ne nous destinait à être ensemble, et pourtant !
— Oooh, non, vous n’avez pas le droit de jouer la carte Franny pour m’attendrir, Hugh !
Hilare, il ferme le livre qu’il tient encore entre les mains.
— Vous savez, en amour, il faut tenter le tout pour le tout. Parce que les choses les plus folles peuvent se produire, croyez-moi. Parfois, les gens que l’on pensait faits l’un pour l’autre ne le sont pas et bien souvent, c’est vers quelqu’un qui est leur exact opposé, qui leur correspond le mieux. Un peu comme les deux faces d’une seule et même pièce.
— Malheureusement, nous n’avons pas tous la chance d’avoir notre Franny ou notre Hugh, dans ce bas monde !
— Je suis persuadé du contraire ! Vous trouverez la personne qu’il vous faut, et je suis prêt à parier que lorsque ça vous tombera dessus, vous ne l’aurez même pas vu venir !
Je prends un petit moment pour réfléchir à ce qu’il vient de me dire.
Ce genre de discours, je l’ai déjà entendu. Tout comme ces adages du type : un de perdu, dix de retrouver.
Selon moi, les relations de couple ne sont pas aussi faciles.
Et puis, ce n’est pas avec le cercle familial que j’ai eu que je vais changer d’avis, parce qu’encore une fois, mes parents étaient loin, très loin d’être de grands modèles !
Mais, dans un sens, même si je ne cours pas après l’amour, ni après les hommes, je ne peux m’empêcher d’espérer, au moins un petit peu, que Hugh dise vrai…
— Comptez-vous le revoir ? Cet homme…
— Hugh, vous êtes vraiment curieux, ma parole !
— Je suis un vieil homme, veuf qui plus est : je revis à travers vous !
Je ne peux m’empêcher de rire à nouveau.
—… Il est possible que je le revoit.
— Vraiment ?! Dites m’en plus, dans ce cas !
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Qui, comme moi, est fan de Hugh ?!
Et attendez : on me dit dans l'oreillette que vous allez encore plus l'aimer dans les prochains chapitres !
18 commentaires
Atom
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Il y a 4 ans
La Plume d'Ellen
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Il y a 4 ans
laure986
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Il y a 4 ans
Little-Lilah
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Il y a 4 ans
Gottesmann Pascal
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Il y a 4 ans
Little-Lilah
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Il y a 4 ans
nelisa2669
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Il y a 4 ans
Little-Lilah
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Il y a 4 ans
nelisa2669
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Il y a 4 ans
Little-Lilah
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Il y a 4 ans