Fyctia
Chapitre 14.2 - Livia
Partie 2
Je reprends conscience assez vite et Tom est de nouveau à terre. Je m'assois sur un petit tabouret. J’essaie de reprendre mes esprits. Je vois mieux maintenant.
— Il faut que je sorte d’ici. Il… il faut que… que j’aille prendre une douche. Oh mon Dieu…
Mes larmes roulent sur mes joues. Encore et encore sans s’arrêter. J’ai tellement honte…
— Je ne sais pas quoi faire de lui… avoue Aaron. Je n’ai qu’à l’enfermer dans un toilette ou dans une douche ?
— Euh… je… je ne sais pas. Aaron… il faut que j’aille prendre une douche. Je dois me laver. Je suis sale. Tellement sale.
— Ok… Oui, bien, je vais m’occuper de lui. Je vais aller le mettre dans ma voiture. Je reviens tout de suite.
— Quoi ? Non ! Ne me laisse pas toute seule, s’il te plaît.
— Tu peux marcher ? me demande-t-il.
Sa voix est tellement calme et douce, contrairement à la mienne qui est paniquée et coupée par les hoquets.
— Je… je crois que oui. Oui, je… je peux marcher.
Je vois Aaron qui porte Tom sur son épaule. J’essaie de me lever comme je peux.
— Tu veux de l’aide ?
Je secoue la tête. Je veux que personne ne me touche.
Il m’attend avec le pervers psychopathe sur son épaule. J’essaie de me lever, mais mes jambes tremblent tellement. Je remarque que sa chemise est sur moi et que lui est torse-nu. Il détourne le regard et je comprends que c’est parce qu’on voit encore ma poitrine dénudée. Je ferme vite les derniers boutons et suis Aaron.
Il va vers sa voiture, enferme le psychopathe dedans et la ferme à clé.
— Tu veux que je te prenne du gel douche ? Un gant de toilette ?
— Oui, oui, s’il te plaît.
Nous partons en direction des douches. Quand on arrive, je m’enferme dans l’une d’elles. Aaron me balance le gel douche et le gant par le petit trou qu’il y a dessous en me les faisant glisser.
— M-merci, dis-je toujours en hoquetant.
— Ne pleure plus. Je t’attends. Je ne bouge pas d’ici, d’accord ? Personne ne te fera de mal.
J’allume la douche sur moi. L’eau dévale ma peau, ce qui me fait avoir des frissons. Elle est chaude, ce qui détend un peu mes muscles. Je prends le gant de toilette, et le badigeonne de gel douche. Je me frotte partout, je commence par ma poitrine. Je frotte tellement fort que ça me fait mal. Mais il le faut. Je suis sale. Je frotte jusqu’à ce que des petits points rouges de sang apparaissent. Je fais pareil avec mes cuisses. Je pleure de plus belle quand je repense à ce qui s’est passé. Je pleure tellement fort.
Pourquoi moi ? Comment… comment Tom a pu me faire ça ? Je revois son visage… ses mains…
Il faut que je me lave, mais je n’y arrive plus. Je n’ai plus la force. Je m'assois dans un coin de la douche. En boule. Et je pleure. Il faut qu’on m’aide à me laver. Je ne peux pas rester sale comme ça.
— A-aaron tu… tu es… es toujours là ?
— Oui, bien sûr. Ça va ?
— Tu… tu peux entrer, s’il te plaît.
— Quoi ? Mais, tu es sûr ? me demande-t-il hésitant.
— Oui, s’il… s’il te plaît. J’ai besoin d’aide.
J’ouvre le verrou de la douche, puis il entre en fermant derrière lui. Je cache mes parties intimes de mes bras. Il me regarde droit dans les yeux. Pas une seule seconde, ses yeux ne se pose sur mon corps.
— Tu peux me laver ? demandé-je.
C’est à ce moment-là qu’il descend ses yeux vers mon corps.
— Livia… tu saignes de partout. Tu frottes trop fort.
— Je t’en supplie, Aaron, dis-je en pleurant de plus belle. Je suis tellement sale, et je… je n’arrive pas à enlever les traces de ses mains sur mon corps.
— Tu es sûr ? Si c’est ce que tu veux, alors oui. Mais est-ce que tu es sûr ?
— O-oui. Tu le fais avec le gant de toilette. S’il te plaît.
Il prend le gant de mes mains, je me retourne pour que je sois dos à lui et il commence à me frotter les bras. Je sursaute un peu au premier toucher. Mais ensuite, ça me fait du bien.
Il continue, encore et encore, il descend sur mon dos, sur mon ventre, sur mes jambes.
— Je ne vois plus aucune trace de ses mains. Tu es toute propre.
— Non ! encore.
Et pendant plus d’une demi-heure, il me frotte le corps. Il m’enlève toute la saleté qu’il y avait dessus.
— C’est bon ? lui demandé-je.
— Oui.
— J’ai l’impression d’être tellement sale, dis-je en baissant la tête et en me retournant vers lui en me cachant avec une serviette.
Quand je croise ses yeux gris, ils sont tellement rassurants. Son pantalon est trempé, mais il n’a pas sa chemise, car il me l’a donnée.
— Tu es magnifique, Livia. Tellement. Tu es belle et propre.
Il sort de la douche pour me laisser me rhabiller.
Je mets mon jean qui est sale et la chemise d’Aaron qu’il m’a donnée.
Quand je sors de la douche à mon tour, il est là devant, en m’attendant, un sourire timide aux lèvres.
— Euh… Je suis désolé, dis-je en baissant la tête encore une fois.
— Pourquoi est-ce que tu t’excuses ?
Je lève le gel douche vide devant lui.
— Je… je les vider. Il était plein, je sais. Je t’en achèterais un, dis-je en levant le gel douche vide devant lui.
— Livia, regarde-moi, il lève la main vers moi et je me cache vite de mon bras tout de suite en un mouvement de recul.
Il le baisse tout de suite et recule d’un pas.
— Pardon. Je ne voulais pas te faire peur. Ce n’est rien pour le gel douche. J’en ai encore chez moi. Tu veux faire quoi ? Tu veux que je te ramène chez toi ?
— Je veux… je veux voir mon visage.
Je me rapproche d’un miroir, mais-
— Attends, je ne sais pas si c’est une bonne idée. Tu es belle, Livia. Tu es magnifique, d’accord ?
Je suis devant le miroir, tête baissée. Et quand je lève ma tête, je pleure en voyant mon reflet. Un coquard à chaque œil. Des traces de mains sur mon cou. Et des bleus partout sur mon corps. Ma lèvre inférieure est fendue.
— Tu es belle, me répète Aaron.
Je me tourne vers lui en pleurant encore.
— Je ne peux pas rentrer chez moi comme ça. Hors de question que mes parents et ma sœur me voient dans cet état.
— On a qu’à aller chez moi ? Si tu veux, bien sûr.
— O-oui… d’accord.
2 commentaires
lorrely
-
Il y a 2 mois
Vana Aim
-
Il y a 2 mois