helenenaegelen17 Soigne-moi 1

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Le long corridor me donne des frissons dans le dos. Les couloirs sont blancs, les rideaux sont blancs, le sol est blanc et même mon habit de travail est blanc. Tout est blanc. D'ailleurs, dans les hôpitaux, le comble serait d’avoir de la couleur, encore pire, si c’était dans un service psychiatrique.

Après un simple accrochage avec un flic, me voici en train de balayer les couloirs de l’endroit des horreurs, pour des travaux d’intérêt général. Quelle idée, sérieux ! J’aurais mille fois préféré être celui qui nettoie les trottoirs tôt le matin, dans le froid tout l’hiver, plutôt que de venir ici toutes les nuits en train de passer la serpillière dans cet endroit glauque.

C’est Natacha qui m’accueille à l’entrée de mon étage. Elle a un chignon grossier, un sourire éclatant et une grosse paire de nichons. Je me force à la regarder dans les yeux et non dans son immense décolleté.

« Tu dois être Tom ? »

Je hoche la tête. Je vais faire le numéro du timide, comme ça elle sera plus vite dans mon lit et me couvra pour que j'arrête de travailler dans cet endoit. Elle me sourit en retour, elle remet ses mains dans ses poches, après me les avoirs serrés.

« Suis-moi. Je vais te montrer ton matériel. »

Natacha m’annonce que si je viens le soir, c’est pour que je sois tranquille avec les patients, les fous quoi ! Qu’ici il n'y a que des enfants et des adolescents de mon âge et que c’est l’heure du couvre-feu pour tout le monde. Un bref instant, j’ai une certaine pitié pour ces jeunes qui ne connaissent pas les soirées en boîte ou encore la cour de récréation. Je lui demande s’il y a beaucoup de malades à cet étage. L’infirmière prit quelques secondes avant de me répondre qu’il faut compter environ une vingtaine d'enfant et une dizaine d’ados. Natacha m’emmène dans un petit cagibi où il y a juste assez pour faire une courte partie de jambes en l’air et de quoi mettre des produits ménagers, un sceau, et un robinet.

« Voici ton balai et tout ce qu’il te faut. Si tu as besoin de moi, je serais dans les environs. Certains enfants se réveillent, mais ne t’inquiète pas, tu auras juste à m’appeler et je viendrais. Ça raisonne dans le couloir. »

Natacha garde toujours le sourire, tandis que moi je le perds. Il y a 5 minutes, elle m’annonce que tout le monde dormait et maintenant c’est l’inverse. Je vais flipper toute la nuit. De plus, je n’ai pas réussie à me reposer à cause de toute cette merde.

« Commence par les vitres, c’est le plus pénible. »

Natacha s’en va sans un mot, mais toujours avec le sourire. Les vitres… ça ne doit pas être si compliqué que ça. Un petit coup de spray, de l’essuie-tout, et le tour est joué, ensuite, nettoyer le sol et préparer la salle du petit déjeuner que je ferais avec Natacha.

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