Fyctia
Chapitre 3 : Simon
Je rentre de cette matinée interminable, mais avant de m’apitoyer sur mon sort seul, je dois discuter avec les responsables de cette journée.
J’enlève mes chaussures, et heureusement, je ne mets pas beaucoup de temps à les trouver. Ils sont assis sur le canapé.
J’agis peut-être comme un enfant mais je m’en moque.
Je me mets face à eux, devant la télévision, et leur lance :
- Le GRINCH ?!
Ils se regardent puis me regardent puis se regardent et continuent de regarder la télévision, oui, alors que je suis devant.
Je vois que ces deux mots n’ont pas d’effet alors je cite les mots de mon père :
- « Pense aux enfants, le bonheur qu’ils auront quand ils te verront, car il n’y aura pas de sourire sans toi ». Pourquoi me dire ça alors que je suis le Grinch ?
Ma mère se redresse de l’épaule de mon père, éteint la télévision et me demande de m’asseoir sur le fauteuil à droite du canapé.
- À vrai dire, ton père n’a pas tout à fait tort. Avant de savoir ce que c’est le bonheur, il faut savoir ce que c’est le malheur, et tu vas donner du malheur à ces enfants en volant leur cadeau pour qu’après ils soient vraiment content de les avoir !
- Mais ? Maman ?
Je désespère, j’avais accepté pour être le Père noël !
- C’est vrai ce que dit ta mère ! Quand on était jeunes, j’ai failli la perdre à cause d’un accident de voiture, c’est pour cela que je l’ai épousée directement après parce que je savais que je ne pouvais vivre ma vie sans elle.
- Ohh chéri…
- S’il vous plait, je suis la…
- De toute façon on peut plus y changer grand-chose, continue ma mère.
- Ouais c’est vrai pour qui elle se prend de changer la pièce du jour au lendemain, ça fait combien de temps que la pièce est comme elle est ? personne n’a rien dit ?
- Tout le monde a besoin de changement je pense.
- Moi j’étais contre !
- Merci, papa !
Enfin quelqu’un de mon côté !
- Et il y a combien de nouveau voisin ? Entre elle et le petit louis ça fait déjà beaucoup !
- A vrai dire qu’il soit nouveau ou pas, ça ne change pas grand-chose pour toi, tu ne sortais jamais de ta chambre quand tu étais adolescent.
Elle doit sentir mon regard, car elle se dépêche de finir avec :
- Le lycée ne compte pas !
Je monte dans ma chambre, je n’ai pas envie de gâcher mon samedi à cause de cette matinée.
Je prends mon portefeuille, préviens mes parents que je sors, et je vais essayer de trouver un magasin pour ce maudit pyjama !
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