Nina Leroy Auteure S'en tenir à nos rôles 🌘 Chapitre 8 - Olivia [2/2]

Chapitre 8 - Olivia [2/2]

Liam part dans un courant d’air, tandis que je reste comme une cruche debout à côté du lit de Joseph, le verre encore à la main. Ce dernier remue, se plaint de je ne sais quoi. Je tente de lui faire avaler une gorgée d’eau, qui le fait grimacer aussitôt.


— Moon ?


— Oui ?


— C’était comment ton rendez-vous ? demande-t-il allongé et les yeux fermés.


— Une cata, pouffé-je.


— Parfait.


Je ne comprends pas pourquoi il trouve ça satisfaisant mais je ne cherche même pas à poursuivre la conversation, son souffle lourd résonne déjà dans la pièce. Avec une certaine difficulté étant donné qu'il n'a clairement pas envie d'y mettre du sien, je le déshabille pour le soulager et le mettre au frais autant que possible. Ses bottines de moto me résistent un peu, son t-shirt disparaît en un claquement de doigts, et son pantalon demande une certaine maniabilité. C’est toute une séance de sport de le pivoter et de le faire se trémousser pour réussir à lui retirer son bas. Je le laisse tel quel sur le lit, sa peau chocolat relui d’une fine couche de sueur et brille à la lumière des rayons de lune.


Je m’attarde plus que de raison sur ce corps que je n’ai jamais regardé comme celui d’un homme. Joseph est mon meilleur ami, mon pilier, jamais je n’avais ne serait-ce qu’imaginer autre chose que la relation que nous avons depuis toujours. Mais entre la réflexion de Taylor et les remarques des filles, je m’aperçois qu’il est vraiment séduisant. Son biceps attire mon regard quand il se contracte lorsque Jo’ pose son bras sur son front, puis je détaille chaque partie, de ses mains larges habituées aux guidons de cross, à ses pectoraux et ses abdos travaillés sans relâche depuis pratiquement toute sa vie. Alors que mes yeux glissent dangereusement vers la lisière de son boxer et que mon bas ventre frétille, Joseph se tortille encore sur le lit.


— Olive ?


— Hum ?


— Vas te coucher, marmonne-t-il sans trop articuler.


— Je termine un truc et je vais au lit.


— Non, j’ai dit viens te coucher. Là.


Il tape lourdement la place à son côté sans ouvrir un œil. Le contact physique avec lui ne m’a jamais dérangé, il n’a jamais été déplacé ou même ambigu, enfin peut-être un peu cet après-midi au jacuzzi. Pourtant, là, tout de suite, l’idée de me retrouver dans son lit me semble étrange.


J’éteins la lumière du salon, me rafraichi dans la salle de bain, puis retrouve Joseph dans la même position, la respiration lourde et régulière. Je me couche après avoir ouvert la baie coulissante donnant dans le jardin et ainsi laisser entrer l’air plus supportable de la nuit.

À peine ai-je touché le matelas que Jo’ bascule sur le côté et passe son bras musclé sur moi pour m’enlacer et me tirer à lui. Sa main rêche caresse ma peau puis nous imbrique comme un Tetris, mes fesses au plus près de son membre, et son souffle brûlant dans ma nuque. Être si physiquement proche de lui, sans quasiment aucun tissu qui nous sépare ne me déstabilise plus, au contraire, ça m’émoustille. Ma main trouve la sienne, près de ma poitrine, et glisse sur sa peau dans un geste léger. Dans un rythme similaire, il commence à effleurer mon ventre, quand des baisers bouillants se posent dans ma nuque.


— Qu’est-ce qu’on fait Jo’ ?


— Je serai toujours là pour toi Moon, toujours.


— T’es bourré.


— Je sais, mais j’en ai envie.


Ses baisers s’accompagnent maintenant de coups de langue lascifs qui m’électrisent de la tête aux pieds. L’odeur de l’alcool me parvient par vague, à chaque souffle qui rebondit sur mon épiderme et me grise. Sa main remonte lentement sous le t-shirt et passe entre mes seins, s’aventure ensuite vers l’un deux, le cajole, le titille. Et moi je perds pied. Je me laisse happer, exaltée par ses gestes à la fois frustrants et excitants.


— T’es magnifique Moon, j’arriverai jamais à tenir, ça va être un supplice.


Sa voix suave me donne des frissons, m’enveloppe dans un cocon euphorisant pendant que ses baisers se font de plus en plus aventureux, quittent ma nuque pour descendre vers mon épaule. Ne tenant plus sous le poids de sa main joueuse, je me retourne pour lui faire face, il trouve aussitôt la direction de mes fesses et en attrape une fermement.


— C’est une mauvaise idée, et pourtant, je n’arrive pas à l’éviter.


— Pourquoi ce serait une mauvaise idée ? soufflé-je découvrant son torse du bout des doigts.


— Parce que c’est nous.


Comme si ça suffisait à tout expliquer, il ne dit plus rien. Néanmoins, il continue ses baisers, sans pour autant m’embrasser. D’un geste maîtrisé, il me bascule sur le dos et me recouvre aussitôt, non sans prendre un instant pour stabiliser sa tête qui tourne j’imagine. Ses mains, ses lèvres et sa langue s’accordent pour découvrir mon cou, ma clavicule, ma poitrine, mes côtes, et tout le haut de mon corps sans jamais trouver mes lèvres. Mon cœur s’emballe à chaque fois qu’il les frôle, je le soupçonne même d’en jouer. Comme pour l’appeler, mes fesses se soulèvent quand sa main s’approche maintenant dangereusement de mon pubis, tandis que mes mains agrippent son dos et l’attirent à moi.


Au clair de lune, je distingue à peine son visage, mais lui semble réussir à me percevoir. Ses gestes s’arrêtent, et son visage se stabilise au-dessus du mien dans le silence de la pièce. Tout ce que je discerne, c’est sa respiration aussi rapide que les battements de mon cœur. Je laisse vagabonder mes mains sur ses bras puissants de chaque côté de mon corps, attendant une décision de sa part.


— Oh et puis merde.


Avant que je ne comprenne ce qu’il se passe, sa bouche rentre en collision avec la mienne et me dévore.


C'est bizarre. La première seconde. Puis c'est salvateur et galvanisant. Comme si mes lèvres n'attendaient que lui, je lui rends son baiser avec autant de passion, allant jusqu'à obliger ses dents à s'ouvrir pour laisser ma langue jouer avec la sienne. Comme une danse innée, nos bouches communiquent seules, s'approprient l'autre, revendiquent leur droit. Oui, elles s'attendaient, comme deux âmes qui se retrouvent enfin et s’unissent.


Les mains de Joseph deviennent folles et parcourent tout mon corps, avec la délicatesse mais aussi l'impatience d'un archéologue qui aurait trouvé un trésor. Mon corps s’embrase sous son toucher. Jusqu'à ce qu'il s’aperçoive d'un détail qui cloche.

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16 commentaires

Mauve Lace

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Il y a un an

Ce rapprochement est parfait, même si je sens qu'il va bientôt s'interrompre...

Noémie H.

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Il y a un an

Je sens qu’il va bientôt reprendre ses esprits et mettre fin à ce moment…

Nina Leroy Auteure

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Il y a un an

Peut-être.. 👀

Lola B. Thomas

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Il y a un an

Ouh là là, caliente cette fin de soirée... Bien dommage que Jo' soit bourré, ça enlève beaucoup de magie à l'instant (pour moi, en tout cas). C'est beau, c'est doux, c'est naturel... jusqu'à un détail, mais LEQUEL ?? Vite, la suite !

Nina Leroy Auteure

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Il y a un an

Je comprends ton point de vue ;) LE détail, suspens.. 🙈

Diane Of Seas

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Il y a un an

💚

Cin_dy

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Il y a un an

Ah mais non !! Tu peux pas nous laisser comme ça !! Qu'est-ce qui cloche ? A quand la suite ?
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